La Presse Pontissalienne 219 - Janvier 2018

MOUTHE - RÉGION DES LACS

28

La Presse Pontissalienne n° 219 - Janvier 2018

CHAUX-NEUVE Urbanisme Le cœur du village métamorphosé Nouvelle école, nouvelle mairie et nouvelle voirie, l’année 2018 sera l’année de tous les chantiers à Chaux-Neuve qui s’est engagé dans un ambitieux projet de réaménagement intra-muros.

Le futur pôle scolaire “Louise et René Robbe” sera construit près de l’ancienne fromagerie. Coût : 1 million d’euros (images Prillard architecture).

S écurisation des déplace- ments, avenir de l’école, mise aux normes acces- sibilité des locaux de la mairie, affectation de l’ancien- ne fromagerie : diverses pro- blématiques ont conduit l’équi-

pe du maire Dominique Bonnet à entreprendre une réflexion globale dont les premières réa- lisations ont été présentées en réunion publique le 21 décembre dernier. L’école située dans le bâtiment de la mairie ne cor-

respond plus aujourd’hui aux attentes : l’accès peut s’avérer accidentogène, il n’y a pas de possibilité d’extension. “On avait fait l’acquisition de l’ancienne fromagerie pour y transférer l’éco- le. Cette proposition n’a pas été acceptée par la communauté de communes des Hauts du Doubs qui exerçait la compétence fonc- tionnement et investissement au niveau scolaire” , rappelle le mai- re. En parallèle, la commune cher- chait une solution pour ses locaux administratifs particu- lièrement exigus : secrétariat et bureau du maire dans la même pièce de 17 m 2 , salle du conseil à l’étage faisant office de salle de motricité pour l’éco- le. Une nouvelle destination tou- te trouvée pour l’ancienne fro- magerie que personne ne voulait voir disparaître ou vouée aux gémonies immobilières. “On tient beaucoup à ce bâtiment de carac- tère qui, en plus, est entouré de terrains communaux donc inté-

dans le respect de l’ancienne fromagerie. “Les travaux sont déjà engagés et la livraison est attendue à la fin de l’été.” Quid de l’école ? L’ancienne com- munauté de communes des Hauts du Doubs avait accepté le principe d’une nouvelle réa- lisation. Le projet a été trans- mis au S.I.V.O.M. des Hauts du Doubs qui a repris la compé- tence scolaire et assure la maî- trise d’ouvrage. Construit près de l’ancienne fromagerie, ce pôle scolaire de plain-pied abritera trois salles : périscolaire, motri- cité et classe maternelle, sachant qu’il y aura toujours la classe primaire détachée sur Châtel- blanc. Pour Dominique Bonnet, c’est clair. “Avec ce projet, on a sans doute sauvé notre école. Il y avait de fortes attentes pour un périscolaire in situ .” La chauf- ferie bois à granulés de la fro- magerie sera adaptée pour ali- menter un réseau de chaleur qui desservira également l’éco- le déjà baptisée en mémoire de

Louise et René Robbe, couple d’instituteurs qui ont exercé de 1927 à 1964 au village. La ren- trée est espérée au premier semestre 2019. La commune de Chaux-Neuve a profité de ces grosses réali- sations pour engager une étu- de de réaménagement complè- te du village en prenant en compte les entrées, le cœur du village, les trottoirs, les verrues architecturales disgracieuses. “On est encore en phase d’avant- projet. Sur ce dossier, on est bien accompagné par le Conseil dépar- temental qui intervient sur les deux routes traversant la com- mune. Enedis a aussi pris en charge une partie de l’enfouis- sement du réseau électrique. Les travaux en cours ne vont pas sans causer quelques gênes aux riverains mais ils seront gagnants au final. D’ici mars, on devra déterminer la feuille de route pour coordonner les tra- vaux d’aménagement.” n F.C.

resse peu les promoteurs sauf à procéder à des transactions fon- cières. Le conseil a finalement décidé d’y transférer la mairie au rez-de-chaussée et d’aména- ger quatre appartements conven- tionnés du studio au T4 aux niveaux supérieurs. Cela permet également d’offrir du locatif à des prix abordables.” Coût glo- bal de l’opération : 840 000 euros avec un taux de subvention de l’ordre de 60 %. Des aides de l’État, de la Région, du Dépar-

tement du Parc Naturel régional du Haut-Jura, Effilogie, Syded. Lentement mais sûrement, le conseil municipal a réussi son coup sur le montage financier. Cette réhabilitation conduite par le cabinet d’archi- tecture Prillard à Morteau s’inscrit

“On a sans doute sauvé notre école.”

La mairie sera transférée au rez-de-chaussée de l’ancienne fromagerie qui comprendra 4 logements conventionnés aux premier et second niveaux.

EN BREF

CHAUX-NEUVE

Après l’incendie Les affaires reprennent à l’hôtel-restaurant Nuit aux Tremplins et repas à la Fringale,

Loto solidaire Cinq étudiants en

licence professionnelle “Métiers du marketing opérationnel” organisent en partenariat avec la Protection civile du Doubs un loto solidaire à la salle des fêtes de Boujailles le samedi 20 janvier à partir de 20 heures Objectif : récolter des fonds pour venir en aide aux victimes des ouragans survenus aux Antilles en septembre dernier. Les organisateurs mettent également à disposition du public un stand de petite restauration. Renseignements au 07 86 70 70 02. Infirmières Journée Portes Ouvertes à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers le samedi 20 janvier de 9 heures à 13 heures (1, rue du Général Girod à Pontarlier). Visites guidées de l'institut, présentation des différentes formations (formation infirmière, formation aide-soignante, formation auxiliaire de puériculture, formations continues, préparation aux épreuves de sélection, validation des acquis de l’expérience). Renseignements au 03 81 38 54 54 ou www.chi-hautecomte.fr

voilà comment s’organise désormais sous deux dénominations différentes l’activité à l’ancien hôtel-restaurant “Ti-Nordic” qui a rouvert ses portes le 15 décembre.

O util de travail flambant neuf, emplacement par- ticulièrement attractif au croisement des routes de Chapelle-des-Bois et de Fon- cine, proximité des tremplins, Gilles Lapitie est convaincu du potentiel de cet établissement qu’il exploite depuis quelques semaines. Une étape supplé- mentaire pour ce professionnel de la restauration qui exerce depuis 1990. “Après mes études, j’ai travaillé pendant dix ans en Angleterre.” Son parcours le conduira ensui- te en Normandie, dans les Ardennes, à Grenoble, en Poi- tou-Charentes, en Champagne puis dans le Lot avant d’atter- rir dans le Haut-Doubs. “J’étais le plus souvent installé à mon compte en tant que gestionnai- re d’hôtel-restaurant. J’avais envie de relever un nouveau chal- lenge. Quand l’opportunité de l’hôtel-restaurant de Chaux- Neuve s’est présentée, je n’ai pas trop hésité” , explique celui qui a repris l’affaire avec sa com- pagne Judith. Une nouvelle page se tourne

donc dans l’histoire de cet éta- blissement qui a déjà un cer- tain vécu. Après l’échec d’une gestion par l’entreprise d’in- sertion pontissalienne E.P.P.I., il avait été rénové par la com- munauté de communes des Hauts du Doubs. Laquelle avait ensuite confié l’exploitation, sous forme de crédit-bail, à celui qui sera confondu pour incen- die volontaire. Bataille d’assu- rances, procès, il faudra plu- sieurs années à la communauté de communes pour entreprendre les travaux de

Judith et son compagnon Gilles Lapitie ont pris les commandes de l’hôtel-restaurant situé à la croisée des routes au centre du bourg de Chaux-Neuve.

restauration nécessaires.

Il avait été rénové par la communauté de communes.

“Tout a été refait à neuf sauf l’ex- tension côté tremplin qui avait été épar- gnée par les flammes” , pour- suit Gilles Lapi- tie qui a préféré dissocier l’acti- vité hôtelière et la restauration sous deux noms différents.

De standing 3 étoiles, l’hôtel des Tremplins, géré plus spécifi- quement par sa compagne, abri- te 10 chambres doubles, triples ou simples, offrant une capaci- té d’hébergement de 23 places. “50 % de l’établissement est conforme aux normes accessi- bilité” , souligne l’hôtelier qui compte bien valoriser cette spé- cificité. Au rez-de-chaussée, bienvenue à la Fringale, le bar-restaurant

avec 70 couverts fonctionne 7 jours sur 7. “On tient beaucoup à travailler avec les locaux en proposant par exemple un menu du jour du lundi au vendredi. Les clients du soir ont droit à deux menus en plus de la car- te. On sortira un troisième menu régional à partir de janvier.” Le couple gestionnaire travaille avec un cuisinier et deux ser- veurs. Dans les assiettes, le choix a été

fait de privilégier les grands classiques de la cuisine tradi- tionnelle française. “Tout est fait maison” , souligne celui qui a bien conscience qu’il lui faudra donner le meilleur de soi-même vis-à-vis de toutes celles et ceux qui ont contribué directement ou indirectement à la remise en état des lieux. Du passé, il sub- siste aussi la continuité du par- tenariat établi avec le réseau relais-motard. n