La Presse Pontissalienne 219 - Janvier 2018

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La Presse Pontissalienne n° 219 - Janvier 2018

“La reprise se fait sentir un peu partout” l Le Brassus Le patron d’Audemars Piguet Basée au Brassus en Vallée de Joux, la seule manufactu- re toujours aux mains des familles fondatrices augmente son chiffre d’affaires sans augmenter les volumes.

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L a Presse Pontissalienne : L’an der- nier, à la même époque, de nom- breuses manufactures prévoyaient une année économique morose en nombre de montres vendues, voire des coupes dans les effectifs. Quel bilan économique tirez-vous de cette année 2017 ? François-Henry Bennahmias (C.E.O. Aude- mars Piguet) : L’année 2017 a été bon- ne pour Audemars Piguet malgré une situation globale toujours un peu dif- ficile. Notre chiffre d’affaires pour 2017 est très proche du milliard de francs suisses et notre nombre de col- laborateurs dans le monde se monte maintenant à 1 600. Nous bénéficions donc d’une croissance progressive et soutenue. L.P.P. : Quels marchés furent les plus por- teurs ou en revanche les moins porteurs ? F.-H.B. : Notre stratégie n’a pas chan- gé dans ce domaine et nous avons une présence commerciale à l’internatio- nal très équilibrée. La majorité de nos marchés ont présenté des chiffres en hausse, le territoire suisse a fait une très belle année, c’est positif dans l’en- semble. L.P.P. : Pouvez-nous rappeler le nombre de collaborateurs au Brassus mais aussi au Locle, et les perspectives de développement ou d'embauches pour l’année à venir ? F.-H.B. : Nous recrutons dans tous les domaines, des établis au marketing ! De nombreux postes sont effective- ment ouverts et nous comptons à l’heu- re actuelle environ 700 collaborateurs au Brassus et 150 au Locle. L.P.P. : Un film raconte l’histoire de la marque. La construction du futur musée a débuté. Les clients ont-ils besoin ou sont-ils demandeurs “d’authenticité” ? Est-ce une façon de vous démarquer des autres et de rappeler que vous demeurez indépendants ? F.-H.B. : Nous avons la chance d’être une marque qui n’a pas inventé son histoire et qui reste très attachée à ses racines. Notre esprit d’indépen- dance est notre grande force, nous sommes la seule manufacture tou- jours aux mains des familles fonda- trices grâce à JasmineAudemars, pré- sidente du conseil d’administration, et Olivier Audemars, vice-président du conseil d’administration. La pas- sion de l’horlogerie et d’Audemars

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sents à toutes les édi- tions d’Art Basel comme

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l Le géant mondial Les ventes à la hausse Le patron du Swatch Group confirme la reprise Nick Hayek, le président du Swatch Group, numéro 1 mondial de l’horlogerie, est lui aussi dans une dyna- mique positive. Après deux années au discours plus prudent, il croit dur comme fer à une franche reprise.

François-Henry Bennahmias, C.E.O. d’Audemars Piguet.

Piguet coule dans leurs veines. Ce sont eux qui perpétuent l’esprit de famille de la société et l’insufflent à tous nos collaborateurs. L.P.P. : Le début d’année coïncide avec les prochains salons. Audemars était présent à Miami. Un commentaire sur cette présen- ce ? F.-H.B. : Art Basel Miami est un très beau salon et notre partenariat glo- bal avec Art Basel une plateforme extraordinaire pour s’ouvrir l’esprit.

toujours avec de nouveaux partena- riats artistiques à présenter, mais il est trop tôt pour en dire plus ! L.P.P. : Audemars Piguet a sans cesse inno- vé. Quelle(s) grande(s) (ré)volutions prépa- rez-vous ? F.-H.B. : Nous continuons tout d’abord à pousser les limites de l’innovation technique grâce à notre nouvelle Royal Oak RD#2 qui abrite notre nouveau calendrier perpétuel ultra-plat. Nous nous concentrons également sur le design au travers des 25 ans de la Royal Oak Offshore grâce à la nou- velle édition limitée du modèle Royal Oak Offshore Tourbillon Chronogra- ph dont le mouvement a été imaginé pour l’occasion et ne sera jamais réédi- té. De manière plus globale, nous sommes sur tous les fronts car nous devons en permanence nous amélio- rer sur tout. Il ne faut jamais se repo- ser sur ses lauriers. L.P.P. : Pensez-vous que votre secteur d'ac- tivité est reparti pour un cycle de croissan- ce ? Si oui, quels indicateurs vous le font penser ? F.-H.B. : La reprise se fait sentir un peu partout, et les indicateurs éco- nomiques classiques tels que le Dow Jones en sont témoins. En ce qui concerneAudemars Piguet, nous conti- nuons à viser une croissance quali- tative puisque jusqu’à présent nous avons augmenté le chiffre d’affaires sans augmenter les volumes, ce qui continuera à être le cas pendant enco- re au moins deux ans. L.P.P. : Expliquez-nous le rôle de votre fon- dation pour l’environnement : est-il vrai qu’un pourcentage des montres vendues sera des- tiné à cette fondation ? Pourquoi ? F.-H.B. : C’est effectivement le cas. Cet- te fondation créée par Jasmine Aude- mars en 1992 illustre l’attachement des familles fondatrices à la préser- vation de la nature et à l’éducation des jeunes générations qui seront amenées à s’en préoccuper au quoti- dien. C’est la clé du futur. n Propos recueillis par E.Ch.

S ollicité par nos soins, Nick Hayek, le grand patron du Swatch Group, numéro 1 mon- dial de l’horlogerie, préférait rester discret tant que le groupe qu’il dirige n’avait pas publié ses chiffres annuels. Il a confirmé néanmoins avant la fin de l’année dans les colonnes de la Neue Zürcher Zeitung, un quo- tidien suisse, que “la reprise est mas- sive.” Il ajoute que “depuis juillet der- nier, les ventes sont à la hausse et en octobre, le rythme s’est encore accélé- ré. Tous les segments de montres,même les plus bas, se développent de maniè- re dynamique.” Nick Hayek précise aussi que “même si nous n’avons licen- cié personne et avons continué d’in- vestir durant ces années plus diffi- ciles, nous avonsmaintenant des goulets

d’étranglement dans la production.” Conséquence pour une des marques du groupe : Oméga avait en fin d’an- née 70 000 commandes de retard. Ce constat vaut aussi pour des marques comme Longines ou Blancpain. Le Swatch Group s’était fixé comme ambition de terminer l’année 2017 avec une croissance de son chiffre d’af- faires “entre 7 et 9 %.” Pour 2018, le patron du Swatch Group estime que “d’excellentes opportunités s’offrent à nous.” Pour lui, la principale raison du ralentissement que l’horlogerie suisse a connu ces deux dernières années, ce ne sont ni les attaques ter- roristes ni la lutte contre la corrup- tion en Chine, mais bien l’abolition du taux plancher du franc suisse en janvier 2015. n

Nous avons eu la chan- ce de travailler avec Lars Jan, un artiste américain, pour notre troisième commission d’art présentée à Mia- mi. Ce fut un vrai suc- cès. Lars a su toucher non seulement les pas- sionnés d’art mais aus- si le public grâce à une installation ouverte à tous. Savoir rassembler les foules et partager sa vision avec tous est un vrai don. Cette année, nous serons pré-

“Audemars Piguet est une marque qui n’a pas inventé son histoire.”

La manufacture emploie 700 collaborateurs au Brassus et recrute à nouveau (photo archive L.P.P.).

Nickel Hayek, le big boss du Swatch Group confirme que “la reprise est massive” (photo Swatch Group).

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