La Presse Pontissalienne 219 - Janvier 2018

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 219 - Janvier 2018

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L ’ h u m e u r

SANTÉ

Cinq salariés L’accueil de jour plus que jamais d’actualité

Moche

C ourt-on en 2018 à la per- te définitive des valeurs de l’information et du journalisme ? La forme va-t-elle définitivement prendre le pas sur le fond ? Le sondage de Contribuables Associés sur “les ronds-points les plus moches de France”, et les flots de com- mentaires qui l’ont suivi,

du débat actuel et de la déli- quescence de l’information. Comme tout bon buzz désor- mais, l’origine est à trouver dans un sondage vide de sens est dénué de tout intérêt. On pen- se avoir touché le fond en matiè- re d’info. La contrepartie, inat- tendue, est qu’on n’aura jamais autant parlé de Pontarlier sur le plan national. À faire pâlir de jalousie les têtes pensantes du service communication de la Ville… l

dans les médias natio- naux et sur les réseaux sociaux, en disent long de la vacuité

La journée commence par le café du matin partagé au fil des arrivées.

L’ équipe pontissa- lienne de l’accueil de jour avait mis les petits plats dans les grands pour ce dixiè- me anniversaire célébré le 7 décembre dernier dans le cadre d’un après-midi gourmand et musical en présence des patients et de leur famille. Au pro- gramme : goûter, exposition des productions des usagers, retour en images sur la vie de l’accueil de jour et animation musicale assurée par “Musichien.” “On reçoit huit personnes par jour du lundi au vendredi. Depuis l’ouverture de la structure pon- tissalienne, cela représente au total 190 personnes. Certaines viennent depuis le début.Aujour- d’hui, on ne peut pas répondre à toutes les demandes. Il y a une liste d’attente” , témoigne Angé- lique Régnier, l’infirmière res- ponsable de l’accueil de jour pontissalien. L’équipe comprend aussi deux aides-soignantes, deux A.M.P. et un chauffeur chargé du transport des patients. Comme son nom le laisse sup- poser, cette structure accueille à la journée de personnes de plus de 60 ans en situation de dépendance. Elle permet ainsi de rompre leur isolement en préservant et en développant le lien social et l’autonomie. Elle ‘

La liste d’attente s’allonge à Eliad qui accueille depuis 10 ans sur Pontarlier des personnes de plus de 60 ans en situation de dépendance.

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Elles reprennent confiance en elles. Ici, elles font la vaisselle par exemple. On donne beau- coup mais on reçoit aussi beau- coup en retour” , note Angélique Régnier. Les personnes sont générale- ment accueillies à la journée. Après le café et l’incontournable éphéméride, place aux activi- tés : lecture de journaux, ate- lier cuisine, bricolage, gym dou- ce, jeux de société. Rien d’imposé. Chacun évolue sereinement en fonction de ses envies et ses capacités. Repas, sieste avant une seconde séance d’activité à la carte puis chacun est rac- compagné à son domicile. “La plupart des patients souffrent de troubles de la mémoire et l’ac- cueil de jour constitue une situa- tion intermédiaire avant la pri- se en charge dans un établissement. Cela permet de s’habituer à la vie en collecti- vité.” Eliad Pontarlier a connu plu- sieurs changements d’impor- tance depuis l’ouverture de la structure rue du Parc en novembre 2007. Chacun a vite pu apprécier l’intérêt des échanges intergénérationnels avec l’école maternelle Saint- Joseph. L’année 2012 marque le déménagement dans les locaux actuels situés au cœur de la zone des Grands-Plan- chants. L’autre fait historique marquant réside dans la créa- tion du jardin thérapeutique inauguré en octobre 2016. Dans cet espace végétal de 300 m 2 attenant à l’accueil de jour, les patients peuvent se promener et s’adonner à des petits tra- vaux potagers ou floristiques. “C’est un vrai plus. On touche encore des générations qui avaient un vrai lien au jardin.” À signaler aussi en juin der- nier, l’organisation de l’exposi- tion “Souvenirs d’enfance”. Ce projet artistique a été mené en collaboration avec l’équipe spé- cialisée Alzheimer d’Eliad. n F.C.

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offre également un temps de répit aux aidants fami- liaux. “Chaque patient fait d’abord l’objet d’une évaluation à domicile. Au départ, elles sont soi-disant inca- pables de rien fai- re. Leurs enfants ou leur entourage ont pris l’habitu- de de faire à leur place. Après quelques séances, ces mêmes per- sonnes retrouvent du dynamisme.

Elles reprennent confiance en eux.

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