La Presse Pontissalienne 218 - Décembre 2017

La Presse Pontissalienne n° 217 - Novembre 2017

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l Communauté de communes Digérer la fusion Encore trop tôt pour s’engager concrètement Pas opposés aux principes d’un partenariat plus soutenu, les élus de la nouvelle communauté de communes estiment nécessaire de régler la fusion des intercommunalités avant de travailler ensuite sur la remise à plat de la gestion de la station.

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“I l faudra bien se positionner. On est plus engagé actuelle- ment sur des études finan- cières liées à la fusion. Cela implique de surseoir provisoirement à certains dossiers. Pour autant, on n’est pas vraiment fermé par rapport à une approche différente concernant le fonc- tionnement de la station. Notamment sur le fait qu’il n’y ait plus qu’un seul interlocuteur, en l’occurrence la com- munauté de communes, à œuvrer avec le Département” , note Jean-Marie Saillard, le président de la commu- nauté de communes des Lacs et Mon- tagnes du Haut-Doubs. Les élus du Haut-Doubs ont d’ailleurs rendu visite à leurs confrères des Rousses. On l’a compris, la priorité du

moment, c’est de digérer cette fusion imposée aux forceps pour qu’elle trou- ve rapidement sa vitesse de croisière. Un bureau d’études a été sollicité pour travailler sur les compétences et les conséquences juridiques et financières induites par ce rapprochement. Sébas- tien Populaire, maire du Touillon-et- Loutelet reconduit à la vice-présiden-

Neuve et aux Fourgs ? Ce serait condamner ces communes à la double peine. Des multiples questions restent encore sans réponses. Il faudra sans doute attendre le prochain mandat pour y voir plus clair sur les moyens et la volonté politique des nouvelles équipes de soutenir plus activement les investissements sur la station et plus largement contribuer au déve- loppement de l’activité touristique à l’échelle du territoire intercommunal. n

lité douce, de l’office de destination…” Pas question de mettre tous ses œufs dans le même panier. “On n’est pas obtus mais réaliste. La réflexion doit forcément prendre en compte le chan- gement climatique” , complète Jean- Marie Saillard. Si la communauté de communes se positionne en interlocuteur unique sur Métabief, qu’adviendra-il des petites stations exploitées en délégation de service public comme àMouthe, Chaux-

Lacs. Quand on aura les résultats de l’étude en cours, on en saura davanta- ge sur les marges de manœuvre bud- gétaires dont on dispose pour savoir à quel niveau on pourrait s’engager sur la station.” L’élu rappelle également que le second contrat de station en cours de préparation sera basé sur un nombre de financeurs élargi et ne se focalisera pas seulement sur le ski alpin et l’hiver. “Il sera question d’ac- tivités d’été, de ski nordique, de mobi-

ce au tourisme de la nouvelle com’com, partage le point de vue de Jean-Marie Saillard. “Pour le pre- mier budget, on s’est contenté de juxtapo- ser les budgets des Hauts du Doubs et de Mont d’Or-Deux

Qu’adviendra-il des petites stations ?

l Les Rousses Mode de gouvernance La gestion de la station sur la base d’un partenariat gagnant-gagnant Le syndicat mixte de la station des Rousses est composé et financé à parts égales par le Conseil départe- mental du Jura et la Communauté de communes de la station des Rousses. Laquelle communauté de communes est actionnaire à plus de 80 % de la Société de gestion de la station des Rousses qui assure le fonctionnement des activités nordiques, estivales, alpines en s’occupant aussi de l’office de tourisme. Entretien avec Bernard Mamet, le président de la communauté de communes de la station des Rousses.

Le fonctionnement de la station La communauté de communes de la station des Rousses regroupant 6 700 habitants est composée des villages Lamoura, Prémanon, Les Rousses et Bois-d’Amont.

SMDT INVESTISSEMENTS Activités alpines

L a Presse Pontissalienne : Quand a été mise en place cette orga- nisation ? Bernard Mamet : En 2003, à la création du Syn- dicat Mixte de Développement Touristique dont le conseil d’ad- ministration compte autant de conseillers départementaux que d’élus de la communauté de com- munes. Le S.M.I.X. est tradi- tionnellement présidé par un conseiller départemental. Chaque collectivité apporte 50 % des investissements. Cette répar- tition est contractualisée et on reste dans cette logique de par-

tage équitable. La gestion de la station est confiée à une socié- té d’économie mixte à qui l’on a confié deux délégations de ser- vice public pour le ski alpin et le nordique. L.P.P. : Et cela fonctionne ? B.M. : Oui, en espérant que cela va perdurer ainsi. Le système fonctionne bien dans la mesu- re où l’on a su miser sur les acti- vités hivernales et les activités d’été. On est aujourd’hui enga- gé dans le troisième contrat de station. Cette feuille de route n’est pas exclusivement centrée

sur le ski même si la neige res- te le produit n° 1. On s’inscrit dans une politique touristique 4 saisons. L.P.P. : Il n’y a pas d’interférence entre la communauté de communes et le Département du Jura ? B.M. : Non, on a aujourd’hui une gouvernance claire et lisible où tous les élus ont leur place. On considère le tourisme comme une activité à part entière sachant par exemple qu’en hiver, la station mobilise 180 salariés en comptant les saisonniers. L.P.P. : Combien la communauté de communes investit chaque année dans la station ? B.M. : On met 380 000 euros chaque année dans le ski alpin et le Département en fait autant. Pour le ski nordique et les acti- vités d’été, cela représente une somme d’1 million d’euros par an. Les bonnes années, on arri- ve pratiquement à équilibrer le fonctionnement en ski nordique. Pour information, le poids du tourisme dans la région est éva- lué à 30 millions d’euros. On dénombre 23 870 lits touris- tiques dont 7 800 litsmarchands. L.P.P. : Quelle est la mission de l’of- fice de tourisme ? B.M. : Il sert à promouvoir l’offre globale de la station été comme hiver. Ce travail se fait aussi par le biais d’autres organismes

comme le comité départemen- tal du Jura. L.P.P. : Où en est l’équipement de la station au niveau de la neige de cul- ture ? B.M. : Le programme est termi- né. Le gros chantier actuel concerne la liaison avec un télé- siège débrayable entre les domaines des Tuffes et de la Dôle en Suisse dont la gestion a été reprise l’an dernier par la Sogestar. C’est un projet à 12mil- lions d’euros qui sera engagé en 2018. Cela permettra alors de disposer d’un ensemble inter- national à cheval entre France et Suisse. Il faut qu’on avance pour arriver au niveau des grandes stations des Alpes. On a bien d’autres projets mais on espère surtout que l’hiver va générer des recettes puis lais- ser des bénéfices réinjectés par le S.M.I.X. dans les investisse- ments. On constate que les parts du Département et de la com- munauté de communes aug- mentent peu et on n’est donc pas contraint d’augmenter les impôts. L.P.P. : Un dernier mot sur la fré- quentation du musée polaire ? B.M. : On était à 45 000 visiteurs fin novembre. Le restaurant à l’intérieur de cet espace des mondes polaires va ouvrir à Noël. n Propos recueillis par F.C.

Soumet des propositions

SOGESTAR GESTION,

FONCTIONNEMENT Activités nordiques Activités estivales O ce de tourisme Activités alpines

Décident et délèguent avec des moyens nanciers

CCSR INVESTISSEMENTS Activités nordiques Activités estivales O ce de tourisme

Soumet des propositions

Trois structures distinctes mais aux liens forts gèrent le déve- loppement de la station 1 - La communauté de commune de la station des Rousses (C.C.S.R.) La collectivité exerce des com- pétences très liées au tourisme : aménagement de l’espace et développement économique. Elle est responsable des activités nordiques, estivales et des offices de tourisme. 2 - Le syndicat mixte de développement touristique de la station des Rousses Ce syndicat est chargé de mener les projets d’investissements sur l’ensemble des activités

alpines. Il est donc propriétaire des remontées mécaniques. Son budget est alimenté à parts égales pour le Conseil dépar- temental du Jura et la C.C.S.R. 3 - La société de gestion de la station des Rousses (Sogestar) C’est une entreprise qui relève du droit privé. Mise en place en 2002 à l’initiative des collecti- vités locales, elle est dotée d’un conseil d’administration com- posé par une large majorité des élus de la C.C.S.R. La C.C.S.R. est actionnaire à plus de 80 % de cette société. Ses missions consistent essentiellement à gérer des infrastructures et fai- re la promotion du territoire. n

“Le modèle fonctionne bien”, indique Bernard Mamet, président de la communauté de communes de la station des Rousses.

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