La Presse Pontissalienne 218 - Décembre 2017

DOSSIER

25 La Presse Pontissalienne n° 218 - Décembre 2017

LA MADELEINE PROUST Pontarlier Mar 29 mai à 20h OT/03 81 46 48 33 Villers-le-Lac Sam 17 mars à 20h Besançon Sam 31 mars à 15h et 20h Dim 1 er avril à15h30 PLACEMENT NUMÉROTÉ Autres dates : www.madeleineproust.fr LES ADIEUX A LA SCENE

Vannolles-B.D.-Mangas : la librairie spécialisée et inespérée l Culture Un rêve d’ado Installé en lieu et place de l’ancienne boutique de lingerie, ce nouveau commerce indépendant apporte cette touche d’originalité qui donne de la personnalité au centre-ville.

Loc : NG/03 81 54 20 47 OT • FNAC/0892 68 36 22 TICKETNET/0892 390 100 Et Géant, Carrefour, Forum, Cultura, Super U...

TOME 2 Ma drôle de guerre

C hez les Salomon, la B.D. relè- ve d’une passion familiale par- tagée et le virus n’a pas épar- gné Mathieu le fiston de 25 ans qui gère cette librairie spécialisée ouverte depuis le 20 octobre. “On n’au- rait pas engagé ce projet si Virgo n’avait pas fermé” , concède le jeune commer- çant qui serait encore prothésiste den-

taire indépendant, profession qu’il a exercée quelques années avant de réa- liser son rêve. Lui comme les autres ne s’est pas réjoui de la fermeture de Virgo mais cet évé- nement tant regretté a aussi libéré une place à prendre pour qui oserait relever le défi. D’abord trouver un local à prix raisonnable. Autant oublier la

Actuellement en librairie

Grande rue et s’installer rueVannolles. Pas forcément un handicap pour un commerce spécialisé où les passion- nés seront toujours prêts à se rendre s’ils sont sûrs de trouver matière à lire. Aménagé sur 60 m 2 en deux pièces, Vannolles-B.D.-Mangas ne prétend pas à l’exhaustivité, tant s’en faut, 1 000 m 2 n’y suffiraient sans doute pas,mais présente probablement l’offre la plus éclectique du Haut-Doubs dans sa spécialité. Mangas, comics, romans graphiques et toute la palette des fran- co-belges, ces grands classiques de la bande dessinée. De plus en plus sou- vent remis au goût du jour cinémato- graphique, les comics, ces super-héros retrouvent une seconde jeunesse. Idem pour le roman graphique, un genre en plein développement qui met en ima- ge des romans, des histoires de vie. Mathieu Salomon a travaillé pour pro- poser une grande diversité de titres qui survolent toute l’histoire de la B.D. “Si l’exemplaire recherché n’est pas en magasin mais qu’il est toujours édité, on passe commande avec la garantie

de le recevoir dans un délai de 2 à 4 jours. C’est aussi rapide que sur Internet et pas plus cher.” La loi dite Lang pro- mulguée en 1981 ins- taure un prix unique du livre, donc de la B.D. en France. Plus encore que les livres, la B.D. papier a encore de bellesmarges de manœuvre. Pour s’en convaincre, il suffit de voir lamultiplication des

la B.D. C’est un art à part entière au même titre que la littérature, le ciné- ma.” Mathieu Salomon adhère au grou- pement de libraires indépendants Canal B.D.Fédérant plus de 130 libraires en France, cette instance permet de peser vis-à-vis des éditeurs, des diffuseurs, des distributeurs. Elle est aussi sour- ce d’originalité en offrant à ses adhé- rents la possibilité de vendre des livres en série limitée dans une présentation atypique très recherchée par les col- lectionneurs. Le jeune commerçant a aussi bénéficié du soutien du Centre national du Livre qui apporte une aide technique et financière à l’installation. Rayon incontournable, les mangas se déclinent en trois grandes familles : shono pour les jeunes filles, shonen pour les garçons et seinen pour les adultes. “On n’a pas tout en stock mais là aussi on peut être livré très rapide- ment.” Après six semaines d’ouvertu- re, ce commerce a déjà trouvé son public de passionnés et le bouche-à-oreille devrait continuer à faire son œuvre. n

Une touche d’originalité au centre- ville.

titres depuis quelques années. Inté- ressant car cette dynamique a permis demettre en valeur une foultitude d’au- teurs et de dessinateurs. Rien ne rem- place encore l’odeur, le toucher et cet- te capacité à laisser vagabonder librement son imagination en feuille- tant les pages d’une bonne B.D. Sans oublier l’intérêt d’une boutique indé- pendante et tout le conseil censé l’ac- compagner. Une affaire de passionnés. Rue Vannolles, l’offre jeunesse répond à la curiosité livresque des enfants à partir de 3 ans. “Il n’y a pas d’âge pour

Vannolles-B.D.-Mangas a déjà trouvé son public de passionnés.

F.C.

La culture a encore sa place au centre-ville l Commerce Reprise de la galerie Art et lithographies Riche de belles expériences acquise sur Paris, Delphine Lonchampt-Ung reprend la galerie Art et lithographies rebaptisée Le syndrome de Stendhal. Tout un programme.

L a pérennisation d’un commerce indépendant axé sur l’art constitue en soi une très bonne nouvelle pour la diversité de l’offre au centre-ville qui ten- dait à se standardiser comme partout ailleurs. Un signe d’es- poir donc, d’autant plus qu’elle émane d’une jeune galeriste qui a préféré quitter la capitale pour tenter sa chance dans la ville où elle a grandi. Cela sonne un peu comme un pied de nez au destin. Après le lycée Xavier-Marmier, elle suit des études en histoire de l’art à Besançon complétées par une formation en marché de l’art à Paris et Londres. “J’ai toujours été attirée par l’art” , indique Delphine Lonchampt- Ung qui trouve assez facilement du travail dans la capitale. Elle exerce dans plusieurs galeries d’art, chez des antiquaires et dans des maisons de ventes aux

enchères. “Galeriste est unmétier difficile qui nécessite de faire les bons choix. J’ai eu la chance de travailler dans des petites gale- ries où l’on me confiait beau- coup de responsabilités même si j’ai toujours eu en tête d’ou- vrir ma propre structure sans savoir où précisément.” Toujours attachée au Haut- Doubs où réside sa famille, Del- phine Lonchampt-Ung prospecte sur Pontarlier où elle rencontre en janvier dernier Pascal Bri- sebard, le gérant d’Art et litho-

habitants. Il serait judicieux à mon sens de mixer entre les styles anciens et contemporains. On peut aussi imaginer des mises en scène qui soient plus origi- nales avec des tableaux et du mobilier tout en veillant à res- ter dans une certaine élégance avec de belles choses à proposer, des pièces uniques.” La jeune galeriste tient égale- ment à s’inscrire dans la conti- nuité en proposant toujours cer- tains artistes comme Aimé Lallemand, Éric Équoy, Goupil, Sophie Bourgeon et d’autres artistes habituellement expo- sés ici. D’autres apporteront un nouveau souffle comme le cal- ligraphe Thierry Moyne ou Céli- ne Normant qui réalise des pas- tels et des huiles. De l’éclectisme. Histoire de bien marquer ce changement d’approche, Del- phine Lonchampt-Ung a donné un nouveau nom à sa galerie rebaptisée Le Syndrome de

Après avoir appris le métier sur Paris, Delphine Lonchampt-Ung s’installe à son compte et reprend la galerie Arts et lithographies.

graphies alors sur le point de mettre un terme à son activité. Tope là ! Affaire conclue. “J’ai choisi de reprendre cette galerie. Je pense qu’il y a du potentiel pour la développer. J’ai envie que cette évo- lution se fasse en échangeant avec les

Toucher d’autres publics.

Stendhal. “Cela se réfère aux sensations éprouvées devant la beauté de l’art. J’avais envie de partager ce syndrome.” Autre service toujours d’actualité : l’ac- tivité encadrement. La nouvel- le commerçante pontissalienne ne tient pas à réserver sa gale- rie uniquement aux amateurs

de peintures comtoises. “Je veux toucher d’autres publics, d’autres générations.” Des idées d’ani- mations, d’expositions hors les murs, des collaborations avec le monde de l’entreprise, elle ne manque pas d’imagination pour valoriser sa boutique. “J’aime- rais aussi mettre mes connais-

sances du milieu de l’art pari- sien au service de personnes à la recherche de pièces, d’objets, de toiles, de meubles originaux” , suggère celle qui rêve de deve- nir localement une personne- ressource sur le marché de l’art. n F.C.

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