La Presse Pontissalienne 218 - Décembre 2017

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La Presse Pontissalienne n° 218 - Décembre 2017

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NoN, le commerce de ceNtre-ville N’est pas mort !

Si l’activité globale des commerçants du centre-ville semble orientée à la baisse, la morosité n’est pas de mise au centre de Pontarlier où on s’active à l’approche des fêtes de fin d’année. La plupart des commerçants installés y croient toujours autant, et des jeunes qui viennent d’ouvrir un commerce ont choisi le centre-ville pour s’y implanter. Dossier.

Le centre se bat avec ses armes l Commerce Très peu de commerces vides Le rush des achats de Noël démarre à Pontarlier. Les zones périphériques de Doubs, Houtaud et des Grands Planchants vont en profiter largement. Le centre-ville compte bien tirer son épingle du jeu. Il fait tout pour y parvenir.

V endredi 24 novembre à Pon- tarlier, il est 19 heures, le soir est tombé depuis près de deux heures et tout le monde s’ac- tive encore : plus de 50 personnes, com- merçants, jeunes ou bénévoles se sont donné rendez-vous place d’Arçon où étaient livrés les 230 sapins à instal- ler devant les vitrines du centre. Sous la houlette de l’association Commerce Pontarlier Centre (C.P.C.), présidée par Sylvie Dabère et animée par Béatrice Saillard, 230 sapins et 4 500 paquets cadeaux ont été installés pour orner les rues de Pontarlier jusqu’à la fin de l’année. Pour eux, cet événement convi- vial marquait le début des fêtes de fin d’année et, ils l’espèrent, le rush com- mercial qui l’accompagne habituelle- ment. “Malgré le mauvais temps ce soir- là, tous étaient de bonne humeur et nous avons terminé chez un commerçant adhérant pour déguster le vin chaud et les tartines gratinées. Ce genre d’ani- mations ne peut se faire que grâce à la mobilisation de tous” observe Sylvie Dabère. Le centre-ville de Pontarlier, contrai- rement à d’autres villes de France, est

loin d’être naufragé. Le taux de vacan- ce des pas-de-porte, c’est-à-dire le taux de vitrines vides, ne dépasse pas les 5 % (contre 7 à 10 % dans les autres moyennes et grandes villes françaises). Dans l’hyper-centre, on peut citer les anciens commerces Cuenot primeurs, ou encore Curtit, place Saint-Pierre. Rue de la République, quasiment aucun commerce vide pour l’instant, à quelques exceptions près à proximité du pont de l’hôpital. Mais malgré les efforts déployés, il faut bien admettre que l’écart d’attractivi-

La solidarité est aussi une force du commerce de centre-ville. L’installation des sapins fin novembre en est une des illustrations.

n’ont plus que deux vois sur douze ou treize votants dans les C.D.A.C. (com- missions départementales d’aménage- ment commercial). Que peut-on faire pour s’opposer à l’implantation d’une grande surface ? Rien. À tel point que je suis désormais favorable pour jouer la politique de la chaise vide dans les prochaines C.D.A.C.” commente Ber- trand Guinchard, l’adjoint pontissa- lien à l’Économie. “Les représentants des commerçants n’ont plus leur mot à dire non plus.Nous ne faisons que subir” enchérit Sylvie Dabère. Par ailleurs, les porteurs de projets en C.D.A.C., aidés en cela par des cabinets d’archi- tectes spécialisés, préparent désormais des projets si bien ficelés qu’ils en deviennent inattaquables.

té reste (trop ?) impor- tant entre des zones commerciales qui ont pu s’étendre de plus de 50 % ces dix dernières années et un centre-vil- le qui n’est pas exten- sible. L’évolution de la réglementation en matière d’implantation de grandes surfaces en 2011 (Loi de moderni- sation de l’Économie) n’a rien arrangé à ce déséquilibre. “Les élus

Un taux de vacance d’à peine 5 %.

Le commerce de centre-ville est aujour- d’hui au carrefour de plusieurs contraintes : en plus de devoir se battre parfois contre l’attractivité des zones (c’est le cas partout), il doit aussi lut-

ter contre la hausse constante du e- commerce. Ou alors intégrer cette évo- lution pour eux et la transformer en levier de croissance potentielle. n J.-F.H.

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