La Presse Pontissalienne 218 - Décembre 2017

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 218 - Décembre 2017

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La bible du comice des Fourgs

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le nouveau défi glacé de Christophe Corne

Absurde Vendredi 24 novembre dans une grande surface locale, les bénévoles de la Banque alimentaire du Doubs accueillent les clients avec le sourire et un petit sac plastique destinée à recueillir les dons. De nom- breux clients refusent poliment le geste, prétextant avoir déjà donné. D’autres, plus sensibles à la cause, emplissent le petit sac de quelques denrées, la plupart du temps choisies parmi ce qu’on appelle les marques-distributeurs, les moins chères des rayons, tandis que dans le caddie ils déposent pour leur famille les produits de marque. Un bon moyen pour se donner bonne conscience à moindres frais… Un peu plus tard chez Emmaüs : un dona- teur pressé largue sans état d’âme un sac contenant des habits élimés jusqu’à la corde, qu’un loqueteux n’enfilerait même pas. Une conscience soulagée, pour pas cher non plus… Coïncidence des dates : ce même jour, la radio et les télés nous bassinent avec un mot ressassé sans cesse comme un gimmick sur les ondes : “Black friday”. Un épouvantable concept venu des États-Unis, destiné à inciter les consommateurs victimes à claquer leur argent dans des produits dont ils n’ont même pas besoin. Ce sont souvent ces mêmes clients qui, en sortant de la grande surface après avoir poliment refusé le petit sac de la Banque alimentaire, se préci- pitent ensuite dans les autres grandes surfaces voisines pour acheter l’I-Phone 10 ou le dernier téléviseur à prix soi-disant cassé, matraqué par les publicités de ce fameux Black friday. Toujours le même jour, passant à Besançon devant Cha- mars, le regard tombe sur une personne voûtée qui se contorsionne péniblement pour entrer dans une tente posée à même le sol, à l’abri précaire du vent mais pas des températures glaciales. C’est là que cette personne, avec ou sans papier, qu’im- porte, passe ses nuits et ses journées. Ce jour-là, le fameux Black friday a battu tous les records de consommation en France. On n’a jamais autant dépensé dans le commerce. Tant mieux diront les optimistes, c’est un excellent moyen de contribuer à la relance de l’économie que tout le monde attend et qui permettra, sou- tiennent ces mêmes optimistes, de mieux redistribuer les richesses… Ils se trom- pent évidemment. La période qui s’ouvre et nous mènera jusqu’à Noël est peut-être l’occasion de se poser quelques ques- tions sur le vrai don de soi, et pas celui qui offre une éphémère bonne conscience, et également sur le bien-fondé d’une société qui incite ses sujets à repousser toujours plus loin les limites de la consom- mation, jusqu’à atteindre l’absurde. n Jean-François Hauser Éditorial

C omme chaque année, pour soutenir l’as- sociation “Nausicaa combat sa leucé- mie”, Christophe Corne relèvera le défi de la traversée à la nage des eaux glacées du lac de Saint-Point au départ de Malbuisson. Le rendez-vous est pris pour le dimanche 10 décembre, près de la base nautique. Cette année, Christophe Corne a encore enrichi son expérience de nage en eau extrême. Après la traversée du détroit de Gibraltar et celle de la baie de San Francisco, il s’est lancé dans les eaux très froides de l’Atlantique Nord pour ral- lier les îles Vertes, sous pavillon canadien, à Saint-Pierre-et-Miquelon. “Une rude épreuve” dit-il. Cette année, pendant la traversée du lac Saint- Point, les pagayeuses de l’équipage des Dra- gonladies seront présentes. “Elles ont entre 40 et 67 ans et ont toutes été opérées d’un can- cer du sein depuis une période plus ou moins

récente” précise le nageur de l’extrême. Le public est attendu à Malbuisson au bord du lac de Saint-Point à partir de 10 heures, sur la plage près du centre nautique, la traversée étant programmée vers 11 heures. “Ensuite, tout le monde se transporte à la salle du Temps libre de Malbuisson pour l’apéritif, le repas et des animations.” L’an dernier, grâce à l’initiative de Christophe, et à la générosité des participants, 4 400 euros avaient pu être versés à l’association “Nausi- caa combat sa leucémie”. “Cette somme a été bien utile pour participer au financement d’un programme de recherche spécifique que le Docteur Christophe Ferrand conduit à Besan- çon avec son équipe au sein de l’Unité de recherche E.F.S. de l’Université de Bourgogne- Franche-Comté et l’U.M.R. 1 098 de l’I.N.SE.R.M.” ajoute le nageur dont les exploits servent une noble cause. n

Un livre pour plonger au cœur des comices bourris, signé Marc Declein.

P artageant sa vie entre la Normandie et Les Fourgs, Marc Declein qui anime le “blog des Bour- ris” avait décidé d’immorta- liser le comice organisé aux Fourgs à l’automne 2016. Pour ce faire, il avait notamment pris près de 3 000 clichés. Décoration sur les maisons, outils, vaches, bouilles à lait, rien de ce qui avait été mis en exergue par les habitants n’a échappé à l’œil de son objectif. “La veille du rendez- vous, j’avais suivi la prépara- tion des vaches dans une ferme des Fourgs. Idem le matin avec les soins appor- tés au dernier moment, la ronde des bétaillères sur le site du comice, le petit-déjeu- ner des éleveurs, le coup de main des bénévoles mobili- sés dans l’organisation, défi- lés, remise des prix…” Le reporter avait couvert l’évé-

nement avant, pendant et après. La matière était là. Il ne restait plus qu’à trier, orga- niser, se faire aider par quelques éleveurs pour l’his- toire du comice du Fourgs, les anecdotes. “Au final, il y a assez peu de texte. Le livre est structuré en fonction des lieux, du déroulé du comice. Il y a un chapitre qui revient sur les comices aux Fourgs depuis 1974. Un autre est consacré à la couverture médiatique des journaux locaux.” Marc Declein a tout fait par lui-même avant de lancer à ses frais l’impression du livre sur un site dédié. “Les Fourgs comice 2016” a été tiré à 1 000 exemplaires. L’auteur est déjà sur un second pro- jet axé sur les 50 ans de la fête des sapins toujours aux Fourgs. n

La température de l’eau du lac de Saint-Point ne dépasse pas 3 ou 4 °C en ce moment.

L’ idée avait été lancée à l’automne 2016 par Patrick Genre de fédérer la C.C.G.P. (Communauté de com- munes du Grand Pontarlier) en une seule et même commune nouvelle. Une annonce un rien provocatrice, un électrochoc émis sans concertation, dans le seul but d’ou- vrir le débat. Suite à quoi chaque com- mune a mis en place une cellule, une com- mission chargée de réfléchir à cette option. La communauté de communes a aussi mené un travail d’analyse pour étudier la faisabilité et surtout l’intérêt de fonction- ner dans cette logique. Très vite l’idée d’une seule commune apparaissait illu- soire contrairement à des alliances terri- toriales basées sur la proximité, sur l’ha- bitude de fonctionner ensemble. Fidèle à sa promesse d’annoncer le ver- dict avant la fin de l’année, Patrick Genre a évoqué ce dossier à la fin du dernier conseil communautaire du 29 novembre. “Il n’y aura pas de création de commune nouvelle dans l’immédiat au niveau de la C.C.G.P. Mais il faut continuer à travail- ler sur cette notion.” Sur quels éléments se base-t-il pour justifier ce report ? D’abord le travail de mutualisation des services engagés à l’échelle de la C.C.G.P. et des communes. “En trois ans, on a complètement absorbé la mutualisation. On peut évoquer la nouvelle maison de l’intercommunalité, le déménagement du Centre technique Intercommunal… Si on basculait en commune nouvelle, il n’y aurait pas vraiment de plus-value. Aujourd’hui, on préfère digérer et stabi- liser l’évolution de la C.C.G.P.” Le prési- dent de la C.C.G.P. évoque aussi l’ab- sence d’un projet territorial commun. “La commune nouvelle, c’est un vrai projet de mandat.” Un chantier d’avenir à mener donc par l’équipe qui sera aux commandes en 2020. n La commune nouvelle, ce n’est pas pour maintenant Le projet est repoussé au-delà de 2020, pour les équipes d’élus suivantes.

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