La Presse Pontissalienne 218 - Décembre 2017

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 218 - Décembre 2017

EN BREF

SANTÉ

Un Pontissalien en équipe de France Yoann, le kiné de Martin Fourcade Kinésithérapeute à Pontarlier, Yoann Masoni suit et soigne l’équipe de France de biathlon. Proche d’un certain Martin Fourcade, il livre quelques confidences.

Marchés d’hiver La Halle Émile-Pasteur accueillera les Marchés hebdomadaires d’hiver jusqu’au 31 mars 2018. Il s’agit d’améliorer les conditions d’accueil des commerçants non sédentaires et du public, afin de favoriser et dynamiser toujours plus la fréquentation des marchés hebdomadaires du centre-ville. Lors du premier marché couvert, le samedi 2 décembre, un sac tissu personnalisé a été offert aux premiers clients. La Halle polyvalente Émile- Pasteur est située place du Maréchal de Lattre de Tassigny (Petit Cours). Outre l’accueil de manifestations socioculturelles, elle offre également un parking public gratuit de 71 places en zone bleue à 5 minutes à pied du centre-ville (en dehors des périodes d’occupation). En hiver, la Halle est dédiée aux marchés en priorité, de 7 heures à 13 h 30. Le jeudi, avec une quarantaine de commerçants dans les domaines de l’alimentaire et des produits manufacturés et le samedi, avec une vingtaine de commerçants dans les domaines de l’alimentaire. Laïcité À l’occasion de la Journée nationale de la laïcité, vendredi 9 décembre, l’Association Laïque de Pontarlier réaffirme son engagement à promouvoir et à faire vivre la laïcité et convie les citoyens à participer à “Croire ou ne pas croire”, objet théâtral non identifié librement inspiré de “Satané Dieu” (Jean-Louis Fournier). À 20 h 30 au Théâtre du Lavoir. Le spectacle sera suivi d’un débat sur l’actualité.

I l est là pour soigner, per- mettre à l’athlète de récu- pérer au plus vite d’un effort soutenu. Il est aussi présent pour écouter, parler, donner quelques conseils enmatière de nutrition, de récupération. Lorsque l’adrénaline de la cour- se est retombée, la cérémonie du podium terminée, les rela- tions avec les médias closes, Yoann Masoni est souvent le premier individu avec lequel l’athlète de haut niveau se pose. “Je fais partie du staff de l’équi- pe mais nous les kinés, avons une proximité avec les athlètes car nous parlons d’un autre sujet que le biathlon pendant les 45 minutes de soins. Nous sommes dans la confidence. Forcément, cela crée des liens” rapporte le kinésithérapeute qui ne suit pas n’importe quel biathlète. Depuis 2010 et son arrivée au sein de l’équipe de France de

biathlon comme kinésithéra- peute, Yoann gère - en compa- gnie d’autres confrères - les soins de Martin Fourcade et de l’en- semble de l’équipe masculine et féminine. Un travail qui le conduit 10 semaines par an en Autriche, Russie, Slovénie, Fin- lande, États-Unis…Le reste du temps, le Pontissalien accueille rue Jean-Moulin dans le cabi- net - qu’il partage avec d’autres associés - d’autres patients. Son emploi du temps est chargé. Il ne s’en plaint pas : “Mes patients

Yoann Masoni (33 ans) masse le

champion olympique de biathlon Martin Fourcade.

au cabinet savent que je serai absent deux semaines en décembre pour suivre les manches de Coupe de Mon- de (dont une au Grand-Bornand), une semaine en Ita- lie, puis une semai- ne en Russie au

“Il sera là, au rendez- vous.”

mois de mars” poursuit-il. Comme les autres membres du staff, Yoann a vu Martin Four- cade progresser et gagner. Il mesure toute l’attente placée en lui. Le Français est devenu une icône de tout un sport. “C’est un réel plaisir de travailler avec

lui. C’est quelqu’un qui gère très bien son temps, qui sait déjà comment il va se préparer l’été prochain. Il a une force physique et une capacité à encaisser les lourdes charges d’entraînement.” Notre kiné n’a pas de doute : Martin sera présent au rendez- vous, notamment en février pour les J.O. : “Physiquement, il sera présent” analyse Yoann. Avec le médaillé olympique, il a tissé des liens. Il faut dire qu’ils ont été papa (en 2015) à trois jours d’intervalle. “Forcé- ment, on avait les mêmes pré- occupations” rapporte Yoann, qui en plus d’être kiné est un excellent cycliste. Licencié au Vélo-club de Morteau-Montbe- noît, il a notamment terminé 5ème des championnats dumon- de master cette année. Une for- ce physique qui lui donne de la crédibilité lors des entraîne- ments avec les “avions” de l’équi- pe de France : “L’été, lors des préparations physiques, on rou- le ensemble.On se teste, on s’amu- se. C’est bien d’être sportif car

cela permet de partager des expé- riences” poursuit le praticien. Depuis son arrivée au staff, il a pris goût au ski de fond et par- tagé les bons moments comme lamédaille d’or de à Sotchi.Avec d’autres, il est aussi là pour veiller sur les athlètes : vérifi- cation que la carabine ne soit pas touchée par des équipes adverses et hydratation dès l’épreuve terminée. L’équipe médicale prend garde à ce que les gourdes soient données en main propre pour éviter qu’un individumal intentionné ne ver- se une substance indésirable. Ces petits détails, d’importan- ce, montrent à quel point le sport de haut niveau s’est profes- sionnalisé. Yoann, avec ses dix doigts, apporte sa touche sur les cuisses et les jambes de Four- cade and Co. Une recette qui semble fonctionner… Réponse en février lors des Jeux oly- piques. n

Yoann Masoni, kiné- sithérapeute à Pontarlier, est aussi le kiné de l’équipe de France de biathlon.

E.Ch.

TROIS QUESTIONS À… Patrick Genre “Je me verrais mal bâillonner l’opposition” Suite au départ précipité de trois conseillers de l’opposition - Gérard Voinnet, Cécile Houdelot et Karine Grosjean - lors de la dernière séance du conseil municipal de Pontarlier, le maire réaffirme le droit d’expression de l’opposition. Mise au point.

L a Presse Pontissalienne : Avez- vous été surpris par l’attitude des trois conseillers qui ont préféré quitter la séance au pas de course ? Patrick Genre : Sur la forme, je n’ai pas de commentaire à exprimer sur le fait qu’ils soient partis. Cette décision leur appartient. L.P.P. : Karine Grosjean puis Gérard Voinnet estiment qu’ils ont fait l’ob- jet d’attaques personnelles, est-ce votre sentiment ?

P.G. : A mon sens, il n’y a pas eu d’attaque personnelle, ni de pro- pos mensonger. Quand l’élu (René Émilli) réagit sur l’ab- sence d’une politique culturel- le, on peut aussi comprendre qu’il se sente agressé. C’est en commission qu’on doit échan- ger les points de vue. Je rap- pelle aussi que Karine Grosjean n’a pas quitté la séance quand elle a dénoncé ce qu’elle consi- dérait comme une attaque per- sonnelle. Elle a réagi bien sûr

puis René Émilli a développé son argumentaire. Elle a ensui- te suivi Gérard Voinnet quand

L.P.P. : Est-ce que cela signifie qu’il n’y avait pas lieu de débattre sur le budget primitif en séance de conseil ? P.G. : Non, absolument pas. On doit laisser la place à l’opposi- tion pour s’exprimer et on appor- te la plus grande attention à cela. On doit respecter l’indivi- du, la personne et ne jamais tomber dans les attaques per- sonnelles. Je garde toute mon estime aux élus, quels qu’ils soient. n Recueilli par F.C.

celui-ci a quitté la salle. Ils ont pris leurs responsabi- lités. J’aurais pu comprendre cette réaction, s’il y avait eu de quoi le faire. À mon sens, il n’y avait pas de raison de faire ce geste.

“Cette décision leur appartient.”

S’il ne comprend pas le départ des trois conseillers de l’opposition, Patrick Genre réaffirme le respect du droit d’expression de chaque élu.

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