La Presse Pontissalienne 215 - Septembre 2017

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 215 - Septembre 2017

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HORLOGERIE G.R.E.T.A. du Haut-Doubs Carton plein pour les formations transfrontalières

Zoom “Une question d’envie et de motivation” S itôt diplômée, sitôt embauchée. Son C.A.P. horloger en poche, Mélissa Certelli a la bonne idée de présenter son profil sur Lin- keln, ce qui lui vaut d’être repérée puis embauchée deux mois plus tard par son nouvel employeur suisse qui travaille pour le compte de grandes marques horlogères. Tout est allé très vite pour cette jeune Bisontine, coiffeuse de formation qui après avoir exercé six ans dans la profession voulait changer de voie. “Ce métier ne me plaisait plus. J’ai répondu à une annonce d’opératrice en horlogerie. Le projet a abouti et je suis venue m’installer à Maîche.” Arrivée au terme de son C.D.D., Mélissa en profite pour postuler au C.A.P. horloger transfrontalier. Une formation qu’elle suit sans souci particulier. “C’est d’abord une question d’envie. Tout change quand on est motivé. J’ai bénéficié d’un bon accompagnement de la part des conseillers chargés de nous encadrer. Sans ce diplôme, je n’au- rais jamais pu être recrutée au poste que j’occupe aujourd’hui.” A près avoir étudié les arts plastiques à Aix-en-Provence, Viviane Mackewicz a changé d’orientation. “Comme j’appréciais le travail minutieux, on m’a conseillé de partir en horlogerie. J’ai effectué plu- sieurs stages dans un atelier àAix-en-Provence, suite à quoi j’ai cher- ché une formation dans cette branche. Voilà comment j’ai abouti au G.R.E.T.A. du Haut-Doubs où j’ai passé un C.A.P. d’horloger en juin 2016” , indique celle qui a poursuivi sa formation en Brevet des Métiers d’Art horloger. Une option qui supposait d’avoir moins de 26 ans et de travailler en alternance chez un maître d’apprentissage. Soucieuse de garder le contact avec ses racines, Viviane a trouvé un employeur à Aix-en-Provence. “Ce qui m’importe pour l’instant, c’est de découvrir toutes les facettes du métier. Quand j’aurai mon diplôme, je prendrai les offres qu’on me proposera que ce soit en France ou en Suisse. Je m’intéresse à tout.” De son expérience mor- tuacienne, elle apprécie tout particulièrement d’avoir été intégrée dans une formation très structurée. “J’ai acquis de très bonnes bases et je suis très satisfaite de ce que l’on m’a appris.” n “J’ai acquis de très bonnes bases avec cette formation”

Les candidats qui ont suivi cette année les formations dispensées au G.R.E.T.A. du Haut-Doubs ont décroché leurs diplômes. De bon augure à l’heure de la reprise horlogère.

L e principal gisement d’em- plois frontaliers dans le Doubs qui représente 50% de l’effectif pendulaire fait toujours rêver. Et le ralentisse- ment observé depuis un an dans la branche horlogère suisse n’y change pas grand-chose. Si la demande en formations horlo- gères s’était légèrement tassée au G.R.E.T.A. du Haut-Doubs, la tendance semble désormais s’inverser avec la reprise d’ac- tivité. “Quelques-uns avaient déjà trouvé un poste à la mi- juillet même si ce n’était pas la meilleure période d’emploi. On renoue avec de bonnes perspec- tives de recrutement. L’économie horlogère retrouve de l’allant. On sent clairement un frémis- sement de reprise” , apprécie Lau- rence Bassi, conseillère en for- mation continue au G.R.E.T.A. du Haut-Doubs. Basé à Pontarlier, l’établisse- ment dispose également d’an- tennes sur Maîche et Morteau.

Les formations horlogères se concentrent d’ailleurs sur le site mortuacien, ce qui n’a rien d’illo- gique. 35 candidats étaient ins- crits à la rentrée 2016 dans l’une des quatre formations propo- sées : découverte de l’horloge- rie, module de base ou module de spécialisation “assemblage” et “pose emboîtage”, opérateur spécialisé en horlogerie et C.A.P. horloger transfrontalier. “Les deux premières sont dispensées en cours du soir et les deux der-

Les lauréats de la saison 2016-2017 ont reçu leurs diplômes le 11 juillet dernier lors d’une cérémonie organisée au musée de l’horlogerie à Morteau.

la Convention Patronale de l’in- dustrie horlogère suisse. Le tout s’organise avec le soutien constant de la Ville de Morteau et du lycée Edgar-Faure qui met ses locaux à disposition des sta- giaires. La session 2016-2017 s’inscrit dans les bons crus horlogers du G.R.E.T.A. Les 35 candidats âgés de 19 à 52 ans ont décroché leurs diplômes avec notamment 21 doubles certifications C.A.P. hor- logerie validée par l’Éducation nationale et l’Attestation Fédé- rale de formation Profession-

nelle d’opérateur en horlogerie. Signe de la reprise horlogère, le C.A.P. horloger transfrontalier affiche déjà complet. Il reste encore quelques places dispo- nibles sur les autres formations. “Tout au long de l’année, on répond également à des demandes ponctuelles avec des formations à la carte pour des individus salariés ou non ou pour des entreprises : découver- te, approfondissement, remises à niveau” complète Bénédicte Lavier, secrétaire générale et responsable qualité. n

nières se font en formation conti- nue. Toutes béné- ficient d’une double certifica- tion franco-suis- se” , précise la conseillère. L’oc- casion de saluer 23 années de partenariat entre le G.R.E.T.A. du Haut-Doubs et

Un frémissement de reprise.

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