La Presse Pontissalienne 215 - Septembre 2017

LE DOSSIER 24

La Presse Pontissalienne n° 215 - Septembre 2017

Le Plateau n’a pas pu se mettre d’accord l Secteur Valdahon Étalans refuse Pierrefontaine, Étalans, Valdahon, restent à la semaine de 4,5 jours dans un souci de “cohérence”. Épenoy, Vercel, Orchamps-Vennes, Flangebouche, optent pour les 4 jours.

Épenoy et Passonfon- taine pas- sent à 4 jours indique le maire d’Épenoy Jean Bou- veresse (à droite).

B ien que la compétence scolaire ne soit pas du ressort de la commu- nauté de communes de Pierrefontaine-Vercel, beaucoup d’élus s’étaient promis de jouer la carte de la cohérence au niveau des rythmes scolaires. Il a suffi d’une semaine au début de l’été pour faire voler le pacte en éclat. Pour des raisons sans doute louables, plusieurs communes ont choisi passer à 4 jours. C’est le cas d’Orchamps-Vennes, Épe- noy, Passonfontaine,Vercel, Épe- nouse, Bremondans, Orsans, Adam-les-Vercel, Flangebouche, Loray. “L’association de parents d’élèves a lancé une enquête. Il est sorti une volonté de passer à 4 jours” indique Albert Gros- perrin, maire deVercel, qui avoue après coup qu’il a fallu prendre une décision dans la précipita- tion. “C’était une demande des parents et du corps enseignant, explique Jean Bouveresse à Épe- noy. On ne mesure pas encore

l’incidence que cela aura sur le périscolaire : les parents vont-ils conduire leurs enfants le mer- credi matin ? Je suis à peu près certain que des parents ne sont pas encore au courant que nous passons à 4 jours car l’autori- sation de l’académie est récen- te.” La précipitation, c’est justement ce que Valdahon, Étray, Ver- nierfontaine, Étalans, Pierre- fontaine-les-

que cela fonctionne bien. Il n’était pas question de prendre une déci- sion précipitée entre la fin juin et le 7 juillet.” Près de 210 élèves sont inscrits au R.P.I. d’Étalans, Charbonnières-les-Sapins et Fal- lerans. Même son de cloche du côté de Valdahon qui ne regroupe pas loin de 650 élèves sur quatre sites : “On ne prendra pas de décision cette année mais nous réfléchirons ensemble pour la rentrée 2018. Pour des raisons d’occupation des gymnases, de la piscine, il nous était impos- sible de refaire un planning en 8 jours” commente Patricia Lime, adjointe en charge de l’éduca- tion. Pour les associations qui gèrent le périscolaire, les employés de ces structures, l’adaptation est de mise. Idem pour les associa- tions sportives qui devront trou- ver des créneaux afin de capter le maximum d’enfants. n E.Ch.

l Réaction Les Francas “On reprécarise complètement ces emplois” Pour Alain Buchot, le directeur des Francs du Doubs, les principales conséquences de la réforme se mesureront l’an prochain quand toutes les communes seront invitées à revenir aux quatre jours.

domadaires sur les contrats. Résultat : on reprécarise com- plètement ces emplois. Grâ- ce aux T.A.P., on avait sorti ces emplois de la précarité et on les y replonge. L.P.P. : Toutes les communes n’ont pas décidé de repasser aux quatre jours. Quelles sont les prévisions ? A.B. : Pour l’instant, les consé- quences restent limitées pour nous. Une dizaine de com- munes sur les 80 dans les- quelles nous intervenons, ont fait ce choix.Mais nous savons que la généralisation du retour aux quatre jours, ce sera pour l’année prochaine et c’est là que nous subirons le plus grand impact. Tout le mouvement d’éducation popu- laire sera touché. On estime que c’est bien dommageable car ça contribue à appauvrir l’école. Nous sommes là pour défendre l’épanouissement des enfants. Ces T.A.P. per- mettaient de rééquilibrer les choses entre les villes et les secteurs ruraux dans ce dépar- tement du Doubs où tout le monde n’a pas accès de la même manière aux activités culturelles ou sportives. L.P.P. : Comment réagissent les communes partenaires des Fran- cas ? A.B. : Certaines nous disent qu’elles vont tout faire pour pérenniser le périscolaire, on verra bien. Il ne faut pas oublier non plus que pour elles, la baisse du volume des T.A.P., ce sont de sérieuses économies à la clé. C’est d’ailleurs un des leviers uti- lisés par le gouvernement pour tenter de redonner des marges de manœuvre finan- cières aux communes. n Propos recueillis par J.-F.H.

Varans et les Premiers Sapins ont voulu éviter. “Nous nous étions donnés trois ans pour fai- re un bilan du passage à 4,5 jours, indique Jean-Marie Roussel pour Étalans. Nous en sommes à la deuxième année et nous trouvons

Pas dans la précipitation.

SEPTE AMEDI S OU - PO 10h de

MBRE 17 DIMANCHE & 16 VERTES RTES

L a Presse Pontissalienne : Que perdent les associa- tions d’éducation popu- laire comme les vôtres avec ce retour aux quatre jours et la baisse du volume des T.A.P. (Temps d’activité périscolaire) qui avait été mis en place en 2013 lors du passage aux quatre jours et demi d’école ? Alain Buchot : Les premiers per- dants de cette réforme sont les enfants. Grâce à ces T.A.P. mis en place progressivement par les communes, de nom- breux enfants ont pu décou- vrir de multiples activités qu’ils n’auraient peut-être pas eu l’occasion de découvrir autrement, en matière de sport, de culture ou de musique notamment. Et pour les associations comme les nôtres, ça viendra forcément baisser substantiellement le nombre d’heures de travail de nos animateurs. L.P.P. : Quel est ce volume d’heures ? A.B. : À l’échelle du Doubs,

nous intervenons auprès de 2 500 écoliers dans près de 80 communes, essentielle- ment rurales ou périurbaines. Ces enfants sont accueillis et encadrés par 350 animateurs qui intervenaient en général sur des temps de 45 minutes. Mais ces activités périsco- laires faisaient également intervenir de nombreux édu- cateurs sportifs, animateurs musicaux, sans compter les dizaines de bénévoles qui s’étaient engagés dans cette démarche. L.P.P. : Quelles sont les consé- quences de cette nouvelle réfor- me pour les Francas du Doubs ? A.B. : La conséquence directe, c’est une baisse de 4 à 6 heures hebdomadaires sur le contrat de travail de nos salariés. Ils continueront à intervenir pour les accueils du matin et du midi. Avec les autres inter- ventions, on atteint environ les 20 heures de travail.Avec le retour des quatre jours, on descend donc à 14 heures heb-

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