La Presse Pontissalienne 215 - Septembre 2017

DOSSIER I

La Presse Pontissalienne n° 215 - Septembre 2017

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l Saugeais

Un territoire quasi unanime

La semaine des quatre jours sans l’ombre d’une hésitation

La question du retour à la semaine des quatre jours a vite été réglée à La Lon- geville. Le sujet avait été évoqué lors du conseil d’école du 6 juin dernier. “Les parents et enseignants ont voté à main levée pour le changement. Dans la fou- lée, on a organisé un conseil syndical où les 10 élus concernés ont voté dans le même sens que les parents et le corps enseignant. On a envoyé à un courrier à l’inspection académique qui a validé notre choix. Comme il y a quatre cir- cuits de ramassage scolaire rattachés à l’école, on a également consulté le pres- tataire chargé des transports scolaire qui a aussi donné son feu vert avec pour seule consigne que les enfants soient le plus ponctuels possible. On attend les nouvelles fiches horaires pour les poser aux arrêts de bus.” Les parents apprécient tout particu- lièrement cette coupure du mercredi qui offre une matinée de repos sup- plémentaire aux enfants. Le retour à la semaine de 4 jours a aussi été faci- lité par le fait qu’il n’existe pas encore de périscolaire sur l’école de La Lon- geville. “On a lancé une enquête auprès des familles au début des vacances. Sur 164 foyers concernés, 35 ont renvoyé les questionnaires en cours de dépouille- ment. On n’est pas fermé à l’idée d’un périscolaire d’autant plus qu’on pour- rait facilement en installer un à l’éta- ge de la mairie de Ville-du-Pont. C’est beaucoup plus compliqué au niveau de l’école proprement où l’on est bloqué au niveau du foncier.” Le frein du périscolaire n’est pas enco- re d’actualité au R.P.I. Bugny-La Chaux où l’on s’est prononcé à l’unanimité

Dans le Saugeais, trois écoles, soit huit communes, ont profité de l’opportunité qui se présentait de revenir à la semaine des quatre jours. Un choix quasi unanime.

I l en va des réformes des rythmes scolaires comme des changements de gouvernement.À chacun la sien- ne. Après la semaine de quatre jours instituée sous Nicolas Sarkozy en 2008, Vincent Peillon le ministre de l’Édu- cation nationale sous Hollande avait initié une organisation du temps sco- laire sur quatre jours et demi à la ren- trée 2013. La plupart des écoles avaient alors choisi de travailler le mercredi matin. L’élection d’Emmanuel Macron qui s’était engagé à rouvrir le dossier des rythmes scolaires pour laisser davan- tage d’autonomie aux communes les autorise à revenir ou pas à la semaine de quatre jours d’école en primaire et en maternelle. “ÀArçon, on s’est positionné sur ce dos- sier dès qu’on a eu connaissance des projets des différents candidats à la présidentielle” , explique Alain Girar- det, le maire. Résultats : élus, parents et enseignants, tous étaient favorables au retour à la semaine de quatre jours. Un changement assez radical dans l’une des rares écoles du Haut-Doubs qui avait opté pour le samedi matin sco- larisé. “Ce n’est pas par souci d’écono- mie. Il y a très peu de différence si l’on compare l’impact avant et après” , obser- ve l’élu. 119 enfants sont aujourd’hui scolarisés à Arçon où l’on a dû instal- ler cet été une structuremodulaire dans la cour de l’école pour accueillir la cin-

quième classe qui ouvrira à la rentrée. Une réflexion est engagée sur l’exten- sion du bâtiment existant ou la construc- tion d’une nouvelle école. La situation est différente à La Lon- geville où l’évolution des effectifs n’a pas permis de maintenir 10 classes. “Les parents se sont mobilisés. On a lancé une pétition puis une délégation s’était rendue à Besançon où l’on s’est vu confirmer cette fermeture de classe” , indique Gilles Magnin-Feysot, le pré- sident du syndicat du pays de Mont- benoît chargée de gérer cette école inter- communale. Elle regroupe les enfants de Montbenoît, Ville-du-Pont, La Lon- geville, Hauterive-la-Fresse et Mont- flovin. Soit 235 écoliers répartis sur neuf classes. Le syndicat du pays de Montbenoît emploie aujourd’hui 10 salariés dont 4 accompagnatrices sur les transports scolaires et deux

A.T.S.E.M. “On avait aupa- ravant recruté un emploi aidé qui n’a pas été renouvelé sui- te au choix du gouvernement de réduire massivement son soutien au dispositif” , pour- suit Gilles Magnin-Feysot en pointant du doigt une diffi- culté à laquelle seront confron- tées de nombreuses collecti- vités dans le cadre de l’organisation des périsco- laires notamment.

Tenir compte des réalités rurales.

La rentrée sera riche d’actualité à Arçon avec le passage à la semaine de 4 jours et l’ouverture d’une cinquième classe.

pour la suppression dumercredi matin scolarisé. “Avec des enfants répartis sur deux écoles, c’est presque impossible d’envisager un périscolaire. Pour ce qui concerne la semaine de quatre jours, on peut admettre que les délais étaient très serrés. Ce qui laisse peu de temps aux parents pour s’adapter à ce mercredi libéré. Il n’y a pas toujours que des avan- tages à vivre à la campagne” , admet Gilles Bolle-Reddat, le maire de La Chaux-de-Gilley qui préside ce R.P.I. Inversement, certains qui vivent sur des lieux isolés non desservis par le ramassage scolaire apprécient d’avoir quelques voyages en moins. “En rédui- sant le nombre de voyages, on limite aussi le risque d’accident” , poursuit un élu sensible comme beaucoup d’autres à la sécurité routière. Les réalités rurales ne sont pas tou-

jours bien appréciées des décideurs politiques. La semaine à quatre jours et demi était censée libérer du temps l’après-midi pour des activités cultu- relles, sportives. Sauf que la moindre sortie ski, piscine, concert prend tout de suite beaucoup de temps dans une petite école du Haut-Doubs. “Il faut prendre en compte l’éloignement, les conditions climatiques. Du coup, il s’avé- rait souvent impossible d’organiser quelque chose l’après-midi. Cela se fai- sait donc en matinée sur des créneaux qui devaient être consacrés aux appren- tissages fondamentaux : français,mathé- matiques… On allait à contresens des objectifs pédagogiques de la réforme. La semaine de quatre jours étend la journée scolaire et offre ainsi plus de marges de manœuvre.” n F.C.

À La Longeville, parents, ensei- gnants et élus ont voté à main levée pour le retour à la semaine de quatre jours.

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