La Presse Pontissalienne 215 - Septembre 2017

La capitale du Haut-Doubs reste à 4 jours et demi l Pontarlier Retour du mercredi 22 DOSSIER DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 215 - Septembre 2017

La réforme des rythmes scolaires qui avait mis beaucoup de temps à se mettre en place est aujourd’hui au cœur des préoccupations. Pour Pontarlier, il était trop tard pour changer.

clairement les choses : “Lorsque nous avons appris, il y a quatre ans, qu’une réforme des rythmes scolaires allait être mise en place, nous avons travaillé avec les gens que cela concernait. Ensei- gnants, présidents des associations sportives et culturelles, Maisons de Quartiers et bien sûr parents d’élèves ont été entendus et il en est ressorti que la meilleure solution était d’instaurer la 9ème demi-journée au samedi matin. Nous nous étions engagés pour trois ans, c’est pourquoi, en ce début d’an- née, nous avons à nouveau réuni les mêmes personnes qu’à la première consultation pour déterminer si nous devions continuer ainsi. Il n’était alors pas question de revenir à une semaine de 4 jours puisque le nouveau gouver- nement n’était même pas élu ! Il s’agis- sait de savoir si nous maintenions le samedi ou si nous nous alignions à la grande majorité des communes, en pas- sant au mercredi matin. C’est cette deuxième option qui a été approuvée et nous avons réorganisé les écoles en ce sens. Mais il y a ce retour en arrière sur la réforme initiale et nous voilà, à quelques semaines de la rentrée, avec la possibilité de repasser à 4 jours. C’est une réelle volonté de la part des familles pontissaliennes de revenir à ce rythme mais malheureusement, la loi est arri- vée trop tard pour que nous puissions tout remettre en question. Nous y retra- vaillerons dès la rentrée, afin de répondre favorablement au plus grand nombre de parents d’élèves. Nous nous laissons le temps d’être innovants pour une sco-

L a réforme avait fait couler beau- coup d’encre lorsqu’elle émergea en 2013. Le retour à la semaine de 5 jours n’était pas au goût de tous, et surtout pas des parents d’élèves qui craignaient une fatigue supplé- mentaire et inutile à des enfants déjà épuisés. De plus, les collectivités se sont souvent arraché les cheveux pour trouver des intervenants afin d’ani- mer les fameux T.A.P. quand il y en

avait. Le retour possible à la semaine des 4 jours est donc une aubaine pour beaucoup de personnes concernées, mais pour certains, cette nouvelle réfor- me arrive un peu trop tard pour pou- voir s’organiser. C’est le cas de la mai- rie de Pontarlier, qui avait pourtant pris les devants. Marie-Claude Masson, la première adjointe, chargée notamment de l’édu- cation à lamairie de Pontarlier, explique

L’année scolaire qui débute sera une année de transition qui ne ressemblera sans doute pas aux trois précédentes, ni aux suivantes. Rien n’est encore figé pour les élèves.

Anne-Laure Girard, qui travaille en maternelle, a elle aussi pu voir les effets des semaines de 5 jours. “À peine avons- nous endormi les enfants qu’il faut déjà les réveiller, déplore-t-elle. Du coup, ils n’ont pas leur compte de sommeil et ils ne peuvent même pas se reposer le mer- credi matin !” Quelques parents soulignent tout de même le fait qu’en travaillant à temps plein, il faut lever les enfants chaque jour de la semaine. Cependant, le pas- sage au mercredi est mieux apprécié que le samedi, qui posait davantage de problèmes, surtout lors d’une gar- de partagée. n M.R.

larité efficace et agréable, pour tous” développe-t-elle. Pour un grand nombre de parents, le retour en arrière de la réforme scolai- re était une véritable aubaine. Mais ils ont vite déchanté en constatant que les écoles de Pontarlier restaient à 4 jours et demi, malgré le passage de la demi-journée au mercredi matin. Emmanuelle Berrard, maman et assis- tante maternelle, ne mâche pas ses mots : “Les enfants sont très fatigués. Les emmener à l’école tous les jours les épuise. En plus, en tant que nounou, j’ai pu constater une perte de salaire assez importante. Les Maisons de Quar- tier ont-elles aussi perdu une demi- journée de travail ?”

Marie-Claude Masson, l’élue en charge du dossier à Pontarlier annonce que la Ville retravaillera dès la rentrée au rétablisse- ment des 4 jours en 2018.

l Organisation Tranfert à la Région Le casse-tête des

transports scolaires

ns w’OIR à

Vie

mentent les services dépar- tementaux. Casse-tête supplémentaire : le transfert de la compéten- ce transports scolaires bas- cule en ce moment même du Département à la Région. Les dizaines de personnes affec- tées à ce service ainsi qu’une enveloppe budgétaire de 25 millions d’euros sont offi- ciellement transférées au Conseil régional le 1er sep- tembre. Ce sera donc à la Région de tenter de trouver une solution pour réorgani- ser les circuits pour les com- munes qui se font vues refu- ser le passage aux quatre jours d’école en cette rentrée 2017. n J.-F.H.

Avec le retour aux quatre jours et le changement des horaires d’école, il a fallu tout chambouler l’organisation des transports scolaires. Au moment même où cette mission doit passer du Département à la Région.

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!

“V ous avez su faire pendant des années. Pourquoi vous ne sauriez plus faire ?…” interrogent les communes au Département, jusque-là res- ponsable de l’organisation des transports scolaires. “Parce que c’est beaucoup plus com- pliqué qu’avant” répondent simplement les services du Conseil départemental aux communes à qui finalement l’inspecteur d’académie n’a pas pu donner une suite favo- rable à la demande de retour aux quatre jours. Simplement parce que les circuits de bus sont tellement bien réglés qu’un seul changement d’ho- raire suffit à tout chambou- ler. Les services du Département ont ainsi passé une partie de leur été à recalculer l’ensemble des circuits scolaires selon les demandes des communes qui ont souhaité revenir aux quatre jours, donc avec des heures de sortie de classes plus tardives et d’autres qui

n’ont pas voulu changer. Résultat : sur 85 dossiers exa- minés, 74 ont pu être exami- nés et 59 ont abouti à une sui- te favorable. “Dans 15 cas, c’était beaucoup trop compli- qué de trouver une solution dans le temps imparti. Nous l’avons signalé à l’inspection académique qui a ensuite pris ses responsabilités en don- nant, ou pas, son feu vert au retour à quatre jours” com-

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Depuis le 1 er septembre, le transport scolaire n’est plus de la responsabilité du Département, mais de la Région.

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