La Presse Pontissalienne 213 - Juillet 2017

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 213 - Juillet 2017

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EN BREF

LEVIER

Seconde transformation Solibois sort du bois Parallèlement à son activité principale de bois de construction, l’entreprise Solibois développe des produits issus du recyclage de chutes de sciages et du vieillisse- ment de bois de charpente et planches. Innovation.

Côte de Fuans Dans le cadre des travaux d’aménagement de la côte de Fuans (R.D. 461), les R.D. 461 et R.D. 41 sont interdites à la circulation jusqu’au 29 septembre au niveau du carrefour entre ces deux routes. Dans le cadre de ces travaux qui coûtent 3,5 millions d’euros au Département, plusieurs kilomètres de virages étroits sont redessinés pour gagner en confort et en sécurité et des accotements sont créés sur l’ensemble de l’itinéraire. Diabète L’association Aide aux jeunes diabétiques (A.J.D.) du Doubs interpelle la nouvelle ministre de la Santé pour demander le remboursement des systèmes de mesure de glucose en continu. Selon elle, “une question de santé, de sécurité et de qualité de vie.” Depuis son ouverture le 9 juin, le toboggan à trois pistes installé à la piscine des Mélèzes à La Chaux- de-Fonds a déjà affolé les compteurs de la piscine des Mélèzes. Depuis, plus de 14 000 entrées ont été comptabilisées. La descente, qui dure une douzaine de secondes, ravit petits dès 6 ans (accompagnés jusqu’à 8 ans) jusqu’aux très grands. Le chronométrage ajoute un côté sport. À ce jour, la descente la plus rapide notée par Rolf Aeberhard, responsable des installations sportives de la Ville, a été de 0’ 11” 522. Essayez de faire mieux ! Renseignements sur www.ajd-diabete.fr Toboggan

O n a trop longtemps reproché à la filière bois jurassienne de ne pas chercher à valoriser sa matière première hors du bois de construc- tion. Sauf qu’aujourd’hui, le contexte évo- lue en privilégiant de plus en plus les bois techniques au détriment des pro- duits massifs. Mais cette mutation tech- nique implique de lourds investissements pas toujours à la portée des petites scie- ries du Haut-Doubs. D’où l’idée de trou- ver de nouveaux débouchés. “On cherche

aujourd’hui à se développer non pas sur les volumes mais en gagnant sur la valeur ajoutée” , explique Frédéric Girardet, com- mercial à Solibois qui signifie Solutions Innovation Bois. Pour la petite histoire, cette scierie baptisée initialement Haut- Doubs Sciages avait été reprise en 2009 par un groupement de plusieurs scieurs locaux. À savoir aujourd’hui, la scierie Renaud à Labergement-Sainte-Marie, la scierie Marchand à Levier et S.I.F. à Malpas.

“On a mis au point un procédé qui s’apparente à un vieillissement de plusieurs décennies”, explique Frédéric Girardet, commercial à Solibois.

Solibois, c’est aujourd’hui 30 000 m 3 de sciages tous produits dont 85 % “débi- tés” sur place. Le déclic de la valorisa- tion relève du fruit du hasard. “En juin 2015, on a participé au salon du bois à Nantes pour promouvoir d’abord nos sciages traditionnels. On avait embelli le stand avec un mur décoratif en pla- quettes de parement de bois. Sans pré- voir que les gens allaient plus s’intéres- ser au mur qu’aux sciages.” De quoi susciter le lancement de la gamme Soli- boisdéco. “Cela permet de recycler nos produits connexes. Ce mur en bois est fabriqué à partir de chutes de sciages qu’on bradait auparavant sur la filière bois énergie.” Sapin, épicéa, chêne, mélèze, douglas, frêne thermo-chauffé : toutes les combi- naisons sont possibles pour personnali- ser ce mur décoratif où les plaquettes sont collées ou clouées sur des panneaux de fibres. “Ce procédé est assez gourmand en main-d’œuvre. Cela nous a permis de créer un poste de travail en partenariat avec l’A.D.A.P.E.I. de Pontarlier qui mobi- lise une personne à mi-temps” , poursuit Frédéric Girardet. Après ce coup d’essai plutôt réussi, Soli- bois a continué à innover en développant la gamme Authentic. “On observe qu’il devient de plus en plus compliqué de trou- ver du bois vieilli naturellement. Il y a

plus de demande que d’offre. Face à ce constat, on a mis au point un procédé de vieillissement applicable sur des sections de charpente comme sur des planches. Il s’agit d’un procédé thermique sans trai- tement chimique” , n’oublie pas de préci- ser le commercial qui préfère ne pas s’étendre sur les aspects techniques. Des secrets de fabrication d’autant plus logiques que Solibois va bientôt investir à Levier dans la réalisation d’un centre de séchage-étuvage dédié à la gamme Authentic. “On arrive à traiter des planches faisant jusqu’à 27,5 cm de large. Avec cette gamme, on cherche à se positionner principalement sur le parement intérieur.” Solibois mise beaucoup sur sa gamme Authentic qui devrait favoriser le recru- tement de 2 ou 3 salariés supplémen- taires sur un effectif actuel de 20 per- sonnes. Les deux procédés ont fait l’objet d’une enveloppe Soleau à l’I.N.P.I. Cet- te démarche permet de constituer une preuve de création et de la fixer dans le temps. Pour favoriser la diffusion de ces nou- veaux produits, Solibois joue la carte de l’ouverture. “La scierie sera accessible aux artisans, aux particuliers, à partir de la rentrée. Tous les produits sont mis en ligne et on dispose aujourd’hui d’une page Facebook, d’un blog.” n F.C.

Constitués à partir de chutes de

sciages, les murs

décoratifs de Solibois valo- risent un procédé qui est à la fois novateur et écologique

Le “Gourmet bag”, pour ne plus gaspiller Une centaine de restaurateurs adhère au concept du “Gourmet bag” lancé par Préval et le Sybert. L’initiative a été présentée le 9 juin dernier par les partenaires. RESTAURATION Soutenu par Préval

Le “Gourmet bag” a été lancé officiellement le 9 juin dernier par les partenaires du projet.

C lombien d’assiettes repar- tent en cuisine alors qu’elles ne sont pas ter- minées ? Dans nos socié- tés “modernes” de consomma- tion, personne ne s’offusque quand un convive ne termine pas son assiette et au contrai- re, dans un restaurant, une per- sonne qui demanderait à repar- tir avec ses restes est parfois encore regardée avec de gros yeux. C’est à une inversion des regards qu’invitent justement Préval et le Sybert, les deux principaux syndicats de valori- sation des déchets du Doubs, à travers l’opération “Gourmet bag” dont ils ont lancé la pro- motion le 9 juin dernier dans

mama à Pontarlier, l’Arlequin à Mouthe, la Taverne duVal des Usiers, la Source du Val à Pier- refontaine-les-Varans et le Moderne à Valdahon partici- pent tous à l’opération. La pro- chaine fois que vous allez man- ger à une de ces adresses, n’hésitez plus à demander votre “Gourmet bag” : un geste deve- nu éco-citoyen.Au total, ils sont donc une centaine, répartis sur le territoire départemental à avoir compris que gourmandi- se et développement durable sont deux notions compatibles. n J.-F.H.

Prêtre et le Commerce à Guyans- Vennes, l’Auberge de Poudrey à Étalans, La Poste et le 1900 à Jougne, le Bistrot de l’Aber- ge à Labergement-Sainte-Marie, le restaurant du Fromage, le restaurant A la ferme et Le Lac à Malbuisson, la Spatule, la Taverne Comtoise et Le Cha- mois à Métabief, le Sire de Joux àMontbenoît, la Brasserie Hôtel de la Poste, le Buffalo Grill, Chez Mymy, le Courtepaille, l’Hôtel- restaurant de Morteau, l’Hôtel- restaurant Saint-Pierre, Les Papillons, Le Pic Assiette, Les Sixties, Midi Treize, et Pacha-

un restaurant de Pierrefontai- ne-les-Varans, la Source duVal. Le concept est très simple : le restaurateur met à la disposi- tion des clients une petite boî- te en carton dans laquelle ils pourront remporter ce qu’ils

d’entre eux le faisaient déjà offi- cieusement” se réjouit Ophélie Rochat, chargée de projet à Pré- val. Dans le Haut-Doubs pontissa- liens, ils sont donc plusieurs dizaines à adhérer au concept, sous la houlette de Philippe Feu- vrier, le restaurant du Pont-de- la-Roche (Morteau) qui est pré- sident de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (U.M.I.H.) du Doubs, coordina- teur de cette action de promo- tion. Ainsi, les restaurants le Champ des Lys àAmancey, l’Au- berge de la Haute-Joux et l’Au- berge du Gaulois à Bonnevaux, le restaurant Les Pâturages à Chapelle-des-Bois, la Roche-du-

Pour une minorité, c’est parce que le plat servi n’est pas à leur goût mais pour une majorité d’entre eux (92 %), c’est parce qu’ils n’ont plus faim.Alors plu- tôt que de finir dans les pou- belles du restaurant, le conte- nu de l’assiette pourrait connaître une seconde vie une fois rentré à la maison. Sur le modèle du “Doggy bag” à l’amé- ricaine, le ministère de l’Agri- culture français a lancé cette vaste opération de promotion du “Gourmet bag”, relayée loca- lement par Préval et le Sybert. “Entre les deux syndicats, nous avons déjà convaincu une cen- taine de restaurateurs d’adhé- rer à la démarche. La plupart

n’ont pas pu terminer dans leur assiette. Une enquête récente a mon- tré que près de six consomma- teurs sur dix fréquentant le restaurant avouent ne pas toujours finir leur assiette.

Sur le modèle du “Doggy bag” à l’américaine.

Pour découvrir les restaurants partenaires, rendez-vous sur preval.fr et sur sybert.fr

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