La Presse Pontissalienne 213 - Juillet 2017

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 213 - Juillet 2017

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Suite à la fusion, le courrier n’arrive plus

Familles rurales ferme son service à la personne : 20 emplois menacés

Proportionnelle La vagueMacron aura presque tout emporté sur son passage. Elle n’aura pourtant pas atteint le Haut-Doubs et épargné par consé- quent Annie Genevard qui retrouve son siège de députée avec un score confor- table. Sur ces terres de droite, le mouve- ment En Marche n’a pas réussi à s’enra- ciner. Pour l’instant. Ceci dit, à part ces quelques dizaines de députés L.R. recon- duits, le tsunami Macron a laissé en lam- beaux des partis classiques qui agonisent (Parti socialiste en tête) ou qui se prépa- rent à des guerres intestines calamiteuses sur fond d’ego (Les Républicains). Dans ce paysage désolé subsiste toujours, intacte et même plus vigoureuse que jamais, la longue liste des abstentionnistes. La vic- toire des troupes de M. Macron est nette, écrasante, sans bavure si l’ont s’en tient au système électoral français. Néanmoins en trompe-l’œil car avec environ 30 %des suffrages au premier tour et un peu plus de 50%au second, L.R.E.M. finit par rafler trois quarts des sièges au Palais Bourbon. En trompe-l’œil également puisque plus d’un électeur sur deux s’est désintéressé de ce scrutin. Ce second point doit sans doute interpeller plus que tout autre ce nouveau gouvernement qui a fait de la réconciliation du citoyen avec la politique un des fers de lance de son projet. Cette réconciliation a sans doute commencé avec l’émergence de têtes nouvelles, c’est un premier pas. Insuffisant pourtant pour satisfaire tous ceux que le scrutin majori- taire à deux jours aura laissés en état de frustration - des mélenchonistes aux lepé- nistes - et sans doute inefficace auprès de tous ceux, et ils sont encore plus nom- breux, qui ont, parfois depuis bien long- temps, déserté les bureaux de vote. À chaque élection on entend le même refrain des élus faussement apitoyés devant le taux toujours plus fort d’abstention et une fois le scrutin replié, ces lamentations s’éteignent. Depuis le début de son man- dat, le nouveau président Macron nous a habitués, c’est rare, à faire suivre ses paroles de campagne dans les actes. Pour que sa crédibilité soit durable, il faudra qu’il mette en œuvre rapidement une vieille promesse réitérée par la gauche mais que ses prédécesseurs n’ont jamais eu le cou- rage de mener à bien : l’introduction dans les prochains scrutins législatifs d’une dose de proportionnelle qui, si elle est savam- ment instillée, saura reproduire à l’As- semblée nationale les diverses nuances de l’opinion. Ce n’est que lorsque le Palais Bourbon collera au plus près à la diver- sité des points de vue que l’on pourra espérer des Français qu’ils retrouvent le chemin des isoloirs. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré : Marie Rousselet, Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juillet 2017 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archives municipales, C. Bertin, J.-P. Cornevaux, S. Cousin, C. Guyon, P. Ledoine, Préval, F. Schall, Uzzeni, P. Varlet.

C omme d’autres communes du Haut- Doubs, Ornans et Bonnevaux-le-Prieuré dans la vallée de la Loue et de la Brème ont fusionné le 1 er janvier 2016. Les deux enti- tés se sont unies dans le cadre d’une “Com- mune nouvelle” pour le meilleur… surtout pas pour le pire. Pourtant, un cas pollue la vie des habitants de Bonnevaux-le-Prieuré : la dualité des codes postaux. L’ancienne commune d’Or- nans est identifiée sous le code postal 25290 et l’ancienne commune de Bonnevaux-le-Prieuré sous le code 25620, changement que la Poste n’a pas effectué dans son système. “Le cour- rier de Bonnevaux-le-Prieuré est rattaché au centre de tri de Saône, celui d’Ornans à Ornans. Désormais, le code 25620 n’existe plus dans les lecteurs optiques…C’est un petit détail qui com- plique notre vie car nous ne recevons pas notre courrier ou quand il arrive, c’est avec huit jours de retard” explique le maire délégué de Bon-

nevaux-le-Prieuré Jean-Maurice Boillon. Du coup, courrier et colis se perdent ou sont envoyés parfois chez le maire délégué qui les redistribue ensuite ! La Poste reconnaît “la len- teur et la difficulté” alors qu’il lui suffit de met- tre à jour son système informatique pour créer un seul code postal, ce que la commune nou- velle ne cesse de réclamer. “C’est un comble, s’insurge le maire d’Ornans Sylvain Ducret. Nous sommes une seule et même commune avec deux codes postaux. Le système aurait dû anti- ciper et se mettre à jour, et ce dès décembre 2015 suite à nos courriers. C’est inacceptable, les habitants en pâtissent tous les jours. Un ancien slogan de la Poste disait : “Bougez avec la Poste, on a tous à y gagner.” Pour l’instant, je constate que la Poste ne bouge pas et qu’on y perd tous.” Las, les communes montent au créneau. Bizar- rement, les amendes, elles, arrivent (pour l’ins- tant) aux bonnes adresses. n

Prévenu au dernier moment, le syndicat C.G.T. repré- senté par Élisabeth Nedelec (à gauche) informe une salariée sur ses droits avant son entretien.

V ingt salariés de “Familles rurales” ont été convo- qués lundi 19 juin au siège de l’association à Besan- çon rue de la Famille en vue d’un entretien préalable à leur licenciement. Un coup dur et une surprise pour beaucoup de ces personnes, souvent des femmes, dont la mission était de garder des enfants au domicile des parents, voire de repasser, cuisiner, faire les courses… “Il y a quelques mois, je me suis interrogée sur l’avenir car je sentais une baisse d’activités. Parfois, je faisais jusqu’à 30 kmpour faire une mission” témoigne cette salariée du Haut-Doubs qui préfère rester anonyme. Alors que ce type de service à la population est considéré comme en expansion, Familles rurales ferme son antenne pour des raisons d’économie d’échelle. Le service n’était, selon un membre de la fédé- ration, pas assez important

pour concurrencer les autres structures qui ont pignon sur rue. Pour les représentants du per- sonnel, c’est la douche froide. “La direction a tenté de faire pression en demandant à ces personnes de démissionner pour éviter le licenciement économique afin que cela leur coûte moins cher” déclare un syndicaliste qui explique que des heures faites n’auraient ni été payées ni récupérées. Dans les faits, une partie des salariés bénéficiera d’une offre de reclassement au sein de l’association, ceux proches de la retraite pourraient béné- ficier d’un licenciement éco- nomique. D’autres pourraient rester “nounous” chez les parents qui passaient par Familles rurales mais qui les embaucheront en direct cette fois-ci. Un argument qui ne convainc pas le syndicat puisque la sécurité de l’em- ploi ne sera plus assurée. n

La commune nouvelle d’Ornans a des soucis avec son courrier géré par la Poste depuis son rattachement avec Bonnevaux-le-Prieuré.

Le Trail des sangliers au menu des sires de Joux

A près avoir longtemps tourné autour du château en profitant de superbes points de vue, le Trail des Sangliers s’invite pour sa 13 ème édition à l’intérieur de la forteresse. “On a enregistré un léger flé- chissement de la participation l’an dernier. D’où l’idée d’innover en proposant aux cou- reurs un passage par le château qui servira de point de ravitaillement pour les épreuves de 23 km et 42 km. Le départ du 14 km et de la marche nordique se feront non pas à l’intérieur mais sur le parking d’accès au fort” , indique Pascal Pecclet, le président du D.S.A. Pontarlier qui organise ces courses. Cette nouveauté supposait bien sûr l’accord du propriétaire des lieux, à savoir la C.C.G.P. qui trouve là l’occasion de s’offrir une pro- motion plus sportive du château. “Pour des raisons de sécurité, le public ne pourra pas pénétrer à l’intérieur. Tout est fait dans le res- pect du monument” , poursuit Pascal Pec- clet.

1 000 coureurs ont participé à l’édition 2016. Si les tracés restent sensiblement les mêmes, des modifications ont été apportées pour rendre le finish plus agréable. “Les coureurs n’appréciaient pas trop le parcours proposé sur les derniers kilomètres.” L’accent a été mis sur la communication avec un nouveau site Internet, une vidéo de présentation plus dynamique. La dimension familiale est tou- jours de mise avec des épreuves pour les jeunes, une garderie d’enfants. “On va blo- quer les inscriptions à 1 500 participants. Dépêchez-vous…” , sourit le président opti- miste et confiant dans le pouvoir d’attrac- tion des Sires de Joux. n Coup de chance, la 13 ème édition s’offre un ravitaillement de choix dans la cour d’honneur du fort de Joux.

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