La Presse Pontissalienne 213 - Juillet 2017

LE DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 213 - Juillet 2017

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À L’ASSAUT DES CHÂTEAUX DU HAUT-DOUBS ET D’AILLEURS

Pour ce numéro de début d’été, nous avons choisi de vous emmener à la découverte de quelques-unes des plus remarquables bâtisses de la région, un patrimoine qui reste paradoxalement assez méconnu de ses habitants. À côté du fort de Joux, le symbole des forteresses locales, on flânera ainsi de château en château, débordant parfois un peu plus loin dans la région. Séquence patrimoine.

Châteaux et demeures d’exception l Patrimoine Joux et les autres Au-delà des forteresses ou bâtisses présentées dans ce dossier spécial patrimoine, d’autres idées de

blie, le fils du marquis a poursuivi l’œuvre du père qui avait confié la réa- lisation de cette “maison de campagne” à l’architecte Bertrand, le même qui réalisa à Besançon l’église Saint-Pier- re. L’architecture de Moncley fait la part belle au néoclassique qui faisait alors fureur à la fin du XVIII ème siècle. En Haute-Saône voisine, on ne peut passer non plus à côté du château d’Ori- court, le plus imposant témoin de l’ar- chitecture militaire médiévale en Franche-Comté. Le château d’Oricourt qui invite littéralement à revivre le passé est un des rares exemples de patrimoine aussi bien conservés avec le temps. On trouve toujours ici un châ- teau fort à double enceinte, avec ses fossés de 10 m qui ne manquent pas d’impressionner, ses deux grandes tours carrées de 25 m de haut et son pigeon- nier à l’extérieur, côté village. Édifié vraisemblablement vers le milieu du XII ème siècle, il fait face à la plaine de Lure. Toujours en Haute-Saône voisine, on peut se balader jusqu’à Filain où la construction du remarquable château remonte vers 1550. Le bâtiment clas- sique, reconnaissable par ses tours rondes, a alors la fonction de château forteresse avec ses meurtrières, ses murs d’enceinte et ses douves sèches, aujourd’hui disparues. À nouveau dans le Doubs, à quelques

découverte s’offrent aux visiteurs au-delà des limites strictes du Haut-Doubs. Petit tour du propriétaire.

C ontrairement aux basses val- lées du Doubs, de la Loue ou de l’Ognon, plus bas dans le département, le Haut-Doubs n’est pas à proprement parler une ter- re de châteaux. Le plus connu est le fameux fort de Joux à la sortie de Pon- tarlier, témoin unique de l’architectu- re militaire qui a traversé les siècles. L’autre “star” aux premiers contreforts du Haut-Doubs, c’est le château de Bel- voir pour lequel tout une famille se mobilise depuis plusieurs décennies afin d’en préserver les richesses et les atouts. Si on creuse le sujet un peu plus, on s’aperçoit que de village en village, de promontoires en pitons rocheux, l’his- toire a tout de même laissé dans le Haut-Doubs de multiples traces de châ- teaux dont certains sont encore en par- fait état de conservation. On le verra à travers ces pages, plusieurs époques sont encore représentées pour ces demeures de caractère,de la plus ancien- ne du côté des Terres-de-Chaux avec les ruines encore visibles de ce qui fut un des plus remarquables châteaux de

toute la région : Châtillon-sous-Maîche. Jusqu’aux plus récentes époques dont, par exemple, le Château du Désert à Maîche est une des illustrations. Pour ceux qui veulent compléter leurs balades à la découverte d’autres châ- teaux du Doubs ou des alentours proches, on peut citer pêle-mêle plu- sieurs joyaux situés à une heure de tra- jet environ.Vers Besançon, on ne man- quera pas d’évoquerMoncley, sans doute la plus belle maison de la basse vallée de l’Ognon. Les visites y sont organi- sées un dimanche sur deux en pério-

À Maîche, le château Montalembert, une magnifique demeure néo-classique rénovée au XVIII ème siècle.

de estivale. L’homogé- néité du château de Moncley tient sans doute au fait que l’édi- fice est un rescapé de l’histoire. Construit à partir de 1778 par le marquis Terrier de Santans, le château de Moncley a traversé sain et sauf les vicis- situdes de la Révolu- tion française.Une fois la Restauration réta-

Le château de Montby, autre joyau de l’époque médiévale.

encablures du Haut-Doubs du côté de Baume-les-Dames, on trouve le châ- teau deMontby qui revit grâce aux pro- priétaires actuels, lesquels ont créé une association pour le restaurer et l’ani- mer. Le château de Montby fait égale- ment partie des témoins de l’époque médiévale. Il est désormais inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monu- ments historiques. Pour ceux qui aiment les chantiers de

fouilles, on peut enfin conseiller Mont- faucon, aux portes de Besançon quand on arrive du Haut-Doubs. Depuis plus de trente ans, une association œuvre pour la sauvegarde et la restauration de ses vestiges jadis en péril et aujour- d’hui sécurisés. Grâce aux fouilles archéologiques et aux recherches docu- mentaires, cette forteresse médiévale dévoile peu à peu ses secrets. n J.-F.H.

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