La Presse Pontissalienne 211 - Mai 2017

FRASNE - LEVIER 30

La Presse Pontissalienne n° 211 - Mai 2017

Des bornes électriques et une location de vélos électriques FRASNE Mobilité électrique

A utour de la gare de Frasne, tout est déjà fait pour circuler à vélo en tou- te sécurité grâce à une signalétique nouvellement réinventée à l’instar des trottoirs rouges. Cet aménagement est emblématique pour la commune. La place pour installer les bornes de recharges élec- triques est déjà réservée entre la gare et la poste et c’est tout naturellement que le village se prend à imaginer une nouvelle offre de mobilité proposant des vélos élec- triques en location. L’idée du vélo électrique correspond à une attente du public. “Remonter sur un vélo, profiter de sa mobilité douce, assistée” , explique le maire de Frasne, Philippe Alpy, lui-même cycliste. “C’est dans l’air du temps !” L’emplacement est donc prévu : panneaux, raccords,mais rien de concret encore puisque l’idée de Philippe Alpy est de faire un appel du pied à un gestionnaire qui serait inté- ressé. Dressant un parallèle avec la station de Métabief où l’activité du V.T.T. électrique est à développer sur les quatre saisons, il constate que “les gens veulent se faire plai- sir, être dans la nature sans se faire mal. Le vélo électrique permet de renouer avec le plaisir autrement qu’avec la marche, sans créer de nuisance.” Les villages comme Frasne, adhérents au

La commune de Frasne prépare une nouvelle offre de mobilité avec un projet de location de vélos électriques et des bornes de rechargement pour les véhicules électriques. Le maire cherche un gestionnaire.

Syndicat Intercommunal d’Électricité de Labergement-Sainte-Marie (S.I.E.L.), vont être équipés de bornes de recharges élec- triques pour vélos et voitures. L’idée de leur déploiement et de leur impact environne- mental est à mettre en place. Aiguillé par des ateliers de réflexion cet hiver, l’enjeu du tourisme à mobilité assistée se résume ainsi, d’après Philippe Alpy : “La mobilité dans notre territoire tellement beau doit être développée de façon naturelle. En termes de mobilité douce et assistée, sa découver- te se reflète dans des paysages doux et englo- bants. Pour le territoire, c’est une signatu- re qui correspond à ce que l’on souhaite : on a vocation à accueillir.” La problématique qui se pose alors est : “Oui, il y a une atten- te de la population. Comment la formalise- t-on ?” Il s’agit donc “d’écrire un scénario, une maquette à géométrie variable, d’avoir l’au-

dace de dire que c’est possible” , propose avec enthousiasme le maire de Frasne. “Je pen- se que c’est un challenge.” À l’image de “nos voisins suisses qui déve- loppent des axes de vélos de l’autre côté du Jura” , il faudra trouver un gestionnaire du parc. Il pourra être envisagé que ce soit par exemple un acteur privé qui gère toute la logistique autour des vélos : l’entretien, l’as- sistance et la réactivité sept jours sur sept pour aller chercher le client en cas de pan- ne… “Avec ma casquette de président du Syndi- cat Mixte du Mont d’Or, si on peut amener des gens à vélo au Mont d’Or, au tremplin de Chaux-Neuve, joindre l’utile à l’agréable, ce serait un autre art de découvrir le terri- toire. Ce projet s’inscrit dans le cadre du bien vivre. On ne doit pas agresser l’envi- ronnement” , conclut Philippe Alpy. n M.T.

Projet de modification du carrefour BANNANS Sécurité routière La délibération a été prise en 2015 pour sécuriser ce carrefour dit de l’ancienne scierie et sa concrétisation devrait avoir lieu avant la fin de cette année.

De gauche à droite : Jean-Jacques Courty, curé du village, qui avec le conseil des jeunes, réalise les pictogrammes pour les trottoirs, Jean-Pierre Vuitton, quatrième adjoint chargé des travaux et des infrastructures, et Philippe Alpy, Maire, devant le point de recharge des bornes électriques.

GOUX-LES-USIERS Santé La maison paramédicale se développe Située dans la maison qui regroupait auparavant les deux médecins, les Docteurs Mercier et Jardin, elle accueille maintenant, autour du médecin succédant à son père depuis 2012, Clément Mercier, des infirmiers, et une orthophoniste, installés à ses côtés depuis quelques années, ainsi qu’une praticienne en hypnose éricksonienne, et prochainement une sage-femme.

Hypnose Éricksonienne). Elle intervient au cabinet et à domi- cile, aussi bien auprès des enfants, des adolescents que des adultes pour traiter toutes sortes de troubles, du manque de confian- ce en soi à l’arrêt du tabac. “Je propose des thérapies brèves” , explique-t-elle. “C’est avec l’émo- tion et la motivation des gens que je travaille.” Tous apprécient l’ambiance de travailler ensemble, de se croi- ser, de partager la même salle d’attente… “Pour les patients, c’est bien car tout est au même endroit” , explique une infirmière. “La phar- macie est au bout de la rue” , ajou- te Fanny. Prochainement, début septembre, une sage-femme diplômée d’État, s’installera sous ce même toit. Cette structure répond à une évo- lution du mode d’exercice sou- haité de plus en plus par les pro- fessionnels de santé. “Je recherchais un tel lieu pour exer- cer” , atteste Fanny, hypnoprati- cienne, qui a rejoint l’équipe il y a quelques mois. “Nos élus locaux sont conscients de la fragilité de notre structure et soucieux d’assurer la pérenni- té de nos activités… Parce que la proximité d’un lieu de soin est un confort indéniable pour tout le monde et tous les parents qui ont eu un enfant réveillé la nuit par une otite connaissent le confort d’avoir un médecin proche” , constate Clément Mercier, avant de regretter que “l’A.R.S. (Agen- ce Régionale de Santé), trop éloi- gnée de la réalité, ne semble pas comprendre, anticiper, agir avec bon sens” ce qui expliquerait “la situation démographique médi- cale catastrophique dans le Haut- Doubs.” n

A près la réalisation de tests concluants sur les zones humides par un cabinet spécialisé, et l’ac- cord de la dérogation préfectora- le à l’Arrêté de Protection Biotope (A.P.B.) autorisant la réalisation d’une route, le projet va pouvoir aboutir cette année. Certes les tests et la dérogation sont acquis depuis quelque temps, mais il y avait un problème de moyens pour le financer jusqu’alors, puisque d’autres chantiers étaient engagés au sein de la commune, tels que la construction du château d’eau, la rénovation de l’église, les travaux de voirie dont l’enfouisse- ment des réseaux rue Laurent-Troutet. “C’est un projet de longue haleine” , explique le maire du village, Claude Dussouillez, “pas simple au niveau projet et pas simple au niveau protection environnementale. Le carrefour dit de l’ancienne scierie, en X aujourd’hui, formé par les rues d’Ar- lier, Laurent-Troutet et du Vieux Moulin, avec peu ou pas beaucoup de visibilité sera décalé et rehaussé. On doit commencer incessamment. Les bordures sont arri- vées.” Le besoin de modifier ce carrefour pro- vient davantage du fait de l’étendue du village côté La Rivière-Drugeon, avec la création du lotissement Montguidan et de sa dizaine de maisons, que de faits d’accidentologie, car malgré le manque

de visibilité, on ne compte fort heureu- sement pas d’accidents particuliers sur cette portion de route, pourtant circu- lante, avec le passage quotidien de 450 véhicules dont 6 % de trafic poids lourd, d’après des comptages réalisés en 2012. Concrètement, la petite route arrivant de La Rivière-Drugeon sera rehaussée et réduite, “la desserte de la maison exis- tante et des terrains à peine plus rédui- te.” Des barrières seront installées pour sécuriser le passage des enfants se ren- dant à l’école. “Pour ne pas que les pié- tons soient obligés de faire le tour, un pas- sage uniquement pour eux sera mis en place avec des barrières spéciales pour éviter que les petits engins motorisés com- me les quads et les motos y accèdent” , détaille le maire du village. Le plateau du carrefour sera lui-même surélevé et des ralentisseurs seront installés dans les rues attenantes. “On est obligé d’y penser et de faire des aménagements contre les actes d’incivilité” , tient à souligner Claude Dussouillez. Le budget pour la réalisation de ce nou- veau carrefour est estimé à 300 000 euros. Le conseil municipal prévoit de le finan- cer en trois tiers : un tiers de subven- tions, un tiers de fonds libres et un tiers provenant de la vente d’une parcelle de terrain constructible hors A.P.B. n M.T.

“L es locaux que nous occupons sont parta- gés par une orthopho- niste, les infirmièr(e)s, et depuis peu une hypnoprati- cienne. Nous soignons bien évi- demment certains patients en com- mun, et je suis chaque fois surpris de ce que chacun peut apporter dans la prise en charge globale d’une personne” explique le Doc- teur Clément Mercier. “Dans le passé, les soins libéraux se résu- maient à infirmières, kinésithé- rapeute et médecin, aujourd’hui, les orthophonistes, les ostéopathes, les psychomotriciens sont deve- nus au même titre des maillons indispensables de la chaîne de soin.” L’orthophoniste, installée depuis quelques années, connaît, com- me son métier de rééducation, un essor important. Les infirmiers se sont installés à peu près en même temps qu’elle. Ils sont main- tenant au nombre de trois. Ils consultent au cabinet sur rendez- vous et vont prochainement ouvrir

des per manences dans la journée pour les soins. Marie-Hélène apprécie d’avoir “le médecin à proximité pour un avis médical. On peut partager par rapport aux patients. C’est pas mal de mettre les idées en commun.” Ils desservent tout

le secteur du Val d’Usiers, Aubonne, Saint-Gorgon, Ouhans, Bugny, Évillers jusqu’au Prés-de-Vaire, René- dale. Depuis le début de l’année, une prati- cienne en hypnose éricksonienne, ori- ginaire du pays, Fan- ny, a ouvert son cabi- net. Elle est formée par l’A.R.C.H.E. (Académie pour la Recherche et la Connaissance en

“Je recherchais un tel lieu pour exercer.”

Le carrefour dit de la scierie sera modifié cette année.

M.T.

Pratique : Maison médicale, 12 rue de la Corvée, 25520 Goux-les-Usiers. Tél. : 03 81 38 25 00

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