La Presse Pontissalienne 211 - Mai 2017

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 211 - Mai 2017

VOIRIE

Déménagement Les ateliers municipaux sur le départ Commencé depuis plusieurs mois, le transfert des services

Le centre technique municipal

techniques dans le bâtiment de la C.C.G.P. arrive bientôt à terme, marquant la fin d’une histoire commencée en 1940. Reportage.

emploie une quarantaine d’agents.

D’ abord ateliers muni- cipaux puis centre technique municipal ou C.T.M. et aujour- d’hui direction des moyens opé- rationnels. Si les dénominations changent pour désigner les ser- vices techniques, les missions restent sensiblement identiques et s’exercent de plus en plus à l’échelle intercommunale. Elles consistent à entretenir la voi- rie, les espaces verts, les réseaux d’adduction d’eau, d’assainis- sement, l’éclairage public. Ici,

on stocke tout le parc matériel de la ville : véhicules, chasse- neige, camions-poubelles, bar- rières, chalets, Vitabris utilisés

quarantaine d’agents. Lesquels quittent progressivement le site de la rue du Capitaine Bulle au fur et à mesure du déménage- ment à la C.C.G.P. Les ateliers municipaux ont été construits en 1940 où se trou- vait initialement la forge du constructeur automobile Don- net-Zedel. Auparavant, le maté- riel était entreposé à divers endroits : halle aux grains, théâtremunicipal, casernesMar- guet…Les travaux de 1940 ont permis de centraliser tous les services : eau, voirie, bâtiment au même endroit. Première extension en 1947 avec la construction des garages et l’aménagement des ateliers pein- ture et maçonnerie. Le chauf- fage central arrive vers 1950 en même temps que l’atelier des pompes funèbres. D’autres tra- vaux suivront notamment en 1986 avec la construction de nouveaux locaux techniques. “Il reste encore sur place la menui- serie, la mécanique, le service des eaux et les électriciens. Tout ce petit monde partira d’ici l’au- tomne. ” Il sera alors temps d’en- gager la démolition des ateliers municipaux qui s’inscrivent dans l’opération de requalification urbaine de l’îlot Saint-Pierre. n

sur les manifesta- tions. Sans oublier les drapeaux pour les fêtes natio- nales… “C’est une page d’histoire qui se tourne” , estime Gaston-Droz Vin- cent, l’adjoint rat- taché au C.T.M. où travaillent une

Le chauffage central arrive vers 1950.

La gestion de la voirie, c’est aussi quelques panneaux de signalisation routière.

La propreté des rues Entre 1850 et 1881, la Ville fai- sait entretenir ses rues par des ouvriers qu’elle payait à la tâche. Leur matériel était prêté par la commune. Inventaire des usten- siles : l sept brouettes dites de cantonnier l deux pelles en fer emmanchées l trois râbles en fer l une pioche l un balai-brosse

On trouvait au magasin de quoi réparer toutes sortes de fuites.

SOCIOCULTUREL

Anniversaire et longévité

Le collectif Parloncap a fêté ses 20 ans Cet événement a été l’occasion d’organiser

une exposition photos aux Annonciades de Pontarlier et de faire le point sur l’évolution de ce dispositif novateur au fil des années, de 1996 à 2016.

P arloncap, c’est Par comme Pareuses, Lon comme Longs Traits et Cap comme Capucins. C’est en effet le regroupement de quatre structures pontissaliennes : les Pareuses, les LongsTraits, les Capu- cins et Berlioz (Berlioz faisant partie des Capucins). Dans le titre, tout est dit : “Parlons” implique l’échange et “cap” le fait de regarder dans la même direction. Dans ses actions sportives et cultu- relles, Parloncap tient à mettre en avant la mixité et le fair-play. “Le fair- play ne doit pas se retrouver qu’aux tournois, mais aussi dans la vie de tous les jours, dans le quartier, à l’école. C’est leur deuxième maison” , illustre Marie- Pierre Curien, responsable du centre social Berlioz. “Nous mettons en avant le vivre ensemble, des enfants d’ori- gines socioculturelles différentes qui ne se seraient jamais rencontrés autre- ment.” Le collectif est né de la rencontre de trois animateurs il y a donc plus de vingt ans, et propose des animations pour les enfants et adolescents de 4 à 17 ans. “L’aspect valorisant du collec- tif, c’est qu’une seule structure ne pour- rait pas réaliser ça. Le collectif appor-

te plus de moyens humains, financiers et matériels. Sa force, c’est qu’il y a tou- jours un noyau fort qui est resté” explique Nicolas Roche, directeur de la maison de quartier des Pareuses. Par exemple, à Noël, les petits spec- tacles de chaque structure sont mutua- lisés pour en faire un seul et grand. Les actions développées par le dispo- sitif Parloncap sont impressionnantes : la semaine à thème a rassemblé en 20 ans plus de 2 300 enfants. “Ils entrent

Le collectif devant son exposition photo lors de l’anniver- -saire.

dans un univers magique” , raconte Marie-Pierre. “L’an- née dernière, nous avons transformé un gymnase en fête forai- ne.” Les tournois inter- quartiers ont attiré, eux, 1 000 jeunes. Le projet culturel dans la peau d’un artiste permet aux adoles- cents de s’ouvrir à l’art. Le week-end nature (anciennement week-end raid) déve- loppe le partage, et “Passeurs d’image” met en lumière le ciné-

“La revendication des quartiers était assez forte.”

ma avec des séances en plein air gra- tuites (totalisant 9 000 spectateurs), des places de cinéma à 3 euros, et la réalisation d’un court-métrage. Parloncap est aujourd’hui un collectif serein, mais il n’en a pas toujours été ainsi. “Avant, ça se battait. La reven- dication des quartiers était assez for- te” , se souvient Nicolas. “Les jeunes ont maintenant plaisir à se retrouver.” L’ac- cent est mis sur l’assiduité et la vigi- lance. “C’est un engagement” , souligne Marie-Pierre. Les tensions et les riva-

lités inter-quartiers ont bel et bien dis- paru, laissant place à de prometteuses perspectives. D’abord, la passation de témoin : “Si on veut que le collectif dure, il faut que les équipes d’animation s’ap- proprient le projet” , constate Nicolas. Ensuite, le projet d’élargir le public anime les équipes : “Faire ce que l’on fait avec les enfants avec les familles” , annonce Marie-Pierre. Enfin, des par- tenariats sont envisagés. “On est sol- licité tous les jours. Mais ce n’est pas un collectif de papier. On a toujours été

honnête” , développe Nicolas. Ainsi, Parloncap, structure unique sur le département, qui perdure, est sou- vent cité en exemple, et bénéficie du soutien de la ville de Pontarlier qui met des moyens à disposition, et de la C.A.F. du Doubs qui salue “un bel outil, une force pour nos structures.” n M.T. Contact : Maison de quartier des Pareuses au 03 81 46 55 42

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