La Presse Pontissalienne 210 - Avril 2017
LA PAGE DU FRONTALIER
La Presse Pontissalienne n°210 - Avril 2017
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EN BREF Valdahon
SANTÉ Enquête 3 150 frontaliers
Densité de médecins généralistes en 2016. (illustration O.S.T.A.J.).
Un groupe d’expression pour enfants qui vivent la séparation de leurs parents se met en place à Valdahon à partir du 5 avril, par le Département du Doubs et le service de médiation familiale Puzzle. Les enfants âgés de 6 à 11 ans se retrouvent autour de professionnelles spécialement formées pour cette écoute. La participation est gratuite. Six séances organisées à la Maison des services de Valdahon. Information et inscription par mail : groupeexpression@doubs .fr ou en contactant le 03 81 26 04 18. Croix Jean Michel exposera le 9 avril à la salle des fêtes de Chaffois les images prises lors de l’inventaire des croix de mission en fer forgé tridimensionnelle qu’il recense sur le Haut- Doubs depuis plusieurs années. Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la bourse aux cartes postales organisée par le club des collectionneurs du Mont d’Or. Chaffois, dimanche 9 avril de 9 h 30 à 17 h 30 à la salle des fêtes.
travaillent dans la santé L’O.S.T.A.J. publie une enquête sur l’offre de soins France-Suis- se. Elle dévoile une offre médicale de proximité concentrée dans les villes, un nombre de dentistes et de pharmacies supérieur à la moyenne et un constat : le vieillissement du corps médical.
L a Presse Pontissalienne dans son numéro de février a consacré un dos- sier aux déserts médicaux dans le Haut-Doubs. Face à cet- te problématique, les collecti- vités réagissent. Pour la première fois, l’Obser- vatoire statistique Transfron- talier de l’Arc jurassien (O.S.T.A.J.) se saisit de la thé- matique de la santé. “Les den- sités médicales sont conformes dans l’Arc jurassien franco-suis- se, voire supérieures aux densi- tés nationales mais le vieillis-
médecins de proximité sont âgés de 55 ans. Nombre d’entre eux atteindront l’âge de la retraite dans les prochaines années : “Leur remplacement représente donc un enjeu pour toute la région, qui peine à attirer de jeunes médecins” poursuit l’étu- de. Le Val-de-Travers a par exemple mené une opération pour attirer des médecins : quatre sont venus. Valdahon, Doubs, et Pontarlier font de même en créant des maisons médicales. Les contrastes de part et d’autre de la frontière sont nombreux
sement du corps médical pour- rait mener dans un avenir proche à une pénurie de médecins de proximité” synthétise l’étude. En France comme en Suisse, les médecins sont majoritairement installés dans les zones les plus peuplées, notamment celles dis- posant d’infrastructures hospi- talières. Cela est particulière- ment vrai pour les médecins (18,8 pour 10 000 habitants) et pour les dentistes (4,6 pour 10 000 habitants), notamment dans le canton de Vaud et le dépar- tement du Doubs. La moitié des
la santé compte 3 150 postes occupés par une main-d’œuvre frontalière. La moitié (1 540) habite côté français et travaille à Vaud ou Neuchâtel. Un frontalier sur vingt exerce dans le domaine de la santé (sur- tout des femmes), une part bien inférieure à celle de certains secteurs industriels comme l’hor- logerie. n
avec 7 dentistes pour 10 000 habitants à Pontarlier contre 3 pour Le Locle ou Val-de-Tra- vers. Les soins dentaires, plus chers en Suisse, expliquent en partie ces contrastes. Du côté des pharmacies, on en compte 3,6 pour 10 000 habitants chez nous, moins en Suisse. Concernant l’emploi frontalier,
ENVIRONNEMENT Maladie Le “sida” du lynx inquiète Un virus, détecté par nos voisins suisses, a causé la mort de deux lynx. Les spécialistes français, récemment informés, n’ont pour l’instant pas constaté de mortalité sur notre territoire imputable à ce virus incurable, contagieux et mortel, mais inoffensif pour l’homme.
L’ information vient de parvenir. Elle émane de nos voisins suisses qui ont, fin mars, détecté une maladie chez deux lynx capturés en février à Saint- Ursanne (Jura suisse, non loin de Maîche) et à Longeau, dans le canton de Berne. Initiale- ment, il était prévu que les lynx capturés soient réintroduits dans un parc national autri- chien. Ils ont finalement été euthanasiés après que le centre de recherche sur l’écologie des carnivores en Suisse a détec- té chez eux le virus de l’im- munodéficience féline, aussi
appelée le “sida du chat”. Un troisième lynx capturé l’an der- nier le sera également pour les mêmes raisons. “Ce sont les premiers lynx sauvages enEuro- pe voire dans le monde à déve- lopper cette maladie” indique Stéphane Regazzoni, agent de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (O.N.C.F.S.), correspondant du réseau Loup-lynx en France. Le spécialiste de cet animal qui a durant l’hiver observé de nombreux lynx dans le dépar- tement admet que les connais- sances sur lamaladie sont enco- re incomplètes. Les études se
poursuivent côté suisse. Cette information inquiète car le virus est hautement trans- missible. Les spécialistes soup- çonnent qu’il provient du chat. Mais il n’est pas dangereux pour l’homme. Cette information tombe au moment où plusieurs lynx ont été filmés par des skieurs ou des randonneurs non loin de la frontière avec Mouthe ou un peu plus loin entre Bois- d’Amont et Le Brassus. Là, deux cantonniers vaudois fil- ment un lynx à quelquesmètres fin mars. La scène est halluci- nante : on voit l’animal mar- cher tranquillement, sans se soucier des promeneurs. Un comportement anormal quand on sait le prédateur discret ? “Non, répond un spécialiste. Il peut être fatigué après la pério- de du rut.” Àmoins qu’il ne soit malade. Des animaux peuvent être porteurs du virus mais ne pas mourir. Des jeunes lynx, sans mère, ont été accueillis à JuraParc àVallorbe. Ils erraient à proximité du cadavre de leur mère. Avant qu’ils puissent retourner dans la nature, les jeunes devront montrer patte blanche, et notamment prou- ver qu’ils ne présentent pas les anticorps trahissant l’immu- nodéficience féline. Cettemala- die arrive au moment où une étude sur le lynx doit être menée à l’échelon du Doubs, du Jura et de l’Ain. La consan- guinité de l’espèce pourrait, en partie, expliquer cette mala- die. n
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Un lynx photographié cet hiver par Thomas Bonnefoy de l’O.N.C.F.S.
PONTARLIER - 18, RUE JEAN MERMOZ VALDAHON - 5, RUE BREGUET
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