La Presse Pontissalienne 210 - Avril 2017

MOUTHE - RÉGION DES LACS 28

La Presse Pontissalienne n° 210 - Avril 2017

BILAN

Une fréquentation en hausse de 7 % Une saison honorable avec mention artificielle à Métabief La station affiche un bilan d’exploitation excédentaire de 450 000 euros, ce qui n’aurait jamais pu se produire sans l’apport de la neige de culture pour compenser les aléas climatiques.

P hilippe Alpy le président du Syndicat mixte du Mont d’Or comme Olivier Érard le directeur de la station sont plutôt satisfaits au terme d’un hiver capricieuxmar- qué notamment par ces inver- sions de température empêchant toute production de neige arti- ficielle sur le domaine alpin. Pas

de ski à Noël donc et beaucoup d’interrogations sur l’intérêt d’in- vestir des millions d’euros sans pouvoir, comme on dit, garantir le produit neige. Heureusement, les conditions ont évolué favorablement avec l’arrivée des premiers flocons de l’année 2017. “On termine la sai- son sur onze semaines d’exploi-

tation, un chiffre d’affaires en progression de 10 % et une fré- quentation également en haus- se de 7 %. Au final, on a fait un meilleur hiver que le précédent en se situant dans la moyenne des cinq dernières saisons” , résu- me Olivier Érard. Le directeur estime que la neige artificielle a permis de sauver la saison qui se serait réduite à quatre ou cinq

Comme cela se produit de façon de plus en plus récurrente, la station a sauvé sa saison grâce à la neige de culture.

du ski dans le massif jurassien. La vocation familiale reste de mise. “La fréquentation du Jura Kid Park varie du simple au double par rapport à l’an der- nier” , apprécie le directeur. De quoi conforter le moral de Phi- lippeAlpy. “Il faut toujours cher- cher la lumière. On ne peut pas

termine sur un bénéfice d’ex- ploitation de 450 000 euros. “On est au-dessus du petit équilibre. Cet excédent va permettre de financer un quart des charges d’investissement” , souligne le directeur. Le partenariat contrac- tualisé avec les tremplins de Chaux-Neuve s’achève en beau- té sur le succès de l’épreuve de Coupe du Monde de combiné nordique. “On peut rappeler que le site de Chaux-Neuve était aus- si le seul équipement nordique où l’on pouvait skier entre Noël et Nouvel An” , remarque à son tour Philippe Alpy. Sur le plan technique, on subit de moins en moins de pannes sur les remontées mécaniques à Métabief. Cette efficacité met en lumière les compétences de l’équipe de maintenance et le plan de formation développé à l’échelle de toute la station. n F.C.

semaines d’ouverture. Notam- ment pendant la période cruciale des vacances de février soumi- se cette année à des coups de redoux intempestifs. “On a très bien travaillé avec la clientèle parisienne puis la situation s’est dégradée quand notre zone était en congé. La clientèle régionale s’est montrée plus volatile et la fermeture de la R.N. 57 n’a pas amélioré les choses.” Parmi les points positifs, Méta- bief confirme son accessibilité vis-à-vis des Suisses toujours plus avantagés de venir skier en France. Autre tendance qui se dégage, Métabief s’impose peu à peu comme une station découverte pour les Parisiens et les gens du Nord où l’on vient pour la première fois en ski. Même avec des tarifs revus à la hausse, c’est toujours plus éco- nomique de s’essayer aux joies

être dirigeant d’une station comme Métabief sans être opti- miste. Rappelons que la station mobilise 140 per- sonnes en pleine saison et que cela représente aussi 650 emplois induits dans les locations, l’hé- bergement, les commerces…” Côté tiroir-cais- se, la saison se

Un chiffre d’affaires en progression de 10 %.

La fréquentation du Jura Kids Park a doublé cet hiver confirmant la dimension amiliale d’une station qui attire également de plus en plus de néophytes du ski alpin.

L’artisanat franc-comtois en 2016 l 60 859 actifs dont 37 912 salariés l 120 reprises accompagnées menées à terme l 106 diagnostics cédants en entreprise l 861 pré-diagnostics cédants et audits repreneurs l 281 emplois sauvegardés ou créés l 457 cédants en fichier l 782 repreneurs en fichier l 20 299 entreprises

MOUTHE Artisan fleuriste Marlène Pernot, trophée de la reprise d’entreprise La jeune fleuriste de Mouthe a été récompensée par la Chambre de Métiers régionale pour la reprise du commerce “À fleur d’eau” qu’elle a déménagé il y a quelques mois dans la Grande rue.

Marlène Pernot a installé son magasin

L e 13 mars dernier, la fleuriste meuthiarde Marlène Pernot a reçu un trophée interconsulaire de la transmission-reprise d’en- treprise. Une manière pour la jeune entrepreneuse de voir son audace récompensée. L’idée de la Chambre de métiers à l’origine de cette cérémonie annuelle est de “récompenser les pro- jets les plus méritants et de jeter un coup de projecteur sur des activités reprises.” Marlène Pernot fait ainsi partie des 20 lauréats distingués dans la région, une des deux seules du Haut- Doubs (avec l’électricien de Doubs Axel Villemagne). Du haut de ses 26 ans, la fleuriste de Mouthe a décroché le prix “jeunesse”. “Ce trophée doté d’un

chèque de 500 euros est avant tout une reconnaissance de mon travail. On peut être jeune et montrer qu’on peut y arri- ver, même si ce n’est pas évident” obser- ve Marlène Pernot.

34, Grande rue à Mouthe, pour espérer augmenter son chiffre d’affaires.

Seule aux commandes de sonmagasin, elle ten- te depuis six ans de s’imposer dans le pay- sage commercial de la vallée de Mouthe. Pour donner un nouvel élan à son activité, elle a repris en août 2016 les locaux laissé vides depuis trois ans de l’an- cienne boucherie, situés Grande rue, au centre

de la commune, à proximité des autres commerces. “L’activité se porte beau- coup mieux depuis ce déménagement avoue la jeune fleuriste. Il faut recon- naître qu’au début, les choses n’étaient pas faciles. On sait que quand on s’ins- talle à son compte, il faut se préparer à ne pas se verser de salaire pendant plusieurs mois. Après des premières années compliquées, les choses vont mieux depuis un an.” Après sa scolarité, la jeune dirigeante avait passé un B.E.P. de comptabilité,

faute de trouver un maître d’appren- tissage en fleuriste, avant de se réorien- ter sur un C.A.P. de fleuriste pendant lequel elle fera ses armes auprès de plusieurs employeurs. C’est par hasard, au gré d’une petite annonce parue dans la presse, qu’elle apprend la mise en vente du magasin de fleurs tenu à l’époque par Nathalie Riat. À tout jus- te 21 ans, Marlène Pernot s’est donc lancée dans le grand bain de la repri- se d’entreprise. “À cet âge-là, sans infor- mations particulières, ce n’est pas évi-

dent de se lancer” note la jeune fem- me. Six ans plus tard, elle prouve qu’avec de la ténacité, de la rigueur et parfois de l’abnégation, le pari peut être gagnant. Même s’il lui reste encore à augmenter son activité pour définiti- vement installer “À fleur d’eau” dans le paysage commercial du Val de Mouthe. La création-reprise d’entre- prise n’est pas un chemin pavé de roses… n J.-F.H.

La fleuriste a décroché le prix “jeunesse”.

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker