La Presse Pontissalienne 210 - Avril 2017

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°210 - Avril 2017

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À l’école de la solidarité

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Lancement des travaux à l’îlot Saint-Pierre

Moralisation On croyait avoir atteint le summum, écœurés par les remugles incessants de l’affaire Fillon et voilà que la presse vigilante poursuit avec le socialiste Bruno Le Roux qui a succombé aux facilités que lui offrait son poste de député puis chef de groupe à l’As- semblée nationale en faisant salarier ses propres enfants, encore adoles- cents, par les deniers publics en tant qu’assistants parlementaires ! Si le ministre de l’Intérieur a eu la décence - aurait-il eu d’autre choix ? - de démis- sionner illico, le vote F.N. qui fleurit sur le fumier de ce genre d’affaires a eu le temps d’engranger encore quelques points. Et la démocratie d’en prendre encore un nouveau coup derrière les oreilles. Pour que cessent enfin ces suspicions permanentes dont sont hélas la cible désormais tous les élus, honnêtes ou tricheurs, faudra-t-il en arriver jusqu’à instaurer les mêmes règles du jeu que celles en vigueur chez certains de nos voisins euro- péens ? En Suède par exemple, la Constitution va jusqu’à autoriser le citoyen lambda à consulter les notes de frais des élus. Ce qui reviendrait, pour nos députés ou sénateurs fran- çais, à faire état précisément de la manière dont ils utilisent leur “indem- nité de frais de mandat” (I.R.F.M.). Cette enveloppe de 5 770 euros par mois qui vient s’ajouter à l’indemnité parlemen- taire d’environ autant et aux plus de 9 000 euros dont ils disposent pour rémunérer leurs désormais fameux assistants parlementaires ne fait l’ob- jet d’aucun contrôle de quelque nature que ce soit. Si bien que cette I.R.F.M. peut tout à la fois servir aux parlemen- taires pour payer des notes de restau- rants, dans le cadre de leur mandat, ou pas, s’offrir un week-end en amoureux voire se constituer un patrimoine immo- bilier, ce qui s’est déjà vu pour certains. Lors des récents débats entre les pré- tendants à la fonction suprême, on n’a guère entendu, à une exception près (Jean-Luc Mélenchon) les candidats s’étaler sur les mesures qu’ils comp- taient prendre pour moraliser la vie publique. Car cette moralisation, qui on peut le regretter, peut aller désormais jusqu’à une immixtion indécente dans la vie privée, est juste devenue incon- tournable pour le prochain locataire de l’Élysée. Si ce sujet n’est pas traité en début de mandat, le locataire suivant risque fort d’être Marine Le Pen, pour- tant, loin d’être un exemple non plus en matière de morale. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Marie Rousselet, MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Avril 2017 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : LaPressePontissalienne, T.Bonnefoy,C.F.D.,C.Grut,S.O.S.JuraVaud-sud,U.R.F.A.C.

N ous avions présenté l’opération en avant- première en mai 2015 quand la Ville de Pontarlier avait dévoilé sa politique stra- tégique en matière d’urbanisation pour les trente prochaines années. L’opération emblématique, première pierre apparente de cette stratégie, devait être la requalification de l’îlot Saint-Pierre. Ce quartier, en complète reconversion, se situe en lieu et place des anciens abattoirs, des actuels ateliers municipaux, de l’ancienne caserne de pompiers et du garage global, soit de part et d’autre de la rue du Capitaine Bulle et entre les rues de Besançon, des Abattoirs et de la Paix. Deux ans après la présentation du projet glo- bal, cette première réalisation commence à prendre forme avec les premiers travaux qui viennent de démarrer. “L’îlot Saint-Pierre se composera de trois quartiers qui seront reliés entre eux et aux quartiers existants pour ne for-

mer qu’un seul et même ensemble urbain : le quartier Saint-Pierre, le quartier La Fontaine et le quartier de l’ancien centre sportif et parking des Écorces” détaille la Ville de Pontarlier. Près de 150 logements, dont des logements sociaux, une maison médicale, une résidence senior et une crèche doivent être construits sur cet ensem- ble urbain qui s’étale sur plus de 16 000 m 2 de friche urbaine. La démolition des anciens abattoirs munici- paux, au 52-54 rue de Besançon, est la pre- mière phase concrète de ces lourds travaux. Le chantier a démarré mi-mars avec la sup- pression du branchement de gaz. Jusqu’au 10 avril, place à l’enfouissement et au dévoie- ment des réseaux électriques aériens. Le dés- amiantage, la purge et la démolition des bâti- ments proprement dits s’étaleront jusqu’au 15 juillet. ■

Julie, Chloé, Sacha, Laurine et Élise ont remis le solde du projet au Secours catholique le 16 mars dernier.

S colarisées au lycée technologique Jeanne d’Arc à Pontarlier, Julie, Chloé, Sacha, Laurine et Élise terminent leur Bac Pro Ser- vices aux personnes et aux territoires. “Cette année, on devait faire un projet collectif qui sera pris en compte pour valider le Bac Pro. On voulait s’investir au service d’une association qui vient en aide aux familles démunies” , explique Julie, la chargée de communication. Un projet bien ficelé, c’est d’abord un pro- jet où les rôles sont bien répar- tis. À chacun ses compé- tences et Julie est à l’aise dans l’exercice. Le quintette s’est alors mis en relation avec le Secours catholique de Pon- tarlier. Ensemble, ils ont peau- finé les contours du projet. “Il a été convenu d’emmener des enfants du Secours catholique à l’aquaparc du Bouveret en Suisse.” Au travail mesde- moiselles… Si l’association se chargeait de leur trouver les enfants, elles devaient de leur côté tout organiser et surtout trouver l’argent nécessaire au finan- cement du projet. Elles s’y sont mises depuis la rentrée à raison de trois heures par semaine, sans compter les

heures supplémentaires. Une enseignante, Lydia Boiteux, les encadrait. “On a com- mencé à recueillir de l’argent avec une vente de chocolats de Noël. Les gens passaient commande sur un catalogue qu’on leur fournissait.” Plus complexemais tout aussi ins- tructif, les jeunes lycéennes ont sollicité une artiste locale pour organiser un spectacle dont les bénéfices alimente- raient le projet. Christelle Car- millet, alias le “clown Josiane” a accepté de se prêter au jeu. “Elle est montée sur scène le 9 décembre dernier à Roche- jean devant une centaine de spectateurs.” Les deux opérations ont rap- porté 1 428,30 euros, soit lar- gement de quoi payer le voyage et l’entrée du parc aquatique. “On y est allé le 1 er mars avec une dizaine d’en- fants. Ils ont eu droit à un goû- ter et un petit souvenir de la journée” , poursuit Julie qui gardera un bon souvenir de cette rencontre aussi agréa- ble qu’utile. L’argent non dépensé a été versé au Secours catholique lors d’une petite réception qui s’est tenue le 16 mars dans les locaux de l’association. Un autre défi s’annonce : celui du Bac. ■

L’îlot Saint-Pierre, un futur quartier avec 150 logements au cœur de la ville.

La discothèque qui rêve d’être une salle de spectacle

D eux mois après l’ouver- ture de “La Première”, discothèque pontissa- lienne, Marc Vernier ne dissi- mule pas sa satisfaction. “Les résultats sont au-delà des pré- visions. On affiche souvent com- plet le samedi sans avoir à se plaindre de la fréquentation le jeudi et le vendredi. C’est au top.” La discothèque peut accueillir environ 500 personnes. Pour justifier ce bon démarrage, il met en avant la qualité du pro- jet, son emplacement, une clien- tèle bien triée. “Tout a été fait dans les règles de l’art. On a

commencé à inviter les premiers artistes.” Autre point positif avec aucune nuisance ou plainte d’éventuels riverains. “Les plus proches habitent à 300 m. En revanche, on est très rigoureux pour que tout se passe bien avec les entreprises voisines de la discothèque.” Marc Vernier ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il cherche à valo- riser davantage son outil de tra- vail en le mettant à disposition des professionnels. “C’est l’en- droit idéal pour organiser toute sorte d’événements : lancement d’un produit, sortie d’une équipe,

Marc Vernier est optimiste après le bon démarrage de “La Première”.

séance de team building, anni- versaire…Au-delà de la disco- thèque, cet espace de 600 m 2 est modulable. Il peut facile- ment se transformer en salle de

spectacle. On a toujours les équipements pour : jeux de lumières, sonorisation, service bar et restauration, connexion Internet, configuration places

assises et accessoires de pré- sentation sur demande comme les micros, écrans. Sans oublier d’avoir un animateur sur demande.” ■

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