La Presse Pontissalienne 208 - Février 2017
L’ÉVÉNEMENT 8
La Presse Pontissalienne n° 208 - Février 2017
l Hébergement 23 chambres d’hôtel “On ne pourra jamais compenser l’hiver par les autres saisons”
l Promotion
Qui fait quoi ?
Le collectif Mont d’Or coupé dans son élan Mise en place en 2014 pour vendre la station, cette association qui réunit le syndicat mixte du Mont d’Or et des acteurs économiques de la station tourne au ralenti. Un choix politique assumé.
naires…Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Et surtout penser à l’activité hors saison. “On a deux pics d’acti- vité en été et surtout en hiver où l’on fait 60 % du chiffre. On affiche toujours complet aux vacances d’hiver. L’accroche de Métabief, c’est la neige. Faute d’en avoir à Noël, on diminue de moitié nos réservations. On ne pourra jamais compenser la saison d’hiver par les trois autres saisons” , poursuit Fabien Rous- selet. Après avoir longtemps hésité, il a finalement décidé d’entre- prendre les démarches pour passer en trois étoiles. “On rem- plissait le cahier des charges mais on préférait rester à deux étoiles pour ne pas effrayer les gens qui associent souvent trois étoiles avec des tarifs plus éle- vés.” Suivant de près l’évolu- tion de la station, il apprécie les orientations prises avec l’en- neigement artificiel. “On sent un élan et on attend que les pro- jets sur Piquemiette se concré- tisent.” La fibre familiale à l’Étoile des neiges se retrouve jusque dans les chambres. En effet, certaines peuvent accueillir jusqu’à cinq ou six personnes. “Toute la famil- le est dans le même espace. C’est économique et plus attractif. Globalement, je pense que l’on a réussi à trouver la bonne confi- guration typée neige mais avec de la diversification pour fonc- tionner le reste de l’année.” n F.C.
En jouant la carte d’un tourisme familial à la recherche de confort et d’équipements ludiques, la famille Rousselet a trouvé la bonne formule pour gérer l’hôtel-restaurant l’Étoile des Neiges acquis en 2000.
F abien Rousselet qui a d’abord travaillé avec ses parents avant de leur succé- der dresse un bilan
plutôt satisfaisant seize ans après le début de cette aven- ture hôtelière à Métabief. “On a eu des années plus difficiles que d’autres.On sent bien qu’au-
jourd’hui la clientèle consom- me au plus juste, d’où le souci de proposer un bon rapport qua- lité-prix et de se positionner en restauration sur une cuisine traditionnelle et abordable”, analyse le cuisinier qui a fait ses gammes chez Marc Faivre. Avec 23 chambres d’hôtel et 110 places au restaurant, l’Étoile des neiges fondée dans les années soixante par Guy Gui- gna est restée fidèle à son cré- neau familial. L’établissement emploie 4 personnes à l’année et quelques saisonniers en ren- fort hivernal. “Comme le recru- tement est toujours compliqué près de la frontière, on a préfé- ré prendre des gens en C.D.I. On a même sacrifié deux chambres pour loger les sai- sonniers.” L’attractivité d’un hôtel même familial passe aussi par une offre de services et d’équipe- ments attractifs. La famille Rousselet l’a bien compris en modernisant progressivement son affaire et en investissant en 2006 dans un espace bien- être comprenant piscine, sau- na, salle de fitness. “C’est l’idéal pour l’après-ski ou quand le temps n’incite pas à sortir.” L’éta- blissement abrite aussi une sal- le de jeu et de quoi accueillir des banquets, mariages, sémi-
C ette initiative avait été pri- se quand la gauche et Chris- tian Bouday étaient enco- re aux commandes de la station. Estimant alors que l’office de tourisme n’assurait pas assez la promotion de Métabief, le syndicat mixte duMont d’Or avait alors déci- dé de monter une structure propre à la station. Le collectif Mont d’Or réunit une dizaine d’acteurs locaux : commerces, centre de vacances, éco- le de ski…Cette association parte- naire s’était alors fixée pour objec- tif de mener des actions marketing ciblées sur la promotion de la sta- tion. Le syndicat mixte apportait son concours financier et ses moyens logistiques pour faire décoller l’ou- til. Lequel a participé au comptoir de Lausanne en animant un stand aux couleurs de Métabief. Événe- ment fédérateur et visiblement por- teur. “On a eu beaucoup de retours. Cela a permis de faire venir pas mal de Suisses installés dans la zone frontalière. Certains ne connais- saient même pas l’existence de la station” , apprécie Vincent Lhom- me-Choulet qui tient la location de skis Les 4 vents à Métabief. Pro- metteur. Sauf qu’avec le changement de majo-
rité départementale en mars 2015, la stratégie évolue. “On a volontai- rement mis en veille le collectif pour améliorer les relations avec l’office de tourisme. De notre point de vue, la destinationMétabief doit être clai- rement portée par les Offices de tou- risme locaux. Pour moi, “Métabief grands espaces” inclut tous les acteurs touristiques duHaut-Doubs” ,explique Philippe Alpy qui préside le syndi- cat mixte du Mont d’Or. Le Collec- tif est toujours là mais le plan mar- keting a été sérieusement révisé à la baisse. “On a financé quelques actions de communication avec des médias” , note Jérôme Gresset, gérant du magasin Gaby Sport 2000 et tré- sorier de la structure. Que faut-il retenir de cette initiati- ve ? Erreur stratégique ? Gaspilla- ge d’argent public ? Redondance avec les outils existants ? On peut en tout cas se poser des questions même si les sommes engagées, 35 000 euros de budget dont 20 000 euros éma- nant du syndicat mixte Mont d’Or, ne vont pas mettre en péril l’avenir de Métabief. Les contraintes bud- gétaires qui pèsent aujourd’hui sur le Département changent la donne. “On est entré dans l’ère du pragma- tisme, de l’efficacité et du réalisme
“On sent un élan”, observe Fabien Rousselet, gérant l’Étoile des neiges.
l Initiative
Les pizzas se font livrer dans le Haut Doubs
Roulez pizzas ! Installé depuis plus de 50 ans sur l’une des places les plus touristiques de Métabief, le restaurant le Tremplin a toujours eu à cœur de proposer des plats régionaux et réconfortants. Il innove en lançant la livraison de pizzas.
On travaille beaucoup plus depuis la mi-novembre. Les vacances de février devraient elles aussi apporter leur lot de clients.” De plus, il est très facile de sélection- ner son plat à se faire livrer via le site Internet. Un simple clic, un règlement en ligne et il vous suffit de patienter, bien au chaud dans votre canapé. Ce service, unique dans le secteur deMéta- bief, séduit de plus en plus de personnes qui commencent à prendre leurs habi- tudes. “J’ai de très bons clients qui pro- fitent pleinement de la livraison à domi- cile. Certains vontmême jusqu’àm’appeler trois fois par semaine !” , précise Wil- fried. Durant l’été, les scooters ne chôment pas. Lors de fins de journées qui s’éter- nisent, c’est parfois autour de bonnes pizzas que les convives aiment se retrou- ver. “Ça part d’un apéro entre amis et la soirée se poursuit jusqu’au bout de la nuit” , s’en amuse Wilfried. Pour profiter de ce service, découvrir les nouvelles pizzas (8 au total) et tous les tapas et autres plats régionaux qui ren- dent la carte si alléchante, rendez-vous sur le site Internet : www.allotrem- plin.com. Et laissez-vous guider ! n M.R.
L orsqueWilfried Carré reprend le restaurant en avril 2005, c’est avec le désir franc de pérenniser l’esprit du lieu, afin que les clients continuent à y retrou- ver ce qui en fait le charme : une cui- sine savoureuse et accessible à tous dans un cadre chaleureux aux allures montagnardes. Depuis toujours, les plats mais surtout les pizzas, sont pro- posés à la vente à emporter. Ce servi- ce connaît un vif succès cependant, les oreilles attentives deWilfried captent d’autres besoins. “Il y avait de plus en plus de personnes qui me demandaient si je livrais. Je me suis alors penché sur la question et, à force de sollicita- tions, je me suis lancé.” C’est ainsi qu’il y a quelques mois après de nombreux travaux dont l’aména- gement d’une deuxième cuisine, Wil- fried acquiert deux scooters et les piz- zas ont commencé à voyager. “Les commandes sont arrivées très vite. J’ai rapidement dû embaucher un deuxiè- me pizzaïolo ! Nous livrons dans un rayon de 5 kilomètres, qui s’étend des
Longevilles Hautes à Fourcatier-Mai- son-Neuve, en passant par Saint-Antoi- ne, le Touillon, le haut de Jougne et bien sûr Métabief” , souligne le gérant dans un sourire. Dès les premiers flocons, les scooters sont rentrés au chaud et ce sont les voitures qui prennent le relais. “Il n’est
pas question de courir le moindre danger ! Les routes sont trop dangereuses en scoo- ter en ce moment. Ils ressortiront au prin- temps.” Mais il n’est pas ques- tion de se plaindre de la neige puisque c’est elle qui fait grimper le nombre de demandes. “Il fait nuit tôt, il fait froid, les gens ont souvent envie d’une bonne pizza mais ne veulent plus ressortir. Depuis qu’il neige, il pleut des commandes !
“Certains vont même jusqu’à m’appeler trois fois par semaine !”
Wilfried Carré est fier de sa pergola chauffée pouvant accueillir près de 70 personnes.
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