La Presse Pontissalienne 205 -Novembre 2016

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 205 - Novembre 2016

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OUHANS

Agriculture

En Franche-Comté, une cinquantaine d’exploitations adhèrent au programme Éco-méthane qui vise à réduire les émissions de méthane des vaches en ajustant une ration riche en Oméga 3. Témoignages. Plus de lin, moins de méthane

EN ÉCOUTE SUR

E n matière de conduite d’éle- vage, il n’existe pas d’algo- rithme universel. Chaque exploitation résout l’équa- tion comme elle entend en prenant en compte ses contraintes et ses objectifs. Au G.A.E.C. de la Damette situé sur la commune d’Ouhans, on mise sur la qualité du lait et la santé du troupeau. “On a le souci d’avoir du lait qui se tra- vaille facilement. Ce que l’on donne en ration correspond à ce que la vache demande. On veut maintenir les taux et avoir le moins de cellules possible” , résume Gilles Descourvières. Ce der- nier est associé avec son frère Daniel et son neveu Nicolas Tournier sur une exploitation à 293 000 litres de lait à comté. Ils sont sociétaires de la frui- tière des Sources de la Loue, fusion des coopératives d’Évillers, Ouhans et Fallerans.

Le G.A.E.C. de la Damette, qui soigne une quarantaine de vaches laitières, adhère depuis trois ans au program- me Éco-méthane animé par les éta- blissements Chays Frères à Avanne.

pilotage de ration baptisé Visiolait. Cet outil mesure diverses paramètres : effi- cacité laitière, protéique, rumination, immunité, fertilité, méthane…On ana- lyse le lait pour que la vache soit à l’op- timum au niveau du rumen et de la mamelle.” Chaque mois, les producteurs reçoi- vent les résultats de Visiolait, avec les conseils de leur technicien Chays Vin- cent Girard, dont l’un des graphiques permet de visualiser la courbe du méthane émise par le troupeau, expri- mé en grammes par litre de lait. Le contrôle de la production de méthane vise plusieurs objectifs. Il y a d’abord un intérêt zootechnique “Chez la vache, le méthane provient de la rumination et plus précisément de la digestion de la cellulose. Le méthane est de l’éner- gie gaspillée. D’où l’idée d’intervenir pour que l’animal utilise cette énergie

“Éco-méthane consiste à prédire la réduction des émissions de méthane en utilisant une équation reposant sur la mesure du pro- fil en acides gras du lait. On peut ainsi éta- blir une corrélation entre le taux de métha- ne et les acides gras saturés , simplifie Her- vé Belot, responsable commercial aux Éts Chays-Moulin d’Avan- ne. Ce programme s’ap- puie sur un outil de

Beaucoup d’énergie aspillée par la vache.

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pour améliorer sa production” , pour- suit Hervé Belot. L’un des leviers pour réduire le méthane consiste à intro- duire dans la ration hivernale des acides gras poly-insaturés de type Omé- ga 3 présent en abondance dans la graine de lin extrudée. “Cela vient com- penser les pertes par oxydation des matières grasses dans le foin avec l’idée de se rapprocher des teneurs de l’her- be.” Enrichir une ration en Oméga 3 coûte un peu plus cher financièrement. “On en est bien conscient mais les béné- fices sont tout aussi appréciables et rentables” , constate au quotidien Gilles Descourvières. Plus de production laitière, davanta- ge de réussite en insémination, moins de risque de maladies métaboliques, sans parler des bénéfices environne- mentaux. Une vache en lactation pro- duit quotidiennement 400 grammes par jour de méthane, soit sur une année

l’équivalent d’un véhicule ayant par- couru 20 000 km. Avec une alimenta- tion riche en Oméga 3, à base d’herbe ou de lin, ses émissions de méthane baissent de 15 %. Les trois associés du G.A.E.C. sont très satisfaits de Visiolait. “Il nous permet aussi d’anticiper les soucis de santé. Grâce aux différents indicateurs, on est averti avant que les soucis appa- raissent. Globalement, on a moins de frais vétérinaires depuis trois ans.Main- tenant, on attend le rapport Visiolait avec impatience. Au niveau du prix de lait, on n’a pas à se plaindre. Dans une exploitation comme la nôtre contrain- te par le foncier, cette démarche en Omé- ga 3 nous permet de respecter le cahier des charges du comté sans baisser la production et en gardant toujours les mêmes taux. On n’est pas insensible à la réduction de méthane. Cela corres- pond aussi à l’image du comté.” n

Nicolas Tournier, Gilles et Daniel Descourvières apprécient de pouvoir concilier la santé du trou- peau et l’impact environnemental d’une alimenta- tion permettant de diminuer la quantité de méthane issue de la rumination.

FLAGEY ET DOLE

20 centimes par achat

Deux entreprises locales soutiennent le combat

contre l’autisme Après l’entreprise Clavière de Dole l’an dernier, l’entreprise Coquy de Flagey s’associe au com- bat contre l’autisme mené par l’association “Nos Enfants d’Ailleurs”, en reversant vingt cen- times d’euro sur ses produits.

sident de l’association. Jusqu’au 20 novembre, 0,20 euro sera reversé par Clavière et Coquy à l’association pour chaque produit acheté. Pour le consommateur, le simple fait d’acheter une saucisse de Mont- béliard I.G.P. Clavière ou une boîte d’œufs Coquy porteuse du sticker entraînera le versement. En magasin, les prix des pro- duits restent inchangés, les entreprises prennent à leur char- ge les frais d’impression, les frais d’étiquetage et le montant ver- sé à l’association. Un chèque regroupant la som- me globale sera remis à l’asso- ciation au cours du mois de décembre. Durant cette pério- de, les saucisses de Montbéliard I.G.P. Clavière et les boîtes d’œufs Coquy sont identifiables par un sticker bleu, aux couleurs de l’autisme. C’est le moment de consommer solidaire. n

L’ an dernier, le partena- riat noué avec l’entre- prise de salaisons Cla- vière avait permis de remettre un chèque de 15 280 euros à l’association “Nos enfants d’ailleurs” qui se bat pour la cause de l’autisme. Cet- te somme avait permis de finan- cer plus de 500 heures d’ac- compagnement éducatif à domicile pour sept familles via la structure créée par l’asso- ciation et basée sur l’approche comportementale A.B.A. Sensible à cette cause du han- dicap, l’entreprise de produc- tion d’œufs Coquy, basée à Fla-

gey sur le plateau d’Amancey, s’associe cette année à cette action concrète. “En tant qu’ac- teur économique régional, je sou- tiens cette association franc-com- toise qui œuvre pour le mieux vivre des enfants autistes” note Georges Bourgon, P.D.G. de Coquy. Par un moyen simple : en reversant 20 centimes d’eu- ro sur chaque produit Coquy vendu en grande surface et éti- queté “Nos enfants d’ailleurs”. “Le renouvellement de cette opé- ration nous permettra de pour- suivre notre action en direction d’autres familles qui attendent notre soutien” se félicite le pré-

Les saucisses Clavière estampillées “Nos enfants d’ailleurs” sont en vente.

www.nosenfantsdailleurs.fr

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