La Presse Pontissalienne 204 - Octobre 2016

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 204 - Octobre 2016

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SANTÉ

Hôpital de Pontarlier Plus d’un patient sur deux est opéré en ambulatoire

Le pôle de chirurgie ambulatoire de l’hôpital de Pontarlier, réorganisé, a été inauguré. En France, d’ici 2020, 60 % des interventions chirurgicales devraient être réalisées en ambulatoire. On entre le matin, on sort le jour même.

L e pôle chirurgical de l’hôpital de Pontarlier, réorganisé, permet désormais d’accueillir plus de patients en ambulatoire. Le prin- cipe de la chirurgie ambulatoire est de permettre au patient de rentrer chez lui le jour même de son opération, “sans risque accru par rapport à une inter- vention classique” souligne l’Agence régionale de santé qui avait consacré début septembre sa réunion de rentrée à Besançon. Le 29 septembre, c’est donc l’hôpital de Pontarlier qui inaugurait son nouveau service de chirurgie ambulatoire. L’am- bulatoire existe à Pontarlier depuis 2003, date de la fusion des services de chirurgie entre l’hôpital et la clinique. Depuis cette époque, ce mode opéra- toire n’a cessé d’augmenter, pour atteindre plus d’un patient sur deux à Pontarlier. “On constate une vraie mon- tée en charge, depuis 18 mois notam- ment, confirme Sandrine Courtet, cadre de santé en chirurgie. Nous sommes désormais au-delà des objectifs de 51,7% que nous avait fixés l’A.R.S. Depuis le début de l’année, nous sommes autour des 53 % en ambulatoire.” En 2015, cela représentait pour l’hôpi- tal de Pontarlier 2 709 opérations en ambulatoire. “Sur les six premiers mois

de l’année 2016, nous sommes déjà presque à 1 700 passages” ajoute San- drine Courtet. “Au regard du dévelop- pement de ces chiffres, il était donc deve- nu nécessaire de réorganiser ce service. Nous avions besoin de moins de lits en hospitalisation complète et de plus de place pour l’ambulatoire” ajoute le D r Rajkumar Pem, chef d’unité en chirur- gie. Toutes les spécialités exercées à Pon- tarlier peuvent être concernées par l’am- bulatoire : la chirurgie orthopédique, l’urologie, la chirurgie viscérale, l’O.R.L., la gynécologie, l’ophtalmologie ou enco- re la gastro-entérologie. “À l’occasion

de cette réorganisation, nous avons retravaillé sur le parcours dupatient.C’est un travail important sur lequel on travaillait depuis plus d’un an, qui a parfois chamboulé les habitudes de travail et pour lequel les équipes se sont très bien mobilisées” souligne M me Courtet. Pour la réorganisation de ce service, le Centre hos- pitalier de la Haute Com- té devrait bénéficier du soutien financier de l’A.R.S.

“Nous sommes au-delà des objectifs.”

Le D r Rajkumar Pem, chirurgien orthopédique et chef d’unité au service chirurgie de l’hôpital de Pontarlier.

tages : le confort du patient qui retrou- ve son logement le jour même, le risque amoindri de contracter une infection nosocomiale à l’hôpital et, argument imparable, les économies réalisées dans les dépenses de santé. La hausse de l’ambulatoire est censée, elle aussi, contribuer au retour à l’équilibre des régimes de protection sociale. n J.-F.H.

et de sécurité” confirme le Dr Hélène Dhuicq à l’A.R.S. 11 candidatures sont à l’étude dont celle du C.H.I. de Haute Comté pour la réorganisation de son unité de chirurgie ambulatoire. “Au total, 535 000 euros seront réservés aux établissements pour cet accompagne- ment régional.” Selon les autorités de santé, l’ambula- toire présenterait de nombreux avan-

dans le cadre du fonds de modernisa- tion des établissements de santé publics et privés. “L’A.R.S. de Bourgogne- Franche-Comté accompagne les chan- gements de pratique et d’organisation pour financer des systèmes d’informa- tion, des équipements de haute techni- cité, des projets immobiliers et mobi- liers en vue de développer la chirurgie ambulatoire dans un cadre de qualité

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