La Presse Pontissalienne 204 - Octobre 2016
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 204 - Octobre 2016
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C’est parti pour la zone d’activité BULLE 50 emplois Les premières entreprises commencent leurs travaux d’installation sur la zone d’activité de Bulle. Tout vient à point…
Le premier bâtiment, celui de l’entreprise E.G. Agencement, sort de tête.
O n avait presque fini par s’habituer à voir cette zone désespérément vide qu’on se surprend même à découvrir qu’elle puisse être occupée un jour. La dynamique de remplissage avait pris du plomb dans l’aile suite à l’aban- don du projet Jura 7S censé amorcer la pompe.Mais les élus, Claude Dussouillez en tête, n’ont jamais perdu l’espoir, faisant le dos rond aux railleries qui fusaient de toutes parts. Folie des grandeurs, gaspillage de ter- re agricole, lui et les autres élus de la C.F.D. auront tout enten- du. Et là, tout à coup, plusieurs pro- jets sont sur le point de se concré- tiser. “On a des contrats de réser- vation pour huit parcelles. Deux sont déjà signés chez le notaire et le troisième va l’être inces- samment” , annonce l’optimiste Claude Dussouillez. Il précise également que le rembourse- ment des arrhes versées lors de la réservation est possible dans
deux cas de figure seulement : quand un drame survient et si les établissements financiers refusent d’accompagner le por- teur de projet. “On s’est atta- ché les services d’un architecte conseil pour que tout soit fait dans les règles sur le plan des volumes, des couleurs.” Annoncée depuis longtemps, l’entreprise Houtaud Sécurité confirme son implantation sur
pas encore annoncer le nom des autres sociétés car rien n’est signé. Il y aura un fabricant et restaurateur de palettes, une entreprise d’électricité indus- trielle et d’autres sociétés. Si tout se concrétise, on peut raisonna- blement tabler sur une projec- tion d’une cinquantaine d’em- plois” , poursuit le président de la C.F.D. De quoi le conforter dans son projet d’accueillir un restaurant qui puisse être aussi utilisé le week-end. “On tient à rester par- ticulièrement vigilant par rap- port au Coefficient d’Occupa- tion des Sols pour éviter tout risque de spéculation. Cela nous est déjà arrivé de refuser des ins- tallations car elles étaient trop petites par rapport à la taille des parcelles.” n
COMMERCE
Les ventes sur Internet
Le Magasin s’adapte à son environnement L’enseigne installée sur la zone des Grands Planchants a réorienté son activité dans la vente de meubles en bois massif, de canapés et de matelas. Pour s’adapter à un environnement en perpétuelle mutation.
la zone. Comme la société Discopower qui disposera d’un bâtiment de stoc- kage avec des bureaux à louer. L’entreprise du bâtiment E.G. Agencement qui intervient en pla- co-peinture est toujours candida- te. Elle va construire deux bâtiments dont un sera mis en loca- tion. “On ne peut
Des contrats de réservation pour huit parcelles.
Q uand Dominique Milliot, ancien res- ponsable d’une boutique et d’une sal- le de sport en Suisse décide en 1998 de créer sa propre entreprise,il s’orien- te sur un créneau alors en plein boom : le dépôt-vente. Le succès est au rendez-vous dès le démarrage et quatre ans plus tard, il construit un grand bâtiment sur la zone des Grands Planchants, rue Mervil, qu’il agran- dira en 2006 pour porter sa surface à près de 2 000 m 2 . Au démarrage, on ne parlait pas encore d’Internet. “Le concept du dépôt- vente a très bien marché, jusqu’au jour où le Bon coin est arrivé. La plupart des dépôts- ventes en France ont disparu depuis” explique Dominique Milliot qui avait déjà anticipé les choses en étoffant sa gamme de produits. Il avait créé un département Militaria (vête- ments et accessoires militaires) qu’il a reven- du il y a trois mois à un de ses anciens sala- riés, Nicolas Boiteux, puis une activité de vente et de location de skis d’occasion, stop- pée récemment également. “Avec l’arrivée sur Pontarlier des grosses enseignes de sport, ça ne valait plus le coup de se positionner sur le créneau du ski” ajoute le gérant. Cette diversité d’activités qui a permis au Magasin de se faire une place particulière dans le paysage commercial pontissalien se poursuit encore aujourd’hui. Cette fois, avec le virage de la vente sur Internet. “Nous misons énormément là-dessus. Depuis que nous avons développé un site de vente mar-
chand, nous vendons des meubles dans tou- te la France, notamment dans les Alpes et le Sud. Les ventes par Internet représentent déjà 10 % de notre chiffre d’affaires actuel- lement et ça ne fait qu’augmenter” note Domi- nique Milliot. Le Magasin, qui emploie 5 salariés, a donc recentré son activité sur la vente de meubles neufs et de produits déstockés direct d’usi- ne. Son créneau le plus porteur, ce sont les meubles en pinmassif style chalet. Ses clients viennent de toute la région, “et de plus en plus de Suisse” noteM.Milliot. “Quand nous faisions du dépôt-vente et de l’occasion, on ne voyait pas un Suisse. Désormais ils sont de plus en plus nombreux.” À côté desmeubles en pin et en chêne massif, Le Magasin déve-
loppe également depuis récem- ment la vente de salons,de cana- pés et de matelas. Du nouveau, toujours. “Nous sommes en per- pétuelle réflexion en étudiant les meilleurs changements de direc- tionà opérer pour coller aumieux aux tendances de consomma- tion qui évoluent sans cesse et ceci, au meilleur prix” conclut Dominique Milliot qui fêtera dans moins de deux ans les 20 ans du Magasin. Une réussite commerciale pontissalienne ori- ginale. n J.-F.H.
“De plus en plus de clients suisses.”
Dominique Milliot (à droite) et Frédéric Fleury, un de ses salariés fidèles quasiment depuis le démarrage de l’entreprise.
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