La Presse Pontissalienne 201 - Juillet 2016

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016

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SANTÉ

60 ans de la clinique Saint-Pierre Capio conforte son positionnement à Pontarlier

Le développement de l’hôpital de jour, la création de nouvelles chambres et la rénovation du salon-salle à manger participent d’une volonté d’ancrer davantage encore la clinique Saint-Pierre dans l’offre de santé locale.

L’hôpital de jour s’articu- le autour de trois activités dont un pro- gramme dédié aux personnes en surpoids.

L’ histoire de la clinique Saint-Pier- re s’articule en trois périodes bien distinctes. D’abord une maternité transformée en clinique chi- rurgicale avant de s’orienter à partir de 2005 vers un établissement de soins de suite et de réadaptation. Et tout lais- se à penser que l’avenir s’inscrive dans la continuité. “Cette clinique reste dans le mouvement. Les nouvelles activités permettent de conforter l’avenir de l’éta- blissement” , indique Valérie Fakhoury qui assure la direction du pôle régio- nal Est du groupe Capio. Lequel pôle regroupe les cliniques Saint-Pierre à Pontarlier, Saint-Vincent à Besançon et Sainte-Odile à Haguenau.

les traitements, il est préconisé de reprendre des activités physiques adap- tées. Il s’agit par exemple d’étirements ou de renforcements musculaires” , explique Maïté Goeffray, professeur de sport à l’hôpital de jour. “On est un site expérimental sur cette activité post can- cer” , complète la directrice. Le troisième et dernier volet mis en pla- ce depuis juin concerne la prévention récidive chute. Après des tests et des évaluations, l’objectif est de permettre aux personnes de retrouver de l’équi- libre et de l’assurance pour améliorer leur sécurité et leur santé. Les activi- tés sont individuelles ou en groupe de six personnes aumaximum. “Les patients sont toujours envoyés sur prescription médicale. Les séances ont lieu sur une ou plusieurs demi-journées et les pro- grammes s’étalent sur 8 semaines” , pour- suit Marie-Hélène Bévalot. L’équipe de l’hôpital de jour associe des médecins, infirmière, rééducateur sportif, psy- chologue, diététicienne, assistante socia- le, ergothérapeute… En 2015, Capio a engagé différents tra- vaux notamment en aménageant trois chambres doubles dans l’ancien bloc opératoire. Ce qui porte la capacité d’ac- cueil de l’établissement à 70 lits. Le salon qui sert aussi de salle à manger a fait l’objet d’une réhabilitation bien-

Chaque année, les établissements de soins de suite Capio se retrouvent en séminaire pour échanger sur de nou- velles offres d’activité. “L’hôpital de jour résulte de ces réflexions. On propose de nouvelles activités qui n’existaient pas sur le secteur. Ce projet a aussi reçu une forte impulsion de la tutelle” , précise Marie-Hélène Bévalot, directrice de la clinique Saint-Pierre. Tout commence en septembre 2012 avec l’ouverture du programme obésité dédié aux personnes en surpoids qui partici- pent à des cours de cuisine, des activi- tés physiques : marche avec bâtons, aquagym… “Depuis janvier, on accueille aussi des patients en post-cancer.Après

dizaine de jours de plus que la moyen- ne nationale. “La différence s’explique car on accueille une population plus âgée à Pontarlier. 85%des patients vien- nent de l’hôpital” , complète la directri- ce. “Une population très gériatrique et polypathologique. Les soins apportés sont multiples avec beaucoup de nur- sing. La prise en charge est plus com- plexe alors que les marges financières se réduisent. On doit faire preuve de plus d’efficience” , constate Valérie Fakhoury sans oublier le mentionner que la clinique de Pontarlier dispose aussi d’une unité de soins palliatifs qui représente 10 % de l’activité. “On pro- digue ce service sans avoir la rémuné- ration.” À cela s’ajoute la contrainte pour l’établissement d’être aussi sous dépendance des disponibilités des E.H.P.A.D. Toute la problématique de la prise en charge du vieillissement. n F.C.

venue. “On fait appel à un prestataire pour la préparation des repas.”Ces évo- lutions sont plutôt rassurantes. “Pon- tarlier est la seconde agglomération à bénéficier de ces nouveaux programmes d’activités en Bourgogne-Franche-Com- té” , confirmeValérie Fakhoury. Ce dont se félicite aussi Patrick Genre le mai- re invité lors de l’inauguration des tra- vaux. “La clinique Henriet, comme beau- coup continuent à l’appeler, occupait une place importante dans le paysage local. Le premier dossier dont j’ai eu à m’occuper en devenant maire en 1999 concernait le transfert de l’activité chi- rurgicale clinique-hôpital. Ces nouvelles activités permettent d’élargir le spectre de l’offre de soins sur le Haut-Doubs. Si l’on ajoute les soins de suite, il y a une vraie complémentarité avec l’hôpital.” Le taux d’occupation de la clinique Saint- Pierre avoisine 95 % avec une durée moyenne de séjour de 40 jours. Soit une

Les patients accueillis à l’hôpital de jour de la cli- nique se voient proposer des activités phy- siques adap- tées encadrées

par Maïté Geoffray.

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