La Presse Pontissalienne 200 - Juin 2016

DOSSIER I

La Presse Pontissalienne n° 200 - Juin 2016

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ceux qui restent

Les cycles Pernet en route vers le centenaire S’il y a bien un commerce dont on s’étonne qu’il soit encore au centre-ville, c’est bien celui de ce marchand de cycles qui a trouvé son salut dans une spacieuse cave où il expose ses vélos et V.T.T.

En aménageant un vaste espace d’exposition au sous-sol de son maga- sin, François Pernet n’avait plus guère intérêt à quitter le centre-ville.

D ans les cycles aussi, les années se suivent et ne se ressemblent pas. “L’activité est très irré- gulière. En 2015, on a enregis- tré une très grosse progression mais c’est beaucoup plus calme cette année” , note François Per- net. Le commerçant explique cette embellie par une conjonc- ture qui était encore porteuse sur le Haut-Doubs l’an dernier. Quand l’économie frontalière tousse, c’est tout le commerce de loisirs qui s’enrhume. “On avait aussi la chance que nos marques soient au sommet des

classements. On n’est pas non plus trop aidé par lamétéo.” L’en- gouement pour les V.T.T. élec- triques de plus en plus perfor- mants peine encore à se propager dans le Haut-Doubs. Surtout qu’il concerne un public qui pra- tique pour le plaisir et de quand il fait beau. Pas du genre à s’affoler, Fran- çois Pernet profite de l’accalmie pour aller coller ses affiches sur les sortiesV.T.T. duHaut-Doubs. Depuis trois ans, les cycles Per- net organisent des randonnées gratuites. Les prochaines auront lieu le 5 juin à Bians-les-Usiers

et le 19 juin à Vaux-et-Chante- grue. “Vient qui veut. On en pro- fite pour faire essayer de nou- veaux V.T.T.” , poursuit François Pernet qui voit dans ces sorties une façon agréable de promou- voir la pratique du vélo, le Haut- Doubs et son commerce. L’origine de cette affaire fami- liale remonte à 1926 quand son grand-père Jules Pernet ouvre son magasin qu’il transmettra à son fils Paul Pernet qui fera la même chose en 1991 en confiant les rênes à François.

que s’est présentée l’opportuni- té d’acquérir une vaste cave au sous-sol du magasin. “Après l’avoir aménagé, on disposemain- tenant de 300m 2 de surface com- merciale. Il n’y a plus lieu de partir” , poursuit celui ne semble malgré tout pas trop souffrir de soucis de stationnement ou d’ac- cessibilité. “On ne serait pas contre l’installation d’un ou deux râteliers à vélos dans la Gran- de rue pour que les cyclistes puis- sent se garer dans de bonnes conditions” , suggère-t-il. n

“On se rapproche du centenaire mais je ne suis pas sûr que je serai encore aux commandes” , sourit le commerçant qui emploie aujourd’hui trois salariés. S’il a cherché à se diversifier dans le scooter pendant quelques années, il est vite revenu à son cœur de métier : la réparation et la vente de vélos et V.T.T. “Aujourd’hui, c’est devenu telle- ment technique qu’on est presque contraint de se spécialiser.” Dire qu’il n’a pas cherché à s’instal- ler en zone serait mentir. Sauf

fiches récapitulatives.” Arnaud Koenig n’est pas là pour s’en- dormir sur les lauriers qu’il n’a pas encore conquis. Il en veut et appor- te son énergie, ses idées et ses bons conseils à ceux qui sauront en profi- ter. n Arnaud Koenig travaille en direct avec des petits producteurs axés sur des vins naturels.

“On s’interroge sur le positionnement de l’agence de la rue de Salins” Autre poids lourd bancaire local, le Crédit Agricole a accompagné lui aussi l’évolution des flux commerciaux sur la zone pontissalienne. Sans oublier de rester au centre-ville.

Le centre-ville, ça banque toujours l Services Une double implantation Historiquement implantées au centre-ville, les banques pontissaliennes ont vite investi dans des nouvelles agences situées en zones commerciales. Une stratégie payante. Bonne pioche à Doubs pour le Crédit Mutuel

L a Grande rue reste l’artè- re pontissalienne où il faut être présent n’en doute pas une seconde Claude Roussel, le directeur du Crédit Agricole sur le secteur de Pontarlier. Lequel englobe 7 agences à Frasne, Levier, Mouthe, Les Hôpitaux- Neufs et les trois agences dans la capitale duHaut-Doubs. “Cet- te agence en plein centre-ville figure dans le peloton de tête des agences CréditAgricole duDoubs. C’est un emplacement straté- gique. On n’envisage pas d’aller ailleurs. On y apporte des ser- vices de proximité à nos clients et aux commerçants.” L’agence est ainsi équipée de distributeurs de rouleaux de monnaie et d’autres appareils prenant les dépôts des com- merçants en chèques ou en espèces. Des fonctionnalités bien pratiques. En 2009, le Crédit Agricole a ouvert une nouvelle agence sur la zone Hyper U de Doubs. “Une zone porteuse et on avait l’opportunité foncière” ,pour- suit Claude Roussel en expli- quant que cette implantation fait aussi partie d’une straté- gique de conquête. “Il suffisait d’accompagner le développement.” Avec trois employés, cette agen- ce n’a pas l’envergure du vais- seau amiral au centre-ville qui compte une équipe de douze per- sonnes sous la direction de Pas-

Le transfert de l’agence existante sur un emplacement plus visible se traduit par une hausse significative d’activité, sans remettre en cause l’avenir des deux agences au centre-ville

“L’ emplacement, l’emplacement et l’emplace- ment. C’est pri- mordial dans une zone com- merciale d’être visible et accessible” , insiste en souriant Éric Daclin, le directeur du Cré- dit Mutuel de Pontarlier en évo- quant les atouts de la nouvelle agence de Doubs mise en ser- vice en octobre dernier sur la zone Hyper U, entre Villa Ver- de et l’Entrepôt du bricolage. Elle remplace celle qui était située pas très loin dans les bâti- ments Goursolle, en face de la

qu’au siège social de la rue de Salins qui lui n’a pas baissé. Même l’agence de la place Saint- Bénigne reste à son niveau. Cet- te croissance semble être le fait de personnes qui sont dans plu- sieurs banques et qui privilé- gient aujourd’hui l’agence Cré- dit Mutuel de Doubs” , analyse le directeur. Pour autant, ce repositionnement sur la zone Hyper U ne compromet pas l’existence des deux autres agences. “Quand cette zone est saturée, il nous reste toujours d’autres alternatives à propo- ser.” Même si les banques ne peu- vent passer aujourd’hui à côté de la numérisation des services et des fonctionnalités, elles conservent des implantations physiques. On parle de banque multicanal. “Pour nous, c’est complémentaire. On a besoin d’être là où sont nos clients et sociétaires, d’où l’intérêt d’être présent sur le net ou en direct. Et d’un point de vue pratique, comme on en a près de 18 000 rattachés au Crédit Mutuel de

Claude Roussel et Pascal Viprey, direc-

cal Viprey. “Si l’on compare le volume d’activité des deux agences, on est dans un rapport de 1 à 6.” D’où l’intérêt de bichon- ner l’agence centrale qui fera d’ailleurs prochainement l’objet d’un petit rafraîchissement. Comme toute banque multica- nal de proximité, le Crédit Agri- cole n’est pas figé dans ses appli- cations numériques ou ses implantations physiques. “On s’interroge sur le positionnement de la seconde agence pontissa- lienne, celle de la rue de Salins” , confie Claude Roussel sans en dévoiler davantage. Question de bon sens sans doute. n teur de l’agence Crédit Agricole au centre-vil-

Paul Renaud, le responsable de l’agence de Doubs et Éric Daclin, son supérieur hiérarchique.

boucherie Bucheix. “On avait aussi besoin d’espace supplémentaire pour apporter des services, se réunir et loger de nou- veaux conseillers. Aujourd’hui, après quelques mois d’existence, on constate que cette agence génère autant d’activité

Être là où sont nos clients et sociétaires.

aussi à des critères de renta- bilité. À partir de quand peut- on envisager la fermeture d’une agence ? “Avec les investisse- ments de sécurité, ce seuil s’est encore élevé. Pour Saint-Bénigne où travaillent 6 personnes, laquestion ne se pose pas. Ces travaux ont été réalisés. On tra- vaille sur le long terme” , ras- sure le banquier. n

Pontarlier, on ne pourrait pas les accueillir dans une seule agence.” Éric Daclin ne s’est guère réjoui de la suppression des places de parking sur la place Saint-Bénigne où s’était ouverte en 1967 la première agence Crédit Mutuel de Pon- tarlier. Comme toute structure écono- mique, les banques répondent

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