La Presse Pontissalienne 198 - Avril 2016

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 198 - Avril 2016

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l Gilley

Haut-Doubs Ménager Services

La réparation à domicile,

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en rêvant d’un magasin

A près un an d’activité, le pari n’est pas gagné. “Je ne suis pas débordé par le travail mais je suis toujours occupé par les prospects, la comptabilité” , explique cet artisan conscient qu’il doit encore se faire connaître. Après ses deux Bac pro en électricité et maintenance élec- troménager, il a d’abord exercé dans les associations d’insertion. “On remet- tait en état des vieux appareils élec- troménagers.” Belle expérience avant de revenir dans le circuit classique et de travailler dans plusieurs enseignes de la grande distribution. Arrivé à la quarantaine, il décide de se lancer. “C’était le moment de le fai- re. Avant, je n’avais pas la tête à ça.” L’apprenti artisan ne se précipite pas. Il prend le temps d’étudier et de se fai- re conseiller pour trouver la forme juri- dique qui corresponde le mieux à sa future activité de dépanneur d’élec- l’espoir de développer son affaire pour ouvrir un maga- sin d’ici quelques années. Électricien, réparateur en électroménager, Wilfried Bauduin fait des interven- tions à domicile dans

99.8 / 105.1 / 107.4 www.villagesfm.com

Wilfried Bauduin sait que sa camionnette constitue son meilleur support publicitaire.

Avec sa camionnette rouge, il rayon- ne à 40 km autour de Gilley où il habi- te. “Je complète l’activité électroména- ger en faisant des petits travaux en plomberie et électricité. C’est parfois nécessaire avant de poser une nouvel- le cuisine ou installer un digicode. Si l’on veut réussir, il vaut mieux avoir des bases dans tous les corps de métier du bâtiment.” Non bricoleur, s’abste- nir. Wilfried Bauduin propose aussi de la vente d’appareils en partenariat avec un fournisseur régional. Point

très positif. Il est souvent accueilli comme un sau- veur. “C’est vrai que l’on est attendu.” Oubliez les 35 heures si vous vous vou- lez suivre son exemple. “On n’a pas d’horaires fixes, indique celui qui tra- vaille du lundi au samedi midi. Le samedi après-midi est consacré au ran- gement.” Il compte bien lâcher la sous- traitance d’ici quelques années pour recentrer l’activité avec l’objectif d’ou- vrir un magasin. “On va déjà passer le cap des trois ans.” n

troménager à domicile. Il suit tous les stages auxquels il a droit. “Cela per- met de poser le projet, de définir un prévisionnel, d’étudier la concurrence. J’ai été bien accompagné par la Bou- tique de gestion.” Puis il investit dans l’outillage, la camionnette qu’il amé- nage. Roulez jeunesse. Quelques mois après son installation, il repart en stage de gestion. “Je sou-

haitais saisir moi-même ma compta- bilité. J’allais un jour par semaine en formation. J’ai appris à gérer une tré- sorerie. C’est toujours utile de savoir anticiper pour ne pas s’étaler avec les rattrapages de charges.” Coup de pou- ce non négligeable, il continue à faire de la sous-traitance pour son ancien employeur. Sécurisant, même s’il espè- re un jour s’en affranchir.

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