La Presse Pontissalienne 197 - Mars 2016

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 197 - Mars 2016

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La F.N.A.C. prépare son arrivée à Morteau COMMERCE D’ici la fin de l’année L’installation d’un magasin F.N.A.C. à Morteau est annoncée. La célèbre enseigne doit emménager dans les anciens locaux d’Intermarché. À côté de la F.N.A.C., une autre locomotive commerciale s’installera également : Intersport.

Sur la gauche, un autre bâtiment commercial sera construit, abritant trois nouvelles enseignes.

L’attractivité duVal de Morteau se renforce encore un peu plus. Au total avec ces deux projets imminents, c’est une cinquan- taine de nouveaux emplois qui devraient être créés. J.-F.H.

dans lequel trois enseignes doi- vent s’installer : Orchestra (vête- ments et accessoires enfants) sur 500 m 2 , Bébé 9 (magasin de puériculture) sur 500 m 2 , et une nouvelle enseigne de chaussures sur 300 m 2 .

Un second dossier occupera les élus de la C.D.A.C. le 17 mars avec la création d’un nouveau bâtiment commercial de 1 400m 2 (qui sera construit à gauche de l’ancienne menuiserie Gaume démolie à l’automne dernier)

D eux gros dossiers mor- tuaciens sont au menu de la prochaine Com- mission départementa- le d’aménagement commercial (C.D.A.C.) qui se réunira en pré- fecture du Doubs le 17mars pro- chain. Le plus retentissant concernera la réhabilitation des anciens locaux d’Intermarché qui abriteront, si la C.D.A.C. don- ne son feu vert, à l’installation d’une F.N.A.C. Le magasin mul- timédia que de nombreuses grandes villes rêveraient de voir s’installer sur son territoire - Besançon essaie depuis des années d’attirer la F.N.A.C. - a choisi le Val de Morteau pour son dynamisme commercial. Le magasin F.N.A.C. serait amé- nagé sur 890 m 2 , sur la gauche des anciens locaux Intermarché qui vont subir un lifting com- plet. L’entrée de la F.N.A.C. se ferait sur le côté, face à Kiabi. “La nouvelle stratégie de la

produits connectés… L’arrivée de la F.N.A.C. est un nouveau coup d’accélérateur pour le com- merce du Val de Morteau. La clientèle suisse, très friande de l’enseigne F.N.A.C., devrait répondre présente en masse. La F.N.A.C. la plus proche pour les Suisses est située à Lausanne. À côté de la F.N.A.C., côté droit du bâtiment, c’est un magasin Intersport qui doit s’installer sur près de 2 000 m 2 . Le numé- ro 1 mondial de la distribution d’articles de sport ferait donc son grand retour sur le Val de Morteau. Si la C.D.A.C. donne son feu vert et le permis de construire déposé mi-janvier est accordé, l’ouverture de ces deux locomotives du commerce pour- rait être effective “avant la fin de l’année.” Côté création d’emplois, la F.N.A.C. permet- trait l’embauche d’une quinzai- ne de salariés, et autant pour Intersport.

F.N.A.C. n’est pas de tout miser sur les ventes par Internet, au contraire, l’enseigne souhaite se rapprocher de plus en plus de ses clients. Le fait d’avoir choisi Morteau doit être considéré com- me une grande fierté pour cette zone dynamique” note une sour- ce proche du dossier. Le livre représente une partie minori-

AGROALIMENTAIRE

Alain Cannard

“Râpé ou tranché cela reste du comté”

taire des ventes d’un magasin F.N.A.C., envi- ron 20 %. Pour 30 % environ, c’est le C.D., le D.V.D., les jeux vidéo et les consoles. Et la majorité des ventes, plus de 50 %, est consti- tuée du multi- média : ordina- teurs, tablettes, téléphones, appareils photo,

Une cinquantaine de nouveaux emplois être créés.

Attaché aux valeurs du comté, le directeur de Monts et Terroirs estime qu’il faut mettre davantage le produit en adéquation avec les modes consommation actuels. Entretien.

L a Presse Pontissalienne :Selon vous, la filière ne croit pas assez aux potentialités du comté ? Alain Cannard : Oui. C’est dom- mage de mettre un plan de campagne aussi sévère. Plus qu’un fromage, le comté est devenu une marque et repré- sente un poids énorme en ter- me de notoriété.Il a l’avantage de pouvoir se vendre sous de multiples formats : à la cou- pe mais aussi râpé, tranché, en cubes… L.P.P. : Est-ce que ce n’est pas la porte ouverte aux dégagements de lait à comté ? A.C. : Il n’est pas question de surplus ni de brader le pro- duit. Monts et Terroirs met en marché 20 000 tonnes de Comté par an, et le dévelop- pement doit se faire avec de la création de valeur.Nous ne valorisons le laitA.O.P. Com- té qu’enA.O.P. Comté,A.O.P. Morbier ou I.G.P. Gruyère ! L.P.P. : Les marges de développe- ment sont donc vers le condition- nement ? A.C. : En grande partie oui. Il y a quinze ans, on en vendait 30 000 tonnes à la coupe et ce volume n’a pas changé alors qu’on a doublé la production. En Franche-Comté, on privi- légie toujours le fromage à la coupe mais ce n’est pas le cas ailleurs enFrance ou enEuro- pe. Je prends souvent l’exemple du râpé qui repré- sente un marché de 110 000 tonnes.L’objectif,c’est de posi- tionner le comté sur le cré- neau du râpé haut de gam- me, en captant 5 % des volumes. Aujourd’hui Monts etTerroirs vend 88%du com- té râpé soit 2 500 tonnes qui valorisent du lait à plus de 500 euros/1 000 l ! L.P.P. : Fini la coupe ? A.C. : Non, cela reste un mer- veilleux socle mais aujour-

d’hui, le levier de développe- ment passe par les autres conditionnements. Le comté devient unemarque avec tout ce que cela induit au niveau marketing, packaging. L.P.P. :Le conditionnement fait par- tie des traditions de Monts et Ter- roirs… A.C. : C’est vrai que l’entreprise a dans ses gènes la culture du conditionnement depuis Reybier comté en passant par Entremont.Même si on exer- ce aussi les métiers de fro- mager et d’affineur avec une cinquantaine de fruitières en amont. Le conditionnement reste un métier d’industriel avec de grosses capacités logis- tiques. On a un outil dédié à Vevy où l’onconditionne18 000 tonnes de fromage dont 12 000 tonnes de comté. Sur ce site, on a mis en service en 2015 une ligne de conditionnement de fromage en tranchettes. L.P.P. :Quelestlepotentieldeconquê- te sur le tranché ? A.C. : EnEurope, c’est unmar- ché de 500 000 tonnes. Si on prend seulement 1 %, c’est 5 000 tonnes de comté sup- plémentaires, soit 50millions de litres de lait à comté en plus. Et cela sans rogner sur les prix.Qu’il soit râpé ou tran- ché, cela reste du comté. C’est la seule appellation qui a dou- blé ses volumes en trente ans. Il ne faut pas casser cette crois- sance. Je pense qu’on peut facilement aller jusqu’à 70 000 tonnes de production. L.P.P. : De quoi augmenter le poids de Monts et Terroirs sur la filière ? A.C. : Pas forcément. Aujour- d’hui, on réalise un tiers des ventesmais onne cherche pas à en faire 50 %. On dit seule- ment : il y a encore moyen de faire progresser la filièremais faisons le ensemble. Tous les opérateurs sont complémen- taires. Parler de croissance

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dans le comté c’est pratique- ment un gros mot. L.P.P. : Quelle est votre position sur le robot de traite dans les fermes à comté ? A.C. : Je n’y suis pas favorable. Les acteurs du comté ne sont pas seulement des produc- teurs de lait mais aussi des éleveurs qui voient leur trou- peau au moins deux fois par jour. Le robot pourrait couper ce lien et éloigner l’éleveur de ses vaches.Mais c’est un dos- sier qui concerne les produc- teurs. L.P.P. :Comment présenteriez-vous aujourd’hui Monts et Terroirs ? A.C. :C’est une entreprise pri- vée avec des capitaux coopé- ratifs fondée sur le partage de la chaîne des valeurs. On réalise un chiffre d’affaires de 220millions d’euros avec 320 salariés. Dans notre rôle de leader, c’est à nous d’initier avec l’avantage d’avoir une taille critique et d’être ados- sé à un grand groupe. Ce qui permet demettre en commun d’importants moyens com- merciaux. Alain Cannard n’a aucun doute sur les potentiali- tés de vendre du comté râpé, en tranche sans dénigrer le produit ni léser les producteurs.

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Propos recueillis par F.C.

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