La Presse Pontissalienne 196 - Février 2016

LA PAGE DU FRONTALIER

La Presse Pontissalienne n° 196 - Février 2016

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Audemars-Piguet toujours sur un petit nuage horloger ÉCONOMIE 800 millions francs suisses de chiffre d’affaires Comment se porte la dernière manufacture indépendante suisse ? Les soubresauts de l’économie mondiale l’oblige-t-elle à réviser ses orienta- tions stratégiques ? De quoi 2016 sera faite ? Éléments de réponse avec François-Henry Bennahmias à la tête d’Audemars-Piguet depuis 2012.

L a Presse Pontissalienne :Com- ment a évolué l’activité au cours de l’année 2015 ? L’objectif des 40 000 pièces fixées pour 2015 est-il atteint ? François-Henry Bennahmias : L’année 2015 a été très bonne pourAude- mars-Piguet et ce malgré un contexte économique difficile. Nous avons dépassé la barre des 800 millions de francs suisses de chiffre d’affaires avec une production de 39 000 pièces. L.P.P. :Avez-vous subi le renchérisse- ment du franc suisse ? F.H.-B. : Pas depuis que nous avons pris lesmesures qui s’imposaient début 2015 comme la plupart des autres marques. L.P.P. : Êtes-vous impacté par l’essoufflement du marché de Hong- Kong et le ralentissement de l’économie chinoise ? F.H.-B. : Nous avons toujours été une marque très équilibrée en terme de ventes à l’international et cette stratégie porte aujour- d’hui ses fruits. Nous ne sommes

pas rare de voir la lumière allu- mée chez nous, même le same- di ! L.P.P. :Votre sentiment sur les rumeurs de contingentements du nombre de frontaliers. F.H.-B. : No comment !… L.P.P. :La réduction du nombre de réfé- rences est-elle encore d’actualité en 2016 ? F.H.-B. : Nous avons maintenant moins de 150 références et avons atteint notre objectif. L.P.P. : La stratégie commerciale res- te-t-elle ciblée sur Internet et l’ouverture de nouvelles boutiques ? F.H.-B. : Internet est un outil de communication avec nos clients finaux, un premier contact.Nous ne parlons pas de site transac- tionnel. Côté boutiques, nous en avons à ‘'heure actuelle une qua- rantaine et devrions atteindre la cinquantaine d’ici la fin de l’année.

pas aussi dépendants de Hong- Kong ou de la Chine que cer- tains peuvent l’être. De plus, les clients chinois continuent à ache- ter à l’étranger. L.P.P. : Inversement, profitez-vous de la reprise américaine ? F.H.-B. : Les États-Unis font par- tie de notre top 2 des marchés depuis 15 ans, nous construi- sons le succès de la marque là- bas depuis longtemps, Un client

“Il n'était pas rare de voir la lumière allumée chez nous, même le samedi !”, justifie François- Henry Bennahmias.

à la fois, une montre à la fois… L.P.P. : Combien Aude- mars-Piguet compte de collaborateurs au glo- bal et en Suisse ? F.H.-B. : 1 500 au glo- bal dont 1 000 en Suisse. L.P.P. : Avez-vous pro- cédé à des réductions d’effectifs en 2015 ? F.H.-B. : Pas de licen- ciement, plutôt le contraire. Il n’était

“L’année 2015 a été très bonne.”

changer de l’approche tradi- tionnelle des musées. Les tra- vaux débuteront à l’été 2016 pour une ouverture en 2018.

pectives ? F.H.-B. : Cette année, ma collec- tion préférée est notre nouvel- le série de Royal Oak en or jau- ne. Un vrai pari comme Audemars-Piguet les aime.

L.P.P. : Quels sont les principaux inves- tissements programmés en 2016 ? F.H.-B. : Notre prochain gros chan- tier est la nouvelle Maison des fondateurs, qui va résolument

Propos recueillis par F.C.

L.P.P. : De nouveaux modèles en pers-

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