La Presse Pontissalienne 195 - Janvier 2016

LE CAHIER FORMATION

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La Presse Pontissalienne n° 195 - Janvier 2016

MONTEUR-DÉPANNEUR FRIGORISTE, UNE SPÉCIALITÉ RECHERCHÉE BESANÇON Formation G.R.E.T.A. > TÉMOIGNAGE

Le G.R.E.T.A. de Besançon a mis en place cette formation en 2012 qui répond à un besoin spécifique sur le marché de l’emploi. Elle est suivie par une dizaine d’adultes.

Hugo, 19 ans et Kévin, 26 ans

L e G.R.E.T.A. de Besançon est une réfé- rence dans le domaine de la formation professionnelle pour adultes. L’établissement propose plus de 200 for- mations par an qui concernent à la fois des salariés d’entreprises, des jeunes en inser- tion professionnelle, des demandeurs d’emplois “mais aussi toute personne qui souhaite se former à titre individuel” indique leG.R.E.T.A. qui enregistre un taux de réussite aux exa- mens qui avoisine les 86 % ! Cet organisme propose une diversité de formations dans les secteurs du bâti- ment et les travaux publics, du com- merce et de la vente, de l’industrie, de la sécurité et de la prévention des risques, du sanitaire et social, du tourisme, de l’informatique, de la restauration ou de la comptabilité. Parmi tous ces programmes figure la formation de monteur-dépanneur fri- goriste qui est dispensé dans les locaux de lycée Pierre-Adrien Pâris. “La formation dure 9 mois. Elle est ponctuée de trois stages de deux semaines en entreprise. Ces stages pratiques sont obligatoires pour obtenir le titre professionnel de monteur-dépanneur frigoriste. C’est la seule formation de ce type en Franche-Comté” précise Jean-Luc Duc, conseiller en formation continue auG.R.E.T.A. “

de Besançon. Cette formation proposée depuis 2012 répond à une demande réelle sur lemarché de l’emploi. “C’est un métier très demandé, plus encore depuis 2015, puisqu’il faut désormais une habilitation pour intervenir par exemple sur une chambre froide. La plupart des personnes qui sont ici se sont aperçues qu’il leur man- quait des compétences lorsqu’elles se sont présentées sur le marché de l’emploi. Elles

Hugo, 19 ans et Kévin, 26 ans font par- tie du petit groupe d’adultes qui suivent la formation de monteur-dépanneur fri- goriste. S’ils travaillent actuellement en binôme à la fabrication d’une chambre froide positive dont la température ne descendra pas en dessous de 0 °C, les deux garçons ont des parcours très dif- férents. “J’ai fait un Bac pro en main- tenance des équipements industriels. Lors de mes stages en entreprise, j’ai rencontré des gens qui travaillaient dans la production de froid. C’est un domaine intéressant et dans lequel il y a du travail. J’ai décidé de me lancer dans cette formation” explique Hugo. S’il va devoir trouver un emploi dans quelques mois, ce n’est pas le cas de Kévin. Salarié dans une entreprise spé- cialisée dans le traitement d’air, il suit cette formation pour se perfectionner dans le cadre d’un congé individuel de formation (C.I.F.). “On souhaite déve- lopper la climatisation au sein de l’entreprise. Je suis là pour cela. Cette formation est super dit-il. Nous sommes un bon groupe, les professeurs sont passionnés.”

sont là avec la volonté d’apprendre et passent en plus l’aptitude à la manipulation des fluides frigori- gènes. C’est mon plus grand plai- sir que de leur transmettre un savoir-faire” indique Mohamed Ben Rhouma, le professeur qui intervient dans la formation qui demande des compétences en élec- tricité et en maintenance. En juillet, les apprentis qui réus-

C’est un métier très demandé.

siront l’examen auront le titre professionnel de monteur-dépanneur frigoriste. Cela signi- fie qu’ils seront capables de réaliser l’installation, la mise en service et la main- tenance d’équipements frigorifiques tels que les petites chambres froides, les meubles fri- gorifiques de vente, les armoires réfrigérées, les pompes à chaleur de petite puissance, ou les climatisations réversibles. “

Kévin et Hugo travaillent en binôme dans le cadre de la formation.

David Durand, 19 ans Élève en terminale Systèmes électroniques numériques (S.E.N.) option télécom- munication et réseaux, David Durand a intégré en seconde le lycée professionnel après être passé par une seconde générale. “J’aime pratiquer, dit ce passionné de la programmation informatique. Grâce des stages, j’ai pu voir ce qu’était le métier de technicien réseau. Lors du stage, mon travail était de rajouter un appareil pour restructurer le réseau. À partir de janvier et jusqu’à mars, je serai en stage dans l’entreprise Schrader de Pontarlier” poursuit l’élève qui pourrait ensuite pour- suivre par un B.T.S. ou un D.U.T. Suite à cette formation de trois ans, de nom- breux métiers s’ouvrent à lui : technicien informatique, monteur câbleur réseau… > TÉMOIGNAGE

L’ÉCOLE BRANCHÉE SÉCURITÉ PONTARLIER Électronique Le lycée Saint-Bénigne forme les futurs techniciens qui interviendront sur les systèmes électroniques et numériques, les réseaux, l’alarme sécurité incendie. Un bac professionnel “métiers de la sécurité” est proposé.

Moutenet, directrice adjointe du lycée. Les collégiens effectuent trois stages d’une semaine en entre- prise. Ils peuvent ensuite s’orienter en seconde ou en C.A.P. Un baccalauréat professionnel S.E.N. (Systèmes Électroniques Numériques) forme en 3 ans les élèves qui choisissent des spécia- lités commeAlarme Sécurité Incen- die (A.S.I.), Électrodomestique (E.D.), Télécoms Réseaux (T.R.). “Pour le cursus électrodomestique, les jeunes qui sortent avec un bac professionnel en poche trouvent du travail. Notamment en Suisse pour certains, mais pas seulement.

D ans l’atelier du lycée pro- fessionnel Saint-Bénigne, douze élèves de seconde confectionnent des prises R.J. 45 sous l’œil de leur profes- seur. Pour les non-initiés, c’est un connecteur de carte réseau pour les réseaux éthernet. Parmi ceux- là, certains deviendront techniciens en réseaux informatiques. Ils pour- ront par exemple travailler dans le service informatique d’une gran- de société, ou dans un hôpital pour

réaliser des “baies de brassage”. D’autres deviendront réparateurs en téléphonie ou en élec- troménager, d’autres chefs d’atelier, installateurs. Un second atelier où sont rangés des lave-vaisselle, des réfrigérateurs… per- met aux élèves de démon- ter, remonter et réparer. Sui-

Pour la filière Télécoms réseaux, le lycée invi- te ses diplômés à pour- suivre en B.T.S. ou en I.U.T.” explique Vir- ginie Moutenet, direc- trice adjointe. Le lycée propose éga- lement depuis trois ans un bac professionnel “Métiers de la Sécuri-

De la demande en électro- domestique.

té”. Cette formation concerne des individus qui souhaitent devenir policiers, gendarmes, mais aussi pompiers, ou agents de sécurité. “Ce cursus est plus théorique, pré- vient la directrice adjointe. Et je rappelle aux élèves qu’ils devront passer un concours.” La première promotion du lycée passe son diplôme du bac en juin prochain. À Saint-Bénigne, école et entreprise sont intimement liés. Un axe pédagogique qui conduit à la réussite. “

vant le cursus, d’autres s’orienteront en direction du secteur “alarme, sécurité, incendie” où la demande est forte. Là encore, une salle est dédiée à ce domaine. Tout est fait pour que les lycéens testent et apprennent. Situé au centre-ville de Pontarlier en face de l’église Saint-Bénigne, le lycée accueille les classes de 3 ème à projets. “C’est une classe pour redonner confiance à l’élève avec une pratique d’enseignement moins traditionnelle” explique Virginie

David Durand devant une baie de brassage.

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