La Presse Pontissalienne 195 - Janvier 2016

38 LE CAHIER FORMATION

La Presse Pontissalienne n° 195 - Janvier 2016

IMEA : AU CŒUR DES MÉTIERS DU COMMERCE BESANÇON C.C.I. du Doubs De l’étudiant au jeune professionnel, Imea Negoventis forme à un métier et prépare à un emploi. Au cœur de la méthode pédagogique : le projet “création d’entreprise”.

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Dara, 25 ans Dara Duong est désormais une jeune fille épanouie. Après avoir tâtonné quelques années après un Bac sciences médico-sociales, puis un B.T.S. assis- tante de gestion, elle a enfin trouvé sa voie. Parce que son truc à elle, c’est le terrain. Elle a donc entamé en 2011 au sein d’Imea, une formation de deux ans qui a abouti à un diplôme de “gestionn- naires d’unité commerciale”. Elle a signé un contrat d’apprentissage dès le démarrage de sa formation dans une grande enseigne de prêt-à-porter située à Besançon-Châteaufarine. “Je suivais des cours le lundi et le mardi à l’école et je travaillais ensuite 21 heures par semaine dans mon entreprise d’accueil. Les cours à l’école m’ont apporté les outils indispensables dans les tech- niques de vente mais aussi dans l’organisation et la gestion d’une équi- pe” commente la jeune femme. À l’issue de sa formation, Dara a été directement propulsée directrice adjoin- te d’un magasin à Dijon. Un an et demi après, elle a fait son retour à Châteaufa- rine où elle occupe ce poste de directri- ce adjointe. Elle encadre une équipe de 4 personnes, ainsi que deux stagiaires qu’elle a recrutée… à l’Imea. Visible- ment, un vivier de talents…

I mea Negoventis, école de commerce rat- tachée à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs s’est engagée depuis presque 30 ans à former de jeunes entre- preneurs reconnus par les entreprises locales pour leurs compétences et leur comporte- ment adapté au monde du travail. “Cette confiance se traduit, 6 mois après l’obtention du diplôme, par un taux de placement en emploi remarquable. Negoventis Bac + 2 : 80 % ont un emploi pour les 3 der- nières promotions et Negoventis Bac + 3 : 90 % ont un emploi pour les 3 dernières promotions” note la C.C.I. du Doubs. Il n’y a pas de recette miracle à ces bons résultats mais, selon les promoteurs de ces formations, “un engagement per- manent de tous, intervenants, appre- nants, équipe d’encadrement, pour favo- riser l’intégration des jeunes en entreprise et une pédagogie favorisant l’accès à l’emploi et pour répondre aux besoins du tissu économique local en s’adaptant aux évolutions des métiers du commerce pour être un partenaire proche et reconnu des entreprises dans la formation de leurs futurs collaborateurs.” L’histoire d’Imea remonte à 1987 avec la création de l’Institut Régional de Formation “

du Commerçant par les Chambres de Com- merce et d’Industrie du Doubs et de Lure. En 1992, le réseau change de nom et devient le Réseau des Écoles du Commerce et de la Distribution (E.C.D.). Il compte alors 12 écoles en France dont celle de Besançon. En 2007 ouvre la 3 ème année R.M.D. (Respon- sable Manager de la Distribution) en contrat de professionnalisation puis, depuis 2013, en contrat d’apprentissage. Besançon a été

la première école à ouvrir ce Bac + 3. En 2010 est lancé le réseau national Negoventis qui propose 8 cycles de formation, dans 90 Chambres de Commerce et d’Industrie, spécialisés dans les métiers du commerce et de la ven- te. Negoventis remplace désor- mais les E.C.D. Ce réseau forme chaque année en France plus de 1 900 jeunes, apprentis en contrat en alternan- ce ou étudiants en formation ini- tiale. “Imea Negoventis dévelop-

Chaque année, plus de 1 900 jeunes formés.

pe une proximité forte avec ses étudiants. Elle accompagne les candidats potentiels dans la définition de leur projet profession- nel afin de les préparer au mieux à leur recru- tement dans le cadre de l’alternance” sou- ligne la C.C.I. “

Dara Duong est désormais directeur adjointe d’un magasin d’une grande enseigne de prêt-à-porter (photo L. Cheviet - Imea).

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LA M.F.R. OUVRE LES PORTES DE L’EMPLOI MORRE Maison Familiale et Rurale L’établissement situé à Morre au bord de la R.N. 57 forme notamment aux métiers des services à la personne et du commerce. Dans une ambiance… familiale.

Doryne, 18 ans Doryne Pabion a quitté le collège de Pontarlier sans trop de regrets. “Comme je ne savais pas pourquoi j’étudiais, alors je n’étudiais pas beaucoup…” lâche-t-elle dans un grand sourire. Sa voie, elle l’a trou- vée en arrivant à Morre il y a un peu plus de deux ans, en seconde professionnelle. “J’ai fait le choix de l’alternance parce c’est plus concret” dit-elle simplement. Elle est actuellement en Bac Pro S.A.P.A.T. Au départ, c’est auprès des enfants que Doryne souhaitait travailler. Mais une fois encore, son immersion dans la vie profes- sionnelle à travers les stages d’études qu’elle a suivis jusque-là l’a fait changer d’avis. C’est aux côtés des personnes âgées qu’elle se sent le plus à l’aise pour tra- vailler. La jeune pontissalienne passe actuellement une partie de son temps dans un home médicali- sé en Suisse où elle fait fonction d’aide-soignante. Par l’intermédiaire de la M.F.R., elle a pu faire un autre stage, au Sud de l’Espagne cette fois, où elle a pu marier pendant trois semaines le maniement de la langue espagnole avec une immersion professionnelle dans un établissement d’accueil pour personnes âgées. “Après ces premières expériences profession- nelles et notre formation à la M.F.R., nous avons maintenant toutes les cartes en main pour choi- sir notre voie. L’an prochain, avec le Bac en poche, je m’inscrirai cer- tainement pour faire une prépa aux concours d’infirmières ou d’aides- soignantes.” Doryne a trouvé sa voie : ce sera dans le paramédical.

I ci, les mots “familiale” et “rura- le” ne sont pas galvaudés. À quelques kilomètres seulement de Besançon, les élèves sont ici un peu comme à la maison, dans une ambiance champêtre. LaMai- son Familiale et Rurale de Morre, un établissement à taille humaine, accueille à peine 200 élèves. La plupart d’entre eux sont internes et viennent ici parce que les études longues et les filières générales, ce

forme aux métiers des services à la personne (auxiliaire de vie socia- le dans une maison de retraite, A.T.S.E.M. dans une école…). Le secondBac Pro, également en trois ans, est le T.C.V.A. (Technicien Conseil Vente en alimentation) qui s’adresse aux élèves qui se desti- nent à des carrières dans la distri- bution ou le commerce en géné- ral. La spécialisation alimentation offrant des débouchés supplé- mentaires. “Un de nos grands prin- cipes en M.F.R, c’est le tutorat,

n’est pas vraiment leur truc. Leur souhait : apprendre un métier en se confrontant rapide- ment à la vie profession- nelle dans le cadre des stages qu’ils ont à effec- tuer au cours de leur sco- larité. Les deux principales formations dispensées dans cet établissement sous tutelle du ministère de

c’est-à-dire que chaque élève est suivi par un moniteur qui l’aide dans ses recherches de stages et qui l’accompagne dans son parcours. Les formations sont bien encadrées” indique Jean-Baptiste Pelletier, responsable éducatif à

Portes ouvertes les 6 février et 12 mars.

la M.F.R. de Morre. À l’issue de leur Bac Pro, les jeunes élèves s’insèrent dans la vie acti- ve ou peuvent poursuivre leur cur- sus en B.T.S., en faculté ou en pré- parant des concours. “Les élèves font souvent des stages à l’étranger dans le cadre de programmes euro- péen Erasmus” ajoute M. Pelle- tier. Pour rencontrer l’équipe édu- cative, laM.F.R. deMorre organise des portes ouvertes les samedis 6 février et 12 mars prochains. “

l’Agriculture, comme toutes les autres M.F.R. de la région, sont deux Bac Pro. Le premier orienté sur les services à la personne, l’autre sur le commerce. Le Bac Pro S.A.P.A.T. (services aux personnes et aux territoires) est celui qui accueille le plus gros des effectifs, environ 140 élèves, essentiellement des jeunes filles. Cette formation initiale en trois ans basée sur l’alternance - 15 jours à l’école, 15 jours en entreprise -

Doryne Pabion, et un de ses moniteurs, Jean-Baptiste Pelletier.

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