La Presse Pontissalienne 195 - Janvier 2016

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 195 - Janvier 2016

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Zoom Laborier,

Laborier peinture a changé de décor PONTARLIER Grands Planchants L’entreprise pontissalienne a quitté les Grands Plan- chants pour… les Grands Planchants. Dans des

4,2 millions d’euros. Pour le “marchand de couleurs”, l’année 2015 a beaucoup mieux terminé qu’elle n’avait com- mencé. Et 2016 s’annonce meilleure que 2015. “On est plus sereins cette année” confirme Jean-Yves Bonnet. Laborier peinture travaille à 65 % pour les professionnels et à 35 % pour les particuliers. J.-F.H. Avec le développement de son activi- té, Laborier peinture crée une secon- de adresse en 1992 rue Jean-Mermoz, réservée à la clientèle professionnel- le. Cette même année, Jean-Yves Bon- net intègre la société quʼil a reprise en 2011. En 2006, le bâtiment de la rue Willy-Brandt est construit. Cʼest là que se regroupent toutes les activités en même temps que ferme le magasin de centre-ville. Jusquʼà ce récent démé- nagement dans le nouveau bâtiment de la rue Pierre Mendès-France. 95 ans d’histoire L a maison Laborier est née au centre-ville de Pontarlier en février 1921, il y a tout juste 95 ans. Jules Laborier, le fondateur, a créé cette droguerie qui fut long- temps installée au 87, rue de la Répu- blique. Lʼentreprise est ensuite repri- se par les deux fils du fondateur, avant que lʼun dʼeux, Robert, en cède les commandes à son gendre Fran- çois Perret en 1989.

Q uitter la rueWilly-Brandt pour la rue Pierre Mendès-France peut paraître anodin, et pour- tant. À entendre Jean-Yves Bonnet, le gérant de Laborier peintu- re, il y a encore plus de passage devant les nouveaux locaux de son entrepri- se qu’avant. “Un tiers en plus.” La rue Mendès-France est empruntée par de nombreux automobilistes qui transi- tent à travers la zone commerciale des Grands Planchants. Et cet état de fait se fait sentir sur la fréquentation du magasin qui est installé ici depuis novembre. La raison essentielle de ce locaux qui lui appartiennent désormais, devant lesquels le passage a sensiblement augmenté.

déménagement ? “Avant, nous étions en location. Désormais, nous sommes chez nous. Ou plutôt chez nos banquiers…” sourit M. Bonnet. L’installation de Laborier peinture dans ce nouveau bâtiment a “également permis d’être totalement en phase avec notre activité. Les locaux sontmieux agencés,mieux

Jean-Yves Bonnet estime que l’année 2016 devrait être meilleure que 2015 avec une confiance retrouvée.

“Un tiers de passage en plus.”

et Trimétal, ainsi que les revêtements de sol. “Les revêtements plastiques connaissent de plus en plus de succès. Parmi les produits récents, nous com- mercialisons aussi l’isolation thermique par l’extérieur” note Jean-Yves Bonnet. Avec ses deux autres sites de Besan- çon et de Dole, Laborier peinture emploie au total 17 personnes et réa- lise un chiffre d’affaires annuel de

80 ares acquis par les établissements Laborier pour construire ce nouveau bâtiment sera revendue à l’étude nota- riale Levieux,Tête, Lance et Roux-Foin qui devrait construire là ses nouveaux locaux. Le magasin Laborier à lui seul couvre une surface de 750 m 2 . L’offre de pro- duits reste la même : la peinture avec les marques-phares que sont Sikkens

distribués que les anciens, ils sont beau- coup plus ouverts et lisibles pour nos clients” ajoute le patron. Le nouveau bâtiment de Laborier s’étale sur 1 400m 2 de surface.Dans l’opération de construc- tion de ces nouveaux locaux, Jean-Yves Bonnet a réservé une partie du bâti- ment aux assurances Gan Charberet qui s’y installeront en ce début d’année. Par ailleurs, une partie du terrain de

Un ménage sur trois exposé à la vulnérabilité énergétique CONSOMMATION Dépenses de chauffage

Dans notre région Bourgogne-Franche-Comté, 34 % des ménages sont confrontés à ce problème. Un climat plus froid, un parc de logements

plus ancien et une plus faible urbanisation expliquent ce taux largement supérieur à la moyenne nationale.

4 19 000 ménages, soit plus du tiers de l’ensemble des ménages de la nouvelle grande région, seraient confrontés à ce que l’I.N.S.E.E. appelle la “vulnéra- bilité énergétique”. Cette notion signifie que ces ménages consa- crent plus de 8 % de leur revenu disponible à des dépenses de chauf- fage pour leur logement ou plus de 4,5 % à des dépenses de car- burant pour se déplacer en voi- ture pour aller au travail ou accé- der aux principaux services de la vie quotidienne. Sur le plan natio- nal, cette “vulnérabilité” ne concer- ne que 22 % des ménages. Cette particularité burgo-franc- comtoise est due à plusieurs fac- teurs selon l’institut de la statis- tique, et en premier lieu le climat. Pour preuve, le taux de vulnéra- bilité n’est que de 5,5 % en région P.A.C.A., et 4,7 % en Corse. Au sein même de notre région, les disparités sont grandes : “Les dépenses de chauffage en zone de montagne sont 50 % plus élevées qu’en zone de plaine. Pour 1 000 euros de dépenses de chauffage en plaine, il en faut 1 500 dans une commune de montagne. Et ce taux est de X 6 par rapport aux dépenses de chauffage d’un habitant du del-

lité énergétique : celle liée aux frais de chauffage et celle liée au coût du carburant. Ils sont 58 200 ménages, c’est-à-dire 4,7 %, à être concernés par les deux facteurs à échelle de la grande région. Pour tenter de pallier un tant soit peu ce phénomène, les aides exis- tent, notamment sur l’amélioration des logements. 1 400 logements ont été rénovés cette année à l’échelle franc-comtoise grâce aux aides de l’A.N.A.H. (Agence natio- nale d’amélioration de l’habitat) auxquelles peuvent prétendre une bonne partie des ménages en fonc- tion de leurs revenus, “la moitié des ménages francs-comtois” selon la D.R.E.A.L. Par ailleurs, plus de 13 000 logements ont bénéficié d’une rénovation soutenue par le crédit d’impôt transition énergé- tique. Sur le territoire régional, il existe plusieurs points rénova- tion info service (P.R.I.S.) auprès desquels les particuliers peuvent se renseigner pour trouver la meilleure solution de faire des économies d’énergie et par consé- quent, éviter tout risque de tom- ber dans la vulnérabilité énergé- tique (renseignements sur http://renovation-info-servi- ce.gouv.fr). J.-F.H.

ta du Rhône ou de la Côte-d’Azur” note Patrice Perron de la D.R.E.A.L., étroitement associée à cette étude I.N.S.E.E. Les autres facteurs sont les modes de chauf- fage utilisés et le comportement des ménages, sachant que “1 °C supplémentaire sur un chauffage, c’est 7,5 % de consommation d’énergie en plus” complète le sta- tisticien. Cette vulnérabilité concerne aus- si les ménages qui consacrent plus de 4,5 % de leur revenu dans les dépenses de carburant.À l’échelle de la nouvelle région, ils sont 181 800 ménages, soit 15 % à être concernés. “Il y a moins de vul- nérabilité en milieu urbain et c’est logique, à cause des transports en commun. C’est aussi le cas en zone

frontalière parce que les revenus sont plus élevés, donc le poste dépenses de carburant pèse moins.” Sur ce poste de dépenses, les coûts varient du simple au triple selon qu’on habite en ville ou en zone rurale. Il arrive enfin que des ménages soient confrontés aux deux causes de vulnérabi-

1 400 logements ont été rénovés.

Dans le périmètre de la Franche-Comté, les zones rurales sont les plus concernées.

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