La Presse Pontissalienne 195 - Janvier 2016

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 195 - Janvier 2016

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L ’ h u m e U r

GRANGES-NARBOZ 9 classes Les petits Grangeards et Colombins dans la même école en 2017 L’affineur agrandit ses caves aux

L a mise en place du nouveau contrat de ville à Pontarlier induit la création d’un Conseil Citoyen ouvert prioritairement aux habitants des trois quartiers de la Politique de la Ville. À savoir : Les Longs Traits, Berlioz et les Pareuses. Patrick Genre se demande “A quoi cela sert ?” Il estime non sans raison que “cela rajoute une couche au millefeuille.” Même Gérard Voinnet, l’élu de Pontarlier Écologie à qui on ne pourra pas guère reprocher de ne pas vouloir prendre en compte les aspirations des habitants dans la vie locale voit dans ce dispositif un moyen “de donner quelques hochets à la population.” Ce conseil citoyen aurait peut-être toute sa légitimité s’il n’existait pas des conseils interquartiers qui peinent déjà à mobiliser les Pontissaliens. Quand le sou- ci de représentativité vire à la “technodémocratie”, on peut s’interroger sur le bien-fondé de la méthode. Sur- tout à l’heure de la mutualisation et du choc de sim- plification. Overdose citoyenne

60 m 2 derrière la mairie” , confir- me Raphaël Charmier, le mai- re des Granges-Narboz. Même topo à Sainte-Colombe où il a fallu trouver des solu- tions pour gagner de la place. De quoi s’interroger sur l’op- portunité d’une nouvelle école. “La réflexion a abouti à un pro- jet commun entre deux com- munes qui ont l’habitude de tra- vailler ensemble, y compris sur le plan associatif.” Restait à déterminer l’endroit. La logique démographique plaidait en faveur des Granges qui “four- nissent” 80 % de l’effectif sco-

laire. Le groupe scolaire se fera donc près de la salle des fêtes sur l’ancien terrain de foot qui n’a plus lieu d’exister aux portes du C.A. Pontarlier. Dire que les Colombins sont ravis de voir disparaître leur école serait mentir. Des choix s’imposent surtout quand ils vont dans le sens de futures éco- nomies de fonctionnement et de meilleures conditions de travail et d’épanouissement pédago- gique. Le projet a été validé par les deux communes et dessiné par Jean-Michel Lhommée et Jonathan Sanchez, architectes associés à Gennes. Au 1 er janvier a été créé le Syn- dicat scolaire des Fontaines qui assurera la gestion de l’éta- blissement avec le personnel et le périscolaire. La commune des Granges met le terrain à dis- position. “Par souci de ne pas gaspiller le foncier, on a privi- légié un bâtiment à deux niveaux. Ce sera une construction à éner- gie positive, recouverte en par- tie de panneaux solaires et qui au final produira plus d’éner- gie qu’elle n’en consomme” , pour- suit le maire. Le choix de la sour- ce d’énergie qui servira au chauffage de l’école n’est pas encore finalisé même si l’option du gaz semble tenir la cote.

Granges-Narboz. Ces travaux s’inscrivent dans l’accompagnement d’une filière dont les volumes augmentent de 2 % par an.

H eureuse conséquence de la dynamique frontaliè- re, la plupart des écoles du Haut-Doubs ont vu leur effectif s’accroître de façon notoire au cours de la dernière décennie. C’est le cas à l’école intercommunale Les Granges- Sainte-Colombe où sont scola- risés 220 enfants. “En 2007, on

avait fait des travaux aux Granges pour aménager deux nouvelles salles de classe et le périscolaire. Comme cela ne suf- fisait pas, on a légué en 2009 la salle du conseil à l’école qui avait encore besoin d’espace.Avec l’ou- verture d’une neuvième classe à la dernière rentrée, on a dû ins- taller une structure mobile de

solde sera réparti entre les deux communes au prorata du nombre d’enfants scolarisés. “Le permis de construire a été déposé avant Noël. On lancera ensuite les appels d’offres. On espère les pre- miers coups de pelle au prin- temps. L’objectif étant d’être prêt à la rentrée 2017, poursuit Raphaël Charmier qui sait déjà comment utiliser les locaux libé- rés. On profitera de récupérer de l’espace pour agrandir lamai- rie, aménager une nouvelle sal- le du conseil et une salle pour les seniors. Le périscolaire pour- rait quant à lui accueillir le pro- jet de micro-crèche.” Il n’y a plus d’inconnue dans l’équation de la nouvelle école. F.C.

Sachant que le réseau passe à proximité. Pour les matériaux, le problè- me est en partie réglé. “On a décidé d’utiliser le bois de nos forêts sachant qu’il en faudra 1 500 m 3 pour un bâtiment de

‘ Une construction à énergie positive.

1 200 m 2 de sur- face au sol.” Le montant de l’in- vestissement s’élève à 1,9 mil- lion d’euros avec des aides atten- dues de l’Euro- pe, État, Région, Département, A.D.E.M.E. et réserves parle- mentaires dépu- té et sénateur. Le

La nouvelle école occupera une partie de l’ancien terrain de foot des Granges-Narboz (image architectes associés Jean-Michel Lhommée et Jonathan Sanchez).

Traversée du village : quid de la troisième tranche ? HOUTAUD Trois intervenants La mise en sécurisation du tronçon entre l’école et le rond-point de l’aérodrome impliquera le Conseil départemental, la commune et les enseignes Leclerc et M. Bricolage. Clarification. Le futur

rond-point de la zone d’Hou- taud sera amé- nagé au niveau du petit rond-point qui dessert Leclerc et M. Bricolage, lequel n’aura

S i ce n’est à Pontarlier, Jougne et La Cluse-et-Mijoux, Houtaud est sans doute l’une des locali- tés duHaut-Doubs les plus expo- sées à la circulation automobile. “14 000 véhicules passent chaque jour à Hou- taud” , confirme le maire Jean-Fran- çois Ligier. Face à ce trafic, la com- mune s’est engagée depuis 2010 dans l’aménagement de la traversée du vil- lage. Le projet comprenait trois tranches dont les deux premières se concen- traient sur le centre-bourg, soit entre le pont sur le Drugeon et l’ovale-point

face à l’école.Aumenu figuraient notam- ment le rétrécissement de chaussée, l’installation de plateaux ralentisseurs et la reprise du stationnement. “Ces travaux ont été financés pour moitié par le Département et la commune. La troisième tranche qui s’étend entre l’éco- le et le rond-point de l’aérodrome n’a pas été faite dans la foulée pour des raisons financières.” Jusque-là, rien d’anormal. La suite l’est tout autant. Comme le tronçon dessert la zone com- merciale d’Houtaud, il semblait assez logique d’associer les commerçants à

plus lieu d’exister.

la réflexion. D’autant plus que la sécu- risation passe par l’installation d’un terre-plein central interdisant tout franchissement de la voie de circula- tion opposée. “Le centre Leclerc nous a annoncé son projet d’extension. La commune a saisi cette opportunité pour les associer au projet dans une dyna- mique gagnant-gagnant.” Jean-François Ligier venait tout jus- te d’être élu maire quand le conseil municipal a validé enmai 2014 le prin- cipe d’aménagement. Comme on peut le lire dans le compte rendu rappor- tant “que le conseil municipal a solli- cité le Conseil général sur sa contri- bution pour la maîtrise d’œuvre, le routier de la R.D. 72, les aménagements communaux tout en considérant que le futur rond-point est à la charge du

centre Leclerc.” Car le projet inclut désormais la création d’un nouveau rond-point sur la R.D. 72 au niveau du petit rond-point secondaire actuel qui dessert la grande surface alimentaire et M. Bricolage. La réalisation de cet ouvrage implique que les enseignes cèdent du foncier à l’em- placement visé.

entre le giratoire et la départementa- le” ajoute le maire. Au-delà de la sécurisation, les objec- tifs communaux visent à favoriser les modes doux de circulation. Ce qui sous- entend l’aménagement d’un sentier jusqu’au rond-point de l’aérodrome avec l’objectif qu’il rejoigne un jour Pontarlier quand sera réglé le problè- me de la traversée de la rocade. Hors rond-point, le montant de cette troi- sième tranche s’élève à 720 000 euros dont 384 000 versés par le Départe- ment. Le coût du rond-point qui sera supporté par Leclerc et M. Bricolage dans un partenariat qui n’est pas enco- re finalisé est estimé à 700 000 euros. “L’avant-projet est espéré pour janvier” , conclut Jean-François Ligier. F.C.

“14 000 véhicules passent chaque jour à Houtaud.”

En juin dernier, les élus autorisent le maire à lancer les appels d’offres. “Lors d’une réunion pré- paratoire, on a décou- vert par hasard que la commune et le centre Leclerc avaient sollicité le même cabinet d’études. C’est rassurant pour la coordination des travaux

La troisième tranche comporte la pose d’un terre-plein au centre du tronçon desservant la zone commerciale d’Houtaud.

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