La Presse Pontissalienne 194 - Décembre 2015
La Presse Pontissalienne n° 194 - Décembre 2015 7
Personnel 400 adhésions L’Amicale : c’est pas cher, et ça peut rapporter Cette association propose à tous les membres du
Personnel 149,8 équivalents temps plein Le souci de réduire l’absentéisme de courte durée L’hôpital a mis en place en 2014 une cellule de retour à l’emploi qui doit permettre entre autres de contenir l’absentéisme et améliorer, in fine, la performance hospitalière. Et demain ? Les projets de l’hôpital Centre d’accueil thérapeutique Lʼactivité perdure et sera transférée dans les mois à venir sur le site des rives du Doubs où le C.A.T.T.P. sera regroupé avec le centre médico-psychologique. Antenne S.M.U.R. Pays Horloger Ce projet est en cours de réflexion pour une mise en service programmée en janvier 2017. A priori, le principe serait de travailler avec les médecins libéraux correspondants du S.A.M.U. “On reprendrait leur dispositif en y associant des infirmières libérales”, explique Olivier Volle. Reste à déterminer le site dʼimplantation entre Morteau ou le Russey. Télémédecine Pontarlier reste le siège dʼune expérimentation régionale sur le sujet. Plusieurs pathologies sont à lʼétude en dermatologie, psychiatrie, urgence sur les sites de Mouthe, Levier et peut-être Nozeroy. Reprise activité clinique Lʼavenir du service Soins de Suite et de Réadaptation nʼest toujours pas réglé à la clinique. “Cela dépendra de Capio propriétaire de la clinique et de lʼA.R.S. On souhaiterait que ces lits restent sur Pontarlier” dit le directeur. Psychiatrie Deux pistes sont à lʼétude pour améliorer la prise en charge du handicap psy- chique : ouverture dʼun foyer dʼaccueil spécialisé avec lʼassociation dʼhygiène sociale de Franche-Comté et création avec lʼassociation Les invités au festin dʼune maison-relais comprenant de lʼhabitat semi-collectif. “Ces deux projets peuvent exister lʼun comme lʼautre en sachant quʼils seraient localisés sur le site du Grand- vallier. Lʼintérêt, cʼest dʼavoir une synergie entre le social et le psychiatrique.” Groupement Hospitalier de Territoire Pontarlier devrait, a priori, rejoindre Besançon et Dole dans le même G.H.T. “Lʼenjeu, cʼest de faire que les coopérations aient un sens pour définir une stratégie publique de lʼoffre de soins. Dans cette logique, Pontarlier aura à conforter le partenariat avec Morteau où lʼon organise déjà des consultations médicalisées.”
A vec les fêtes de fin d’année qui approchent, il y a de l’effervescence dans l’air à l’Amicale. À elle d’organiser deux grands événements, à savoir l’arbre de Noël des enfants des agents et le souper dansant pour le person- nel qui a lieu le 19 décembre à l’Espace Pourny avec l’orchestre Miranda. Les adhérents peuvent aussi procéder à des commandes de parfums, chocolats à des prix attractifs. “On n’est pas un comité d’entreprise mais une associa- tion qui a pour objectif de créer du lien et de la solidarité entre les agents” , précise Sébastien Pacot qui préside l’Amicale. Le comité d’entreprise des agents hospitaliers, c’est le C.G.O.S. Bourgogne-Franche-Comté. À sa création en 1976, l’amicale se limitait uniquement à l’établissement pontissalien.Lamise en place duCentre Hospitalier Intercommunal de Hau- te Comté au 1 er janvier 2013 a aussi abouti à la fusion des amicales créées initialement sur chaque site. Le volant d’activité est très varié avec des sor- ties dans les parcs d’attractions, sur des marchés des Noël, un concours personnel de multiples avan- tages et elle organise égale- ment le gala des hospitaliers.
“On organise régulièrement des expositions”, explique Jérô- me Pacot venu ici don- ner un coup de mains à ses troupes pour une exposi- tion-vente de tableaux.
cadeaux duGrand Pontarlier. “On avait demandé aux commerçants de créer un dispositif de ce type. Aujourd’hui, cela fonctionne très bien.” Qui peut adhérer ?Tous les agents du C.H.I.H.C. Quel que soit leur statut, qu’ils soient actifs ou retraités. “On a même élar- gi les adhésions aux étudiants de l’I.F.S.I. qui paient seulement 6 euros la cotisation annuelle contre 10 euros pour les autres.” Malgré tous ces avantages, l’association fédère seulement 400 membres sur un potentiel de 1 500. “C’est peu, recon- naît Jérôme Pacot. On a un souci de communication et on peine aussi à atti- rer les jeunes.”
photo. L’Amicale dispose d’une salle à l’hôpital de Pontarlier où sont orga- nisées des expositions de vêtements, bijoux, produits de beauté… “On fait beaucoup de billetteries. C’est même la principale activité. On cherche surtout à travailler avec les acteurs locaux.” L’Amicale négocie pour ses adhérents des tarifs d’entrée préférentiels dans les piscines, centres thermaux, sites ludiques, bowling…Des partenariats sont établis avec des collectivités ou des entreprises. Exemple avec le voi- sin Nestlé qui met à disposition ses terrains de tennis aux agents hospi- taliers. L’Amicale est à l’origine des chèques-
L’avis de la C.F.D.T. “On voit des agents de plus en plus dégoûtés dans leur travail”
produira des économies financières. Le bonheur au travail, on y croit. L.P.P. : Les actions menées par l’hôpital ne vous conviennent pas ? M.C. : On réclame la mise en place d’une politique vis-à-vis des risques psycho-sociaux. Un diagnostic devait être établi. Aujourd’hui à Pontarlier, on n’a toujours pas de document des risques psycho-sociaux. Quand on l’interroge à ce sujet, la direction répond : “On va le faire. On n’a pas le choix.” Je pense qu’elle n’a pas com- pris l’intérêt économique à améliorer les conditions de travail. On a l’impression de ne pas parler le même langage. Propos recueillis par F.C.
Par la voix de Mickaël Chenevez, la section C.F.D.T. dénonce une gestion trop comptable du personnel et préconise l’amélioration réelle des conditions de travail pour lutter contre l’absentéisme.
provoque un effet culpabilisant. C’est un discours blessant. Depuis un an, on constate une dégradation assez nette. On voit des agents de plus en plus dégoûtés dans leur travail. J’en veux pour exemple la crise qui a secoué l’équipe du C.M.P. avec cinq départs sur neuf personnes. Idem avec la sup- pression des blouses des secrétaires médicales décidée sans aucune concer- tation. Nous pensons qu’une gestion des ressources humaines bienveillante
La Presse Pontissalienne : Comment peut- on réduire l’absentéisme ? Mickaël Chenevez : On voudrait prio- riser la lutte contre les maladies de travail qui ont progressé de 21 % dans les hôpitaux français au cours des cinq dernières années. Ce n’est pas en recherchant plus de fraudeurs qu’on va obtenir des résultats. On serait plus efficace je pense en agissant sur l’amélioration des conditions de tra- vail. L.P.P. : La situation se dégrade-t-elle à Pon- tarlier ? M.C. : La direction pratique la poli- tique du lean management qui consis- te à appliquer sans discernement la règle : tant de lits, tant de postes. Cela s’est traduit par exemple par la sup- pression de postes d’aides-soignantes à Mouthe. Inversement, on a rajouté des lits en médecine à Pontarlier sans personnel supplémentaire. On ne demande pas des créations mais au moins pas de suppression qui vise à peser sur la charge de travail. L.P.P. : Que préconisez-vous ? M.C. : Il faut arrêter d’appliquer des techniques comptables. On doit chan- ger la manière d’appréhender les res- sources humaines. En annonçant sa volonté de réduire l’absentéisme, la direction de l’hôpital de Pontarlier
E n 2014, le taux d’absentéisme s’établit à 8,54 %, soit un niveau légèrement inférieur à la moyen- ne française. “La tendance nationale est plutôt à la hausse. On arrive à conte- nir avec l’ambition de faire mieux. Le taux d’absentéisme est plus élevé dans les E.H.P.A.D. car il y a beaucoup per- sonnel féminin jeune donc plus de congés maternité qu’ailleurs. Les charges de travail sont aussi importantes dans ces services” , indique Françoise Bou- day, la directrice des ressources humaines. 8,54%, cela représente 149,8
L’hôpital a créé en 2014 une cellule de retour à l’emploi dont la finalité consis- te à définir un plan d’actions pour contenir l’absentéisme. Cette struc- ture fonctionne en coordination avec les médecins de santé au travail. “ On est actuellement en train de réévaluer dans chaque unité de l’hôpital et sur les sites extérieurs le document tech- nique en prenant en compte notam- ment les risques psycho-sociaux. La lutte contre l’absentéisme s’appuie sur une politique de prévention et d’analyses. Il y aura toujours des contrôles mais pas plus qu’avant.” Sur la question toujours sensible des C.D.I. et des titularisations, Françoi- se Bouday joue la prudence. “ On va aborder une période de grandes diffi- cultés financières jusqu’en 2017. Un emploi de titulaire coûte 30 % plus cher au niveau des charges patronales qu’un C.D.I. La titularisation est forcément synonyme de suppressions de postes. À l’hôpital de Pontarlier, on a fait le choix de “stagiairiser” en priorité les catégories C, les plus précaires. Pour les catégories B et A, certains ne seront jamais titularisés mais ils en sont aver- tis à l’embauche.”
équivalents temps plein sur un total de 1 096,80 équivalents temps plein rémunérés. L’absentéisme pour motifs médicaux est de 6,58 % dont 4,12 % pour maladie ordinaire. C’est sur ce critère que sou- haite agir la direction. “Un gain de 10 % sur les maladies de courte durée représente 15 per- sonnes supplémentaires au travail” , justifie la D.R.H.
Toujours des contrôles mais pas plus qu’avant.
Christelle Violo, Marie-Line Morel et Mickaël Chenevez, tous trois syndiqués à la C.F.D.T. militent pour l’amélioration des conditions de travail à l’hôpital.
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