La Presse Pontissalienne 194 - Décembre 2015
L’HÔPITAL DE PONTARLIER PASSÉ AU SCANNER La Presse Pontissalienne n° 194 - Décembre 2015 L’ÉVÉNEMENT
Emploi, absentéisme, budget, réforme, projets… L’hôpital de Pontarlier va devoir surmonter des exercices financiers plus compliqués qu’auparavant avec les pertes liées au retour des frontaliers à la Sécu sociale française. Priorité aux économies sur tous les fronts avec le souci récurrent de préserver la qualité de soins.
Conjoncture
L’approche économique
L’hôpital est en souffrance budgétaire Avec le changement du régime d’assurance-maladie des frontaliers, l’hôpital a perdu 3 millions d’euros de recettes qu’il lui faudra compenser en maîtrisant les dépenses, en limitant les charges et en augmentant les produits. Une délicate équation.
gynécologues. Ce qui devrait nous permettre d’augmenter les consultations et de gagner de la patientèle sans saturer le servi- ce. Avec la réduction de la durée moyenne des séjours, on a enco- re suffisamment de capacité d’accueil.” OlivierVolle souhaite poursuivre le virage ambulatoire engagé notamment en chirurgie. “Pour nous, c’est un enjeu financier et médical. En chirurgie ambula- toire, il faut être bon dans les protocoles. Si on a toujours la même recette, on diminue les charges avec l’ambulatoire. Sans compter qu’en effectuant les actes à la journée plutôt que sur plu- sieurs jours, on réduit également les risques d’infection. On comp- te développer l’activité ambu- latoire de l’hôpital de jour et en médecine avec une progression des actes notamment au niveau rhumatologie et demain en neu- rologie.” F.C.
A près une année 2014 à l’équilibre voire légèrement excé- dentaire, l’hôpital se retrouve en posture délicate en 2015 avec ce déficit de 3millions d’euros sur un bud- get de 95millions d’euros. Situa- tion assez paradoxale car dans le même temps, l’activité est en légère croissance. Sauf que l’hôpital s’est beaucoup moder- nisé ces dix dernières années. “Les recettes frontalières comp- taient dans les amortissements, ce qui rajoute une difficulté par- ticulière. La sortie de ces inves- tissements se fera à partir de 2027. Il faudra plusieurs années avant de retrouver une confi- guration normale” , explique le
tique d’achat plus globalisée. “On a procédé à un recrutement qui va dans ce sens.” Les enjeux budgétaires se décli- nent aussi au niveau des pro- duits. L’évolution positive de la tarification est une bonne nou- velle. L’hôpital compte aug- menter les recettes liées aux consultations et actes externes. “En maternité par exemple, on vient de recruter de nouveaux
directeur Olivier Volle. Impossible de trouver facile- ment 3 millions d’euros. Le conseil de surveillance de l’hôpital a bien sollicité des aides dans ce sens. Elles n’ont jamais abouti. La fin du droit d’option, annoncée depuis longtemps, ne pouvait-elle pas être anticipée ? “Non. Tous les investissements qui pèsent aujourd’hui ont été engagés bien avant les change- ments du régime de santé des travailleurs frontaliers” , estime le directeur qui n’a plus d’autre choix que de trouver des solu- tions pour réduire ce déficit. D’abord contenir tous les postes de dépenses en agissant par exemple sur la masse salaria- le. “On va limiter les charges de personnelles à hauteur de 1 %. On peut y parvenir en réduisant l’absentéisme de courte durée. Si on baisse de quelques points, on atteindra l’objectif. Cela sous- entend d’agir sur les conditions de travail.” La maîtrise des dépenses passe également par des économies sur les fluides et le développement d’une poli-
Tableau : 787 lits et places au C.H.I.H.C. Secteurs Lits Places Médecine 110 4 Chirurgie 51 8 Maternité 22 Psychiatrie 35 21 Soins de suite et réadaptation 7 U.S.L.D. 30 E.H.P.A.D. 377 20 S.S.I.A.D. 82 Handicap adulte 15
“Le virage ambulatoire constitue un enjeu stratégique pour l’hôpital”, confirme
Olivier Volle, le directeur.
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