La Presse Pontissalienne 194 - Décembre 2015

FRASNE -LEVIER - AMANCEY

La Presse Pontissalienne n° 194 - Décembre 2015

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EN BREF

La passerelle qui relie l’utile à l’agréable BOUVERANS 500 000 euros

Notaires Les notaires conseillent au café… Chaque premier samedi du mois, des notaires vont gratuitement à la rencontre des Français. Le “conseil du coin” est devenu un rendez-vous habituel, un peu partout en France. Si le principal objectif est de défendre l’accessibilité au droit pour tous, actuellement garanti par le maillage territorial et un tarif réglementé, l’idée est aussi de faciliter la rencontre avec les notaires, dans un lieu autre que leurs études. La prochaine manifestation aura lieu le jour du Téléthon. À chaque consultation réalisée, la chambre interdépartementale des notaires de Franche-Comté effectuera un don. Rejoignez les notaires au Grand Café Français à Pontarlier le samedi 5 décembre de 8 heures à 11 heures. www.conseilducoin.fr Tartines Vendredi 4, 11 et 18 décembre, mardi 15 décembre, c’est l’heure des tartines. Fabrication et cuisson de pain aux Hôpitaux-Vieux de 13 heures à 15 heures avec Joseph. Tout est produit dans le four à bois. Commandes non obligatoires mais souhaitables dès 3 kg. Accès libre. Renseignements au 03 81 46 87 82.

L’ouvrage au-dessus du Drugeon sécurisera les

A vec la construction du nouveau poste 400 000 volts à Frasne en 2012, R.T.E. l’opérateur en char- ge du transport de l’énergie élec- trique remet à niveau le réseau haute tension sur le Haut-Doubs. “Pour répondre aux objectifs de sécurisation de l’alimentation électrique sur le sec- teur, R.T.E. a décidé en 2011 de créer une ligne souterraine de 63 000 volts entre les postes de Frasne et des Granges Sainte-Marie. Elle remplacera la ligne déplacements piétonniers et portera la ligne haute tension en cours d’installation entre les postes électriques de Frasne et des Granges Sainte-Marie.

La nouvelle passerelle de Bouverans va faciliter et sécuriser les chemi- nements piétonniers

dans le village.

aérienne existante depuis Pontarlier qui montre des signes de vétusté” , explique Florent Mouillet, responsable de projets. Longue de 17 km, la ligne souterraine relè- ve d’un choix concerté entre les collectivités et les services de l’État pour répondre aux contraintes environnementales de la vallée du Drugeon. “Afin de préserver les

R.T.E., la commune de Bouverans et le Conseil départemental duDoubs. “Nous avons privilégié une solution durable, La passerelle en bois ne nécessite pas d’entretien et présente un double inté- rêt. Elle supporte la ligne électrique et permet la création d’une voie piétonne au-dessus de la rivière. C’est une infra- structure innovante, esthétique et qui n’est pas plus chère qu’un forage. Elle a également été soumise à l’avis de l’architecte des bâtiments de France car elle s’inscrit dans un périmètre bâti pro- tégé”, poursuit le responsable de pro-

jets à R.T.E. Le montant global de l’opération s’élève à près de 500 000 euros. Les financeurs ont fait appel aux savoir-faire comtois pour la conception et la construction de l’ouvrage fabriqué par l’entreprise Simonin à Montlebon. Les travaux sur la nouvelle ligne souterraine sont tou- jours en cours pour une mise en servi- ce prévue fin 2016. L’ancienne ligne de 63 000 volts entre Pontarlier et les Granges-Sainte-Marie sera démontée l’année suivante. F.C.

zones humides protégées, nous avons travaillé de concert avec les acteurs en charge de ces zones naturelles, en par- ticulier la D.D.T. et le Syndicat mixte des milieux aquatiques duHaut-Doubs.” Cette démarche a permis de définir le tracé de la ligne entre les deux postes. Se posait alors la question du fran- chissement du Drugeon à Bouverans avec deux options possibles en passant dessous ou dessus le cours d’eau. C’est finalement la seconde solution qui a été retenue par les principaux parte- naires impliqués dans l’opération :

“Nous avons privilégié une solution durable.”

DÉSERVILLERS Le livre qui cause comme par chez nous ! “Moi j’parle le comtois !…Pas toi ?” Sophie Garnier publie un recueil original qui nous offre un florilège des expressions franc-comtoises authentiques. Elle rend hommage au langage d’ici, qui circule d’une génération à l’autre par le bouche à oreille. ça cause !

A u départ, il y a une page Face- book sur laquelle Sophie Gar- nier égrène de savoureuses expressions usuelles du parler franc-comtois. Ils sont plus de 11 000 à la suivre sur le net, s’amusant de for- mules linguistiques bien d’ici, qui une fois exprimées en dehors des frontières régionales avec l’accent mi-belge, mi- suisse, qui nous est propre, interloquent celui dont elles effleurent l’oreille.Allez expliquer à un Parisien qu’il a “meilleur temps avec la pelle à ch’ni” pour ramas- ser la poussière. Ou alors que ce soir, vous préférez “rester tout seul les deux” à regarder le match de foot. Charge à l’interlocuteur embarrassé de décoder qu’en fait vous resterez devant la télé avec votre conjoint. Essayez toujours de demander à la caisse d’un super- marché parisien que vous auriez besoin d’un “cornet” pour porter vos “commis- sions.” On est comme ça en Franche- Comté, on préfère dire “cornet” plutôt que “sachet” pour mettre ses achats. Le français franc-comtois est truffé de petites pépites sémantiques qui font l’identité d’une région. Elles font par- tie du langage courant et circulent d’une génération à l’autre par le bouche à oreille.

Ce sont ces expressions de la tradition orale, qui ne figurent pas dans les manuels scolaires, que Sophie Garnier a entrepris de répertorier. “C’est au fil des conversations avecmes grands-mères que j’ai commencé à noter dans un cahier des phrases, des expressions, qu’elles disaient de façon si naturelle, si authen- tique, avec une intonation et un accent si particuliers que je me suis promise de ne jamais les oublier” dit-elle. Portée par le succès que rencontre sa page Facebook “Ce qu’un franc-com-

aucun cas un livre historique ni même une étude sur le langage régional. Il est plutôt un recueil non exhaustif du parler actuel” annonce Sophie Garnier. C’est le genre de bouquin, dont on se délecte en dilettante, installé au coin du feu “parce dehors ça meule, et qu’on a fait une frelée.” “Moi j’parle le comtois ! Pas toi ?…” s’adresse à toutes les générations. En le publiant, Sophie Garnier réveille l’identité régionale de chaque Franc- Comtois, alors qu’elle s’estompe chez certains d’entre nous. “ Ce parlé est un élément fondamental de notre identi- té régionale que nous devons trans- mettre aux générations futures. Tout comme la ruralité, bien présente dans ce livre et qui est un véritable atout pour notre territoire. À l’heure des fusions régionales et des aberrations administratives, je me suis fait un devoir de défendre et valoriser notre région comtoise. Aujourd’hui, les gens ont besoin de savoir d’où ils viennent. Ils ont besoin de se raccrocher à leurs racines” assume l’auteure qui est très attachée aux siennes. Comtois rends- toi ! Nenni ma foi ! Bonne lecture. T.C. Sophie Garnier publie le livre qui est une déclinaison de la page Facebook qu’elle anime depuis plus de deux ans “Ce qu’un franc-comtois dit”.

tois dit”, la jeune femme originaire de Malans, col- laboratrice de la radioVil- lages F.M., a décidé d’en faire un livre “qui cause comme par chez nous.” Elle vient de publier “Moi j’parle le comtois !.…Pas toi ?” L’ouvrage “de diver- tissement” prévient l’auteure, certifié 100 % franc-comtois, répertorie 290 expressions simples et authentiques ! Dans les dernières pages, le lexique utile permettra à chacun de savoir ce qu’elles signi- fient. “Ce livre n’est en

“Un élément fondamen- tal de notre identité régionale.”

“Moi j’parle le comtois !.… pas toi ?” Textes : Sophie Garnier, illustrations Sophie Lambda. Prix : 12 euros. Liste des points de vente sur www.labraillotte.com

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