La Presse Pontissalienne 194 - Décembre 2015

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 194 - Décembre 2015

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L a brigade des cuisinières au grand cœur est sur le pont depuis le lundi 30 novembre pour concoc- ter des repas chauds servis aux S.D.F. pontissaliens deux fois par semai- ne jusqu’en mars prochain. Au total, Lancement de campagne aux Restos du cœur Les années se suivent et se ressemblent à l’antenne pontissalienne où l’on enregistre toujours un nombre croissant de familles bénéficiaires. SOLIDARITÉ Le lundi et le mercredi

sur la campagne 2014-2015, cela repré- sente 590 repas. “Du fait maison pré- paré avec le souci de les recevoir com- me à domicile” , préciseMarie Delgrandi, responsable de l’antenne pontissalienne des Restos du cœur. Fidèle au poste, elle apprécie beaucoup de se retrouver dans un groupe “fami- lial où règne un bel esprit d’entraide.” Cette belle ambiance parmi les béné- voles explique sans doute pourquoi on y vient de 26 à 88 ans. Et qu’on y revient car jusqu’à présent, les départs sont toujours remplacés. Au dernier bilan des repas distribués, hormis les repas chauds pour les S.D.F., l’équipe de Pontarlier a distribué 22 197 repas. En progression par rapport à l’exercice précédent mais cependant loin derrière les sites bisontins et du pays de Montbéliard. Les jours de dis- tribution correspondent au service de repas, soit le lundi et le mercredi. “L’année dernière, 182 familles étaient inscrites.Vu comme la campagne démar- re, on devrait dépasser ce chiffre assez vite.” Marie Delgrandi note la présen- ce de nombreuses familles monopa- rentales et le rajeunissement signifi- catif des nouveaux adhérents.

En hiver, le local des casernes Marguet sert également de support à diverses activités récréatives. Une coiffeuse fait salon chaque mardi après-midi. On y trouve aussi une cafétéria, un atelier cuisine, un dispositif micro-crédits, un vestiaire… Les bénévoles pontissaliens préparent aussi des trousseaux maternité, des animations pour Noël, sans oublier des lotos à destination des enfants des béné- ficiaires. Marie Delgrandi sait pouvoir compter sur des fournisseurs loyaux dans leurs engagements. À savoir les magasins ATAC de Levier et Jougne et trois boulangeries : Pétrin Ribeirou, le Quignon et le Fournil du Larmont… Des partenaires au grand cœur. Nombre de repas distribués lors de la campagne d’hiver 2014-2015 Audincourt 98 426 Baume-les-Dames 12 996 Besançon 121 002 Chalezeule 70 612 LʼIsle-sur-le-Doubs 18 004 Maîche 7 269 Montbéliard 122 503 Morteau 11 607 Ornans 12 207 Pontarlier 22 197 Valdahon 14 961

Plusieurs générations se côtoient au sein de l’équipe pontissalienne des Restos du cœur.

La chapelle Saint-Georges retrouve son lustre d’antan VUILLECIN Patrimoine

Longtemps laissé à l’abandon, cet édifice construit sur un ancien site templier a été restauré par l’association de valo- risation du patrimoine écologique et culturel de Vuillecin.

Q uand le patrimoine fout le camp, c’est un peu de notre histoire qui disparaît. “Cette chapelle était ouverte aux quatre vents et complètement envahie par la végé-

tation quand on a décidé de la res- taurer à partir de 2008” , se souvient Claude Delgrandi, le président de l’association. Cette propriété commu- nale avait été construite par les habi-

Située près de l’étang du Pont Rouge, la chapelle Saint-Georges est à l’emplacement d’un ancien relais templier sur la route de Saint-Jean de Jérusalem.

tants de Vuillecin à partir de 1851. “Cette année-là, ils avaient décidé de faire une procession sur l’ancienne cha- pelle templière pour appeler la pluie. Comme le miracle s’est produit, ils ont remercié la providence avec cette nou- velle construction qui sera achevée dix ans plus tard” , précise Frédéric Del- grandi qui s’est beaucoup intéressé au volet historique. Jean-Pierre Barillot passionné d’archéologie complète le trio qui a por- té à bout de bras ce chantier patri- monial. “On a sollicité Rémi Liard pour les travaux de débroussaillage. Plu- sieurs membres de l’association ont apporté leur concours notamment Marie- Pascale Poux qui a peint le tableau au-

Révolution. “On retrouve des pierres avec croix pattée dans des maisons du villa- ge” , poursuit Frédéric Delgrandi en signalant l’existence de ruines jusqu’en 1830. Si la toiture avait été refaite par la commune dans les années quatre- vingt, l’association a repris une bonne partie des crépis, remplacé les chapi- teaux trop dégradés, clos le tour de la chapelle… “Il reste encore quelques tra- vaux à terminer. On aimerait pouvoir inaugurer la fin du chantier en 2016, pourquoi pas le jour de laSaint-Georges.” Quant au fabuleux trésor des tem- pliers, s’il y a bien traces de quelques ossements sous la chapelle, pas la pei- ne de rêver, ce n’est pas à Vuillecin qu’il faut chercher…

dessus de l’autel dont l’original est à l’église. Daniel Guinchard pour la bar- rière et Claude Marie pour l’autel ont également donné de leur temps” , n’oublie pas de remercier Claude Delgrandi. La restauration a été conduite à l’identique. Seule concession, les deux croix pattées peintes en rouge au pla- fond rappellent les origines templières du site. Un document ancien rappor- te que “ les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem possédaient ici avec leur commanderie de Salins : une ferme de 75 journaux, un grangeage avec petit jardin attenant à une maison d’habitation et un petit bâtiment ser- vant jadis de chapelle.” Le site n’a sans doute pas survécu à la

Frédéric Delgrandi, son père Claude et, entre les deux, Jean-Pierre Barillot ont beaucoup œuvré dans ce chantier de restauration.

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