La Presse Pontissalienne 193 - Novembre 2015

LA PAGE DU FRONTALIER

La Presse Pontissalienne n° 193 - Novembre 2015

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russes, chinois et du Moyen- Orient. D’après les observateurs, la décision de Parmigiani en annonce d’autres dans le sec- teur. L’année 2015 est très moyenne et 2016 s’annonce mauvaise. C’est donc l’emploi horloger en général qui va en pâtir, après des années fastes. Les horlogers ont-ils vu trop gros ? Parmigiani est intégrée dans la fondation Famille San- doz qui a racheté des P.M.E. pour les rassembler et a mas- sivement investi pour dispo- ser d’un outil de production totalement intégré. Cinq des salariés de la société vont nution de la demande de personnel. Le nombre dʼoffres publiées est en net repli à lʼautomne. Cʼest ce que révèle lʼAdecco Swiss Job Market Index relevé par lʼUniversité de Zurich. Au cours du troisième trimestre, lʼindice accuse une baisse de 6 % par rapport au tri- mestre précédent. Compa- ré à lʼannée dernière, ce recul sʼétablit même à 15 %. Le repli touche une majori- té de régions et de profes- sions. Cependant, ce sont plus particulièrement les secteurs de lʼindustrie et de la technique, mais aussi les professions de bureau, de santé et de lʼenseignement qui enregistrent un net flé- chissement. Net recul sur le marché de l’emploi L es chiffres sont élo- quents : lʼéconomie suis- se enregistre une dimi-

ÉCONOMIE Horlogerie

Parmigiani, un fleuron horloger, licencie Le groupe horloger basé en Vallée de Joux qui avait annoncé 30 licencie- ments a revu à la baisse ses chiffres à 17 après un accord aux forceps.

L’horloger Parmigiani à Fleurierse sépare de 17 collaborateurs.

EN BREF

S ylvain Schwab, syndica- liste Unia pour la branche industrie et rési- dent dans leHaut-Doubs, l’affirme : “Les frontaliers ne sont pas plus touchés que les autres dans ces licenciements. On ne sent pas de discrimina- tions. Les entreprises ne tien- nent pas compte de cela mais jugent par rapport par rapport aux compétences” indique le représentant syndical qui a, fin octobre, négocié avec la socié- té horlogère Parmigiani pour atténuer les effets de son annon- ce de plan social. La célèbremarque basée à Fleu-

d’ailleurs être affectés à d’autres sites du groupe. La marque est référencée dans le haut de gamme avec des montres vendues entre 40 000 et 50 000 francs suisses. Parmigiani lutte contre de grands noms, tels Vacheron Constantin, Audemars Piguet ou Patek Philippe. Qui plus est, la distribution pour ces indépendants est compliquée, contraints qu’ils sont d’exister face aux grands groupes. Les perspectives pour la fin d’année étant visiblement meilleures, elles ont contribué à atténuer le nombre de postes sur la sel- lette. E.Ch.

rier dans le Val de Travers a créé la surprise en annonçant la suppression dans un premier temps de 30 postes, soit un tiers de l’effectif, dans son usine de

Schwab. La conjoncture diffi- cile de 2015 est-elle la seule cause de cette décision ? Les employés veulent com- prendre. Avec l’aide du syndi- cat Unia, ils ont rassemblé leurs propositions pour réduire les coûts et limiter la casse. “Cet- te procédure de licenciements collectifs a ouvert une période de consultation avec cette entre- prise conventionnée” rapporte l’Unia. Un rapport a été trans- mis. La société suisse n’a pas souhaité s’exprimer. Pour toutes les entreprises, le franc fort pèse, couplé à une situation qui s’est détériorée sur les marchés

Travaux publics Le Département du Doubs a voté une aide complémentaire de 800 000 euros pour le secteur du bâtiment et travaux publics. L’annonce a été faite lundi 26 octobre. La Région devrait s’engager sur un montant équivalent pour relancer un secteur “dont la situation est toujours préoccupante.” Chanson Les “Mine de rien” chantent Nino Ferrer samedi 14 à 20 h 30 et dimanche 15 novembre à 17 h 30 au Théâtre du Lavoir. Huit chanteuses et deux chanson française. Cette année dans leur spectacle, Nino Ferrer sera à l’honneur. Bourse aux skis Samedi 21 novembre à l’Espace Pourny de 9 heures à 15 heures, bourse aux skis organisée par l’association des familles de Pontarlier. Dépôt mercredi 18 et jeudi 19 en fin d’après- midi. Renseignements au 03 81 39 35 12. Arménie Lundi 23 novembre salle Morand de 18 h 30 à 21 heures, conférence “l’Arménie à l’épreuve des siècles : de l’âge d’or au génocide” organisée par les Amis du musée. Musée La grande salle de peinture neuve. Récemment fermée au public, elle rouvre ses portes en ce début du mois de novembre avec une nouvelle muséographie pour présenter les tableaux des peintres de l’École comtoise. Conférence Conférence “Les familles d’aujourd’hui : de nouveaux repères à construire” le 25 novembre au théâtre Blier à 20 heures. musiciens forment ce groupe qui revisite la comtoise du musée de Pontarlier a fait peau

fabrication. Elle licenciera finalement 17 personnes, soit 13 emplois sauvegardés par rapport aux pré- visions initiales. L’annonce a été ren- due officielle jeudi 29 octobre. “Ce grou- pe a pignon sur rue, donc forcément, cela frappe les esprits” témoigne Sylvain

Ont-ils vu trop gros ?

Le peuple se prononcera sur l’avenir de la patinoire de Fleurier VAL-DE-TRAVERS Votation le 29 novembre Alors que la commune s’apprêtait à vendre le bâtiment à une société réunissant les clubs de patinage locaux, des habitants ont riposté en lançant un référendum populaire.

C et équipement a déjà connu bien des évolutions. Dans les années soixante, le club des patineurs constitué en coopérative crée une patinoire en plein air qu’ils exploi- tent jusqu’en 1980. “À l’époque, la com- mune de Fleurier leur donnait un coup de main en versant une subvention de fonctionnement” , rappelle Yves Fatton, conseiller communal en charge des infrastructures. Le site se transforme ensuite en une grande halle polyvalente qui recouvre la patinoire et intègre une salle de gym- nastique. L’ensemble entre dans le domaine communal de Fleurier même si la coopérative reste propriétaire des installations. “Comme ces installations devenaient de plus en plus vétustes, on a essayé de trouver des solutions en organisant une table ronde. Décision a été prise d’établir un partenariat public-

privé.” Les modalités de l’accord pré- voient que la commune vende la pati- noire 815 000 francs à une société regroupant le club des patineurs de Fleurier et le club de patinage artis- tique du Val-de-Travers. La commune

La patinoire de Belle-Roche restera-t-elle propriété de Val-de-Travers ? Réponse le 29 novembre après la votation.

restant propriétaire du terrain et de la salle de gymnastique. La nouvelle société repre- nait les installations et était chargée de déve- lopper de nouvelles acti- vités comme de la res- tauration. “On a accepté ce montage sous réserve que la société nous garan- tisse la pérennité du Car- naval et du comptoir du Val-de-Travers. De même, Val-de-Travers prenait 10 % des actions pour

Une frange de la population en a décidé autrement.

s’élève à 1,5 million de francs à la char- ge de la commune si la transaction est rejetée par le peuple. “Dans cette hypo- thèse, la commune devra forcément reporter cet investissement sur le prix des locations. Ce qui ne va pas forcé- ment dans le sens des contestataires. De même, cela devient de plus en plus compliqué pour une collectivité de déga- ger des fonds alors que c’est beaucoup plus facile dans le cadre d’une socié- té.” Verdict le 29 novembre. F.C.

avoir un droit de veto sur les décisions sportives. On continuait également à verser 300 000 francs par an à la nou- velle société et ce, jusqu’en 2035. Ce pro- jet a été accepté en mars par le légis- latif.” Sauf qu’une frange de la population en a décidé autrement. Cette contestation s’est traduite par le lancement d’un référendum popu- laire soutenu par 996 voix. S’il n’est pas forcément surpris par cette vota- tion, Yves Fatton souligne que le coût de la remise en état des installations

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