La Presse Pontissalienne 192 - Octobre 2015

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015

5

MOBILISATION Urbanisation rampante Espaces verts en sursis Les riverains de l’espace vert situé face au lycée Xavier-Marmier ont formé le collectif “Stop béton” pour s’opposer à l’urbanisation de ce terrain programmée à plus ou moins long terme.

“S i le béton peut être démoli, les terrains de jeux et les espaces verts eux ne repoussent jamais” , notait avec raison le collectif “Stop béton” dans son tract présenté lors de la collation organisée le 12 septembre sur le terrain menacé. Les riverains étaient nombreux à venir discuter et donner leur point de vue. Des rassemblements populaires assez rares dans la cité pontis- salienne. Comme quoi la fré-

dessus du cimetière Saint-Roch. “On a déjà recueilli plus de 350 signatures sur la pétition et ce n’est pas fini” , explique l’un des membres du collectif.

quentation peut être au rendez- vous quand le sujet est concret et touche directement ses habi- tudes de vie au quotidien. Cette affluence improvisée contraste avec les réunions “offi- cielles” sur la révision du P.L.U. qui n’attiraient guère le badaud. La zone de chalandise s’étendait d’ailleurs au-delà du quartier du lycée. On notait la présence d’habitants des tours Berlioz eux aussi inquiets du devenir du jardin public de la rue Charles-Maire, située juste au-

Car si la révolte se concentre d’abord sur un espace vert en particulier, l’objectif est bien d’étendre le mouvement aux autres quartiers de la ville. “On s’inquiète un peu plus pour le terrain situé en face du lycée car c’est sans doute le plus facile à viabiliser. Il serait assez facile d’y construire entre 20 et 30 mai- sons.” Or, ce terrain est large-

Les membres du collectif ont invité la population à venir les soutenir pour sauver les espaces verts pontissaliens.

l’objet du projet d’aménagement. On va réfléchir et proposer d’associer les habitants à la démarche en gardant à l’esprit qu’on agira toujours dans le sens de l’intérêt général” précisait le maire lors de sa réunion de ren- trée. Le collectif indique qu’il a sollicité une nouvelle réunion auprès de la municipalité. Sans réponse pour l’instant. L’opération du 12 septembre devrait se renouveler cet autom- ne au Toulombief où un terrain de jeux est lui aussi sous le coup d’une urbanisation future. C’est l’effet boule de vert. F.C.

La rencontre qui s’est tenue début juillet avec quelques élus et le maire n’a pas donné grand- chose. Pour Patrick Genre, le collectif prêche pour sa parois- se. “Je ne peux pas comprendre leur action. La stratégie d’urbanisation s’inscrit dans la

ment utilisé par les écoles, les familles, les associations. Sa dis- parition fragiliserait toute la dynamique d’un quartier en plein rajeunissement. “Ce n’est pas logique de construire là. On n’attirera pas plus d’habitants à Pontarlier avec cette stratégie. Il nous semblerait plus perti- nent de revitaliser d’autres quar- tiers comme celui de l’îlot Saint- Pierre. Nos élus doivent aussi penser à préserver des espaces de détente et de verdure pour les enfants. On milite pour que ce terrain ne soit plus construc- tible” , lance un autre membre du collectif.

logique d’occuper les dents creuses pour ne plus gas- piller du foncier. Ce terrain qui a toujours été public aurait très bien pu être ven- du à des promo- teurs. Mais ce n’est pas du tout

Les espaces verts eux ne repoussent jamais.

Le terrain en face du lycée remplit parfaitement sa vocation ludique et sociale.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online