La Presse Pontissalienne 192 - Octobre 2015

VALDAHON - VERCEL

39 La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015

VALDAHON Sécurité Caméras de vidéoprotection : le prix de la tranquillité ? Posées en octobre dans différents endroits stratégiques, les caméras seront consultables par le policier municipal, la gendarmerie, le maire. La délinquance a diminué à Valdahon depuis quelques semaines.

D ommage que ces camé- ras de vidéoprotection dernier cri n’aient pu être posées avant l’été… En juin dernier, le centre tech- nique municipal de la Ville de Valdahon a fait l’objet de deux vols consécutifs. Préjudice esti- mé : 50 000 euros ! Sans doute l’œuvre d’une bande organisée. L’ensemble du matériel utilisé par les agents municipaux a en effet disparu, des tronçonneuses à la tondeuse jusqu’à la voiture de service, retrouvée incendiée. En octobre, le nouveau centre technique municipal sera “pro- tégé” par plusieurs caméras de

surveillance dernier cri ainsi que des alarmes. Elles filmeront jour et nuit les allées et venues autour du bâtiment. Cette ins- tallation est réalisée dans le cadre du programme d’installation de la vidéoprotec- tion lancée par la municipalité. Des caméras étaient déjà posi- tionnées au centre-ville depuis 2013 avec des périmètres d’action couvrant le presbytère, la pla- ce du Général-de-Gaulle au centre-ville, la maison des ser- vices. “Au départ, j’étais réticent à ces caméras. Mais je suis convaincu maintenant et je n’ai aucun retour défavorable. Bien

au contraire” rapporte le mai- re Gérard Limat qui profite des subventions distribuées par l’État pour installer ce disposi- tif. Il en coûtera environ 80 000 euros à la collectivité qui devrait bénéficier d’une aide à hauteur de 40 %. Les premières installations vien- nent de débuter. Si la Ville pré- fère rester discrète sur les espaces qui seront couverts, elle concède que l’ensemble de Val- dahon “sera quadrillé.” Les deux carrefours à feux seront proté- gés, ainsi que la place du Géné- ral-de-Gaulle, la médiathèque, le presbytère… “Elles seront

une vue sur toutes les caméras, chose qu’elle ne pouvait pas réa- liser jusqu’à présent pour des raisons techniques. Pour la gen- darmerie, l’arrivée de ce maté- riel dernier cri offre une quali- té de travail : “Nous utilisions déjà les anciennes caméras mais c’est vrai qu’elles fonctionnaient mal la nuit. Ce sera un outil sup- plémentaire pour nous et nous utiliserons les images sur requê- te judiciaire” concède la com- pagnie de Valdahon par la voix de son capitaine. Depuis quelques mois et la mise sous les verrous d’une bande bien connue des services, le cal- me est revenu. La mairie n’a d’ailleurs pas poursuivi le contrat qui la liait avec l’équipe de sur- veillance, celle-làmême qui était engagée pour prévenir d’éventuels actes de délinquance sur les bâtiments publics.

beaucoup plus puissantes et per- mettront de visualiser ce qui se passe la nuit, ce qui n’était pas toujours évident avec les anciennes caméras (N.D.L.R. : placées vers le kiosque)” rap- porte la commune. Le collège devrait aussi bénéficier de cet équipement. Valdahon est dans l’attente d’une autorisation venue de l’académie notamment. Dans les faits, qui pourra vision- ner les images ? “La police muni- cipale (un agent), la gendarme- rie, le maire” répond Gérard Limat. Les bandes filmées seront auto-détruites après 30 jours. Pour le coût de fonctionnement, Valdahon assure qu’il ne sera pas élevé sans toutefois préci- ser de chiffres : “Cela comprend un abonnement et l’entretien” complète le premier magistrat. La Ville prévoit de regrouper les postes de contrôle afin d’avoir

VALDAHON Économie S.I.S. : la boîte où il fait bon bosser ! Intéressement, nouvelle cantine, crèche, salle de sport et bientôt monnaie d’entreprise sont autant de services apportés aux salariés pour les fidéliser. La société est récompensée.

La volonté sociale n’est pas une façade. C’est un moyen pour éviter les départs des salariés vers la Suisse une fois formés. “Nous avons peu de départs” admet la société. 1,3 million d’euros ont été investis dans la nouvelle can- tine ouverte en septembre. La crèche d’entreprise (partagée avec Avoudrey) est remplie. La salle de sport régulière- ment utilisée. Quatre com- missions composées de sala- riés débattent sur l’organisation,l’aménagement, les questions de nutrition et de gaspillage. Plus anecdo- tique, mais remarquable :dans un avenir proche, les salariés achèteront des produits de S.I.S. avec unemonnaie inter- ne. “Peut-être la développe- rons-nous à d’autres sociétés.” Le président le confirme : sans cette croissance, il ne pour- rait en faire autant.Une navet- te de bus (payée encore une fois par S.I.S.) sera installée pour répondre aumanque de parking. Spécialiste des sacs à main, S.I.S. fait du cousumain pour ses salarié(es), en majorité des femmes. La société qui a une base en Chine et une Madagascar a créé en Chine un centre aéré, et à Mada- gascar un restaurant.On com- prend que les salariés sont motivés pour bien bosser. Les 2 000 euros du prix reçu iront aux œuvres sociales du comi- té d’entreprise. E.Ch.

Le maire Gérard Limat désormais convaincu du rôle de la vidéoprotection dans la baisse de la délinquance.

E n 2018, pour les 20 ans de S.I.S. basée à Valda- hon et Avoudrey, ils seront environ 1 000 salariés, soit 350 de plus qu’aujourd’hui ! Énorme et surprenante croissance pour cette entreprise spécialisée dans lamaroquinerie de luxe qui a tout inventé en matiè- re de développement indus- triel et d’innovation sociale. Pour la comparaison, elle a plus embauché que Peugeot ! Ici, c’est dumanagement à la Silicon Vallée avec la réussi- te économique en prime : + 40 % de croissance l’an der- nier. Mardi 29 septembre, l’entreprise a été récompen- sée au niveau régional du prix “Rally’Nov” remis par la pré- sidente de Région qui a remer- cié le président Christian Par- renin pour cette success story économique. Car en plus de gagner de l’argent, sa société pense à ses salariés. Elle n’embauche qu’en C.D.I., pro- pose une annualisation du temps de travail et d’autres services. “Nos dividendes n’ont jamais été partagés avec les

actionnaires. Nous réinves- tissons une partie des béné- fices, l’autre partie pour les impôts” explique le président. Confirmation auprès d’Élodie Tardy, salariée depuis 2013. Esthéticienne à la base, elle se réoriente après avoir décou- vert que les produits qu’elle manipule engendrent chez elle des allergies. Elle passe par PôleEmploiMorteau.Très vite, Élodie intègre l’école (E.M.A.) de formation créée par S.I.S.Onzemois plus tard, elle signe un C.D.I. : “J’ai eu mon C.A.P. Je me sens très à l’aise ici : je pose mes deux enfants à la crèche de la socié- té. Je n’ai qu’un seul escalier àmonter. C’est sécurisant. S’il y a un coup de bourre, on peut s’adapter. Le midi, on mange dans la nouvelle cantine des plats équilibrés très bons et pas chers. On peut même fai- re du sport !” explique la jeu- ne femme. Prix d’un repas avec le dessert : environ 2,50 euros pour le salarié, les trois-quarts restants (envi- ron 8 euros) étant pris en char- ge par S.I.S.

La société S.I.S. à Valdahon représentée par son président Christian Parrenin, ici avec une salariée, récompensée pour ses actions sociales d’entreprise.

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