La Presse Pontissalienne 192 - Octobre 2015

PONTARLIER 12

La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015

DEVIS CONSEIL GRA TUIT

URBANISME Les pour et les contre La place Saint-Bénigne retrouve sa virginité minérale On découvrira bientôt la place Saint-Bénigne telle qu’elle avait été dessinée par l’architecte du roi Jean Querret à l’origine du nouveau plan de ville suite au terrible incendie de 1736.

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L’ abattage des arbres avait sus- cité quelques cris d’orfraie des partisans d’un centre-ville qui ne laisse plus guère de place à lamoindre pâquerette. Un choix assu- mé par les élus en charge du dossier et conforté, pour ce qui est de la place Saint-Bénigne, par l’architecte des bâtiments de France Hubert Mercier. “J’ai demandé que cette place soit entiè- rement minérale. À l’origine, le projet prévoyait de maintenir les arbres du côté de la pharmacie. J’ai dit non car c’était contraire au plan historique. Au mieux, j’aurais toléré des arbres des deux côtés afin d’apporter un équilibre

et une cohérence d’ensemble mais ils auraient été plantés avec une taille architecturée formant mail ou rideau et non en port libre.” Et le spécialiste de s’expliquer sur sa décision fondée avant tout sur le respect des règles architecturales de l’époque. Retour sur le passé. Le 31 août 1736, quelques ouvriers font des travaux de soudure sur le toit de l’église Saint-Bénigne. Un coup de vent et le brasero qu’ils utilisent met le feu au clocher, provoquant l’un des plus graves incendies que la ville n’ait jamais connu. Les autorités de la vil- le font alors appel à l’architecte du roi

Jean Querret pour remodeler le plan du centre-ville. De nouvelles rues voient le jour, d’autres sont élargies et Quer- ret va s’inspirer des tendances de l’époque pour redessiner les contours de la place Saint-Bénigne. La mode est aux places royales. Ce mouvement se concrétise en 1612 à Paris par la réalisation de la place des Vosges occupée en son centre par une statue équestre de Louis XIII. “La pla- ce Vendôme s’inscrit dans cette typo- logie avec une statue dédiée à Louis XIV” , poursuit Hubert Mercier. La pla-

ce Saint-Bénigne est élargie et flanquée de deux corps de bâtiment parfaitement symé- triques. Elle se voit aus- si dotée du fameux por- tail qui masque l’église et permet de rééquili- brer la forme rectiligne des lieux. Cette place va ainsi ser- vir d’écrin aumonument qui figurera en son

Cette place pourra servir

pour des concerts.

centre. Pas de statue chevaleresque à Pontarlier mais un monument de for- me pyramidale commandé en 1742 par Bernard de Vannoles et dédié comme il se doit à Louis XV. L’ouvrage ne résis- tera pas à l’élan révolutionnaire. L’architecte des bâtiments de France a toute légitimité pour se prononcer sur l’aménagement de cette place. “Mon avis est double sur ce dossier. La pla- ce est à la fois en abord du monument historique qu’est l’église Saint-Bénigne mais elle est elle-même objet d’une pro- tection au titre des sites” , indique celui qui a même préconisé des éclairages au sol pour illuminer les deux façades symétriques. “J’ai aussi accepté, en concertation avec la mairie,

l’aménagement de quelques places de stationnement et un sens de circula- tion unique. Une fois terminée, cette place pourra servir à l’organisation de manifestations publiques et de concerts, d’où l’importance que tout soit de niveau et que l’espace soit dégagé.” La messe est dite. F.C. Le monument dédié à Louis XV tel qu’on pouvait le voir au milieu de la place (source : archives municipales).

La nouvelle place reprend la configuration originelle imaginée par Jean Querret, architecte du roi (source : archives municipales).

Beaucoup commencent déjà à s’interroger sur l’intérêt de mettre cette place en sens unique descendant qui réduira l’accès à la rocade à la seule rue de la Gare.

SERVICES PUBLICS Colère des syndicats La Poste de Pontarlier sera fermée mi-novembre Plusieurs bureaux de Poste du Doubs vont fermer provisoirement leurs portes pour travaux. Les syndicats s’inquiètent.

Des sondages archéologiques sans grande surprise L e diagnostic effectué en amont des travaux nʼa pas révélé de vestiges dʼexception. Pas de trace de cité tures ont livré des céramiques datables dʼune période comprise entre les IX ème et XI ème siècles. Une fréquentation du site au cours de lʼépoque mérovingien- ne est attestée par la présence dʼun fragment de céramique claire produit dans le Val de Saône entre le V ème et le VIII ème siècle.

L es bureaux de Poste de Mor- teau, Ornans et Pontarlier ferment tour à tour leurs portes pour plusieurs semaines de travaux. Le bureau de Morteau est fermé jusqu’au 5 novembre, Ornans sera fermé du 7 octobre au 25 novembre et Pontarlier du 13 au 28 novembre. Objectif de l’opération : l’automatisation des bureaux. Durant cette période, les distributeurs de billets ne fonc- tionnent pas et les opérations finan- cières ne sont plus assurées sur place mais délocalisées sur les bureaux de proximité. Un usager d’Ornans devra se rendre à Aman- cey, Saône ou Mamirolle (17 ou

18 km). Un usager de Pontarlier devra se rendre à Doubs par exemple. Pour les syndicats, “La Poste ne remplit plus ses missions de service public.” Selon Jean Ratel, représentant C.G.T. de La Poste, “l’idée de cette automatisation est

notamment financières sur place pendant la durée des travaux” car tous les usagers n’ont pas la pos- sibilité de réaliser leurs opérations par Internet et ne sont pas forcé- ment motorisés. Les syndicats demandaient l’installation de bureaux provisoires, ils n’ont pas été entendus pour l’instant. Pour la suite, le syndicat affirme que “La Poste supprime des emplois pour les remplacer par des auto- mates. Deux emplois ont été par exemple supprimés dans un bureau bisontin récemment. On peut s’attendre à ce qu’il y en ait d’autres ailleurs.” J.-F.H.

romaine ni de lʼéglise médiévale dont il ne subsiste plus aujourdʼhui que le por- tail latéral. Beaucoup de sépultures ont été retrouvées autour de lʼédifice reli- gieux. “On est classiquement dans le schéma dʼun cimetière paroissial. Les squelettes les plus anciens remontent aux XI ème et XII ème siècles.” Pour lʼanecdote, beaucoup dʼindividus paraissent souf- frir de graves carences alimentaires. Vive le bon vieux temps… Au sud de lʼéglise actuelle, les archéo- logues ont mis en évidence des struc- tures excavées correspondant à des vestiges de bâtiments en bois. Ces struc-

Les sondages effectués sur la place Saint-Bénigne ont également permis de visualiser les maçonneries des maisons dʼavant lʼincendie de 1736. On note aus- si la présence dʼune cave voûtée en berceau. Cette opération a donc per- mis de compléter la documentation du sous-sol pontissalien sans toutefois nécessiter dʼinvestigations complé- mentaires.

de mettre de moins en moins de personnel dans les bureaux de Poste.” À court terme, la C.G.T. demande instamment que “des solutions transitoires soient mises en place pour que les usagers puissent réaliser leurs opérations postales et

“La Poste ne remplit plus ses missions.”

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