La Presse Pontissalienne 191 - Septembre 2015

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015

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SANTÉ

ÉLEVAGE

Gastro-entérologue

Opération séduction

Le docteur Janin-Manificat pose le stéthoscope L’heure de la retraite a sonné pour ce praticien de 65 ans qui a exercé en libéral et à l’hôpital. Installé à Besançon, il gardera un bon souvenir du Haut-Doubs, de ses paysages et ses habitants.

Le Grand Cours à l’épreuve du cheval comtois Le traditionnel

L e soleil et le public s’étaient donné rendez-vous pour admirer quelques-uns des plus beaux chevaux comtois de la région pontissalienne. “C’est la plus grosse section locale du Doubs” , signale Joël Parent son pontissalienne du syndicat du cheval comtois s’est tenu le 21 août au centre-ville. concours “modèle et allures” de la section

président. L’ambiance donnait un avant-goût du prochain super-comice qui se déroulera le 24 octobre dans la capitale du Haut-Doubs. Le comice des comices où le cheval comtois aura toute sa place. Pour l’heure, 150 juments avec ou sans poulains foulaient de leurs larges sabots le plus grand jardin public de la ville. “On distingue une dizaine de caté- gories.” Après présentation indi- viduelle devant le jury, chaque section est rassemblée pour une présentation collective enmode

statique et dynamique. C’est à se moment-là que les membres du jury annoncent le verdict. “De la souplesse dans les dépla- cements” , “une pouliche qui engage beaucoup au pas” , “de l’harmonie dans les formes.” Les commentaires fusent. L’enjeu est d’importance. Les meilleures sont en effet quali- fiées pour la finale nationale de la race programmée au sta- de des Tuileries de Maîche les 18 et 19 septembre. Joël Parent est plutôt satisfait de l’édition 2015. “Avec 80 éleveurs qui ont fait le déplacement, on a tou- jours autant de participants. C’est peut-être dû au fait que le cours de la viande est plutôt haut.” Réaliste, le président n’élude pas le fait que la bon- ne santé de la filière repose avant tout sur ses débouchés en viande chevaline. Ce concours a connu un nouvel élan depuis qu’il a quitté l’espace Pourny pour venir s’installer au Grand Cours. “Avant, tout se passait entre professionnels alors qu’aujourd’hui on touche un tout autre public” , observe Joël Parent, ravi de ce coup de pub qui donne un tout autre éclat au cheval de trait.

B ressan d’origine, Raoul Janin-Manificat est venu à Pontarlier en 1979 après son internat effectué à l’hôpital de Besançon. “Je préférais vivre et travailler dans une petite vil- le” , justifie ce spécialiste en gas- tro-entérologie qui exerce d’abord en libéral. En 1982, il débute sa carrière de praticien hospitalier à temps partiel au service de médecine long séjour dont on lui confie rapidement la responsabilité. Les journées de travail sont bien remplies. Il profite de ses loisirs pour parcourir le Haut- Doubs à pied ou en vélo. En 2005, il exerce toujours à temps partiel au service endoscopie digestive. “J’ai pris la direction de ce service en 2007 après le départ du docteur Sauvageot” , observe celui qui passe alors sur un poste à temps plein et met un terme à sa carrière libé- rale. En 36 ans de métier, il a connu forcément les transformations de l’hôpital et l’évolution de sa spécialité. La combinaison abou-

Le docteur Janin- Manificat

arrête sans regret avec l’envie de profiter pleinement de sa retraite.

tissant à l’amélioration des conditions de travail pour le médecin et des chances de gué- rison pour le patient. “J’avais une activité intéressante avec un pôle technique en endosco- pie digestive et un pôle plus cli- nique en long séjour” , note Raoul Janin-Manificat qui appréciait aussi cette approche plus huma- niste dans la prise en charge des personnes âgées. Comme s’il regrettait peut-être cette

orientation très technique,certes plus efficace mais qui semble prendre l’ascendant sur le rela- tionnel. Avec l’extension de la zone de recrutement aux portes du Jura voisin, le gastro-entérologue ne s’inquiète pas pour l’activité du service qui s’en trouve confor- tée. Ce qui ne l’empêche pas de n’éprouver aucun regret à l’idée de profiter d’une retraite bien méritée.

“Ce déménagement au Grand Cours nous a permis de toucher un tout autre public”, note Joël Parent, le président de la section pontissalienne du Cheval comtois.

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