La Presse Pontissalienne 191 - Septembre 2015

PONTARLIER 10

La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015

96,7 % L e C h i f F r e

PATRIMOINE

Périmètre de protection

Maison Chevalier : pas touche à l’enveloppe du bâtiment La démolition de ce bâtiment est conditionnée à la décision de l’architecte des bâtiments de France (A.B.F.) Hubert Mercier qui tient à la préservation de l’enveloppe extérieure. Explications.

partisan pour préserver l’enveloppe extérieure. “On n’arrivera jamais à reconstrui- re un tel bâtiment. Les volumes extérieurs devraient être conser- vés, c’est-à-dire façades et toi- tures. Ils présentent un grand intérêt tant ils s’inscrivent dans le paysage urbain de la ville. Pour l’intérieur, déjà fortement dégradé, il offre de nombreuses possibilités de réhabilitation ou de reconversion.” Si une démolition est envisagée, elle devrait donc être condi- tionnée par un avis conforme, accord de l’architecte des Bâti- ments de France. Décidément, la maison Chevalier défend vaillamment sa peau. F.C. vale. Sans doute du jamais vu. La plupart des hôte- liers affichent également le sourire avec 75 % d’opinions favorables suite à cet été par- ticulièrement ensoleillé. En juillet, les températures moyennes maximales ont atteint 29,4 °C, c’est 4,1 °C de plus que pour un mois de juillet normal. Avec plus de 300 heures d’ensoleillement et près de 50 % de précipi- tations en moins.

C e score quasi soviétique est celui de la satis- faction des responsables de campings en Franche-Com- té suite à cet été particuliè- rement favorable au tou-

risme (voir nos articles pages 6 et 7). Ils sont donc 96,7 % à avoir un avis positif sur leur activité esti-

S’ il est un dossier qui empoisonne la man- dature Genre, c’est bien celui de cette pro- priété acquise 900 000 euros en 2004 par la commune pour évi- ter qu’un promoteur ne s’en empare. Personne à l’époque n’avait contesté cette décision qui n’était pas fléchée sur une

destination précise. Rien n’a changé onze ans plus tard. L’option d’une médiathèque est toujours privilégiée par Patrick Genre qui justifie le retard à passer à l’acte par la difficulté àmobiliser les autres communes du Grand Pontarlier invitées à participer au financement de ce projet structurant.

L’état du bâtiment se dégradant de plus en plus, décision est pri- se de le raser en conservant néanmoins l’ancien jardin. Cet- te perspective donne lieu en décembre 2014 à l’ouverture d’un crédit de 200 000 euros lors du vote du budget 2015. Entre- temps, les élus du Grand Pon- tarlier ont privilégié la réalisa-

tion d’une piscine intercommu- nale repoussant ainsi la média- thèque de quelques années sup- plémentaires. Au point que beaucoup se demandent aujour- d’hui si ce projet verra le jour. La démolition est assujettie à l’avis du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoi- ne. Car la maison Chevalier bénéficie d’une certaine pro- tection. Cette propriété fait par- tie de l’histoire pontissalienne. Ce collège construit à l’emplacement de l’ancien châ- teau est racheté en 1666 pour devenir le couvent des Bernar- dines. À la Révolution, il est ven- du à des particuliers qui trans- forment les locaux en appartements et en boutiques. Pour autant, ce bâtiment a-t-il de la valeur ? “Il n’est ni inscrit, ni classé. Par contre, c’est un édi- fice repéré à l’inventaire géné- ral du patrimoine culturel. Il figure dans la base Mérimée” , indique Hubert Mercier, archi- tecte des bâtiments de France. Il se situe également dans le périmètre de protection des monuments historiques du centre-ville que sont l’église Saint-Bénigne, la chapelle des Annonciades et la Porte Saint- Pierre. Dans ce cadre-là, toutes les demandes de travaux sont étu- diées par l’architecte des Bâti- ments de France qui formule un avis simple ou conforme. La nuance est de taille. En cas d’avis simple, l’autorité qui accorde

l’autorisation n’est pas liée par l’avis de l’A.B.F. L’avis conforme, en revanche, est d’application immé- diate. L’autorité ne peut s’en affranchir que par un recours devant le préfet de Région. “Pour l’instant,je n’ai reçu aucune autorisa-

Édifice repéré à l’inventaire du patrimoine culturel.

tion de travaux, ni de permis de démolition” , précise Hubert Mer- cier qui estime que la maison Chevalier de par sa volumétrie et son histoire marque l’espace urbain pontissalien. S’il admet que l’intérieur est for- tement dégradé, il semble assez

“On va refaire une

étude plus précise” L e maire de Pontarlier a pris en connaissance des préconisa- tions de lʼA.B.F. “Au départ, on pensait tout démolir. On sait que ce nʼest plus possible. Il faudra préserver une partie des façades côté rue et côté jardin. On va donc refaire une étude plus précise qui prenne en compte ces préconisations.” Il confirme que lʼaffectation des locaux avec lʼoption médiathèque nʼa pas changé.

L’option d’une démolition complète de la propriété n’est plus à l’ordre du jour.

La sécurité routière en question sur la route du Larmont AMÉNAGEMENT Nid-de-poule des Jeantets Depuis plusieurs mois, les automobilistes qui

ici, un chiffre qui semble en des- sous de la réalité. Toujours est-il que ce nid-de- poule dérange beaucoup d’usagers qui l’évitent depuis l’hiver dernier, et pas seulement les automobilistes. “C’est dan- gereux. Lorsque je monte à vélo et que les voitures arrivent en face et à gauche, je ne me sens pas en sécurité” remarque Jean- Marc, un vététiste habitué des lieux. Qu’ils se rassurent, la mairie de La Cluse-et-Mijoux qui est le bureau des plaintes va effectuer prochainement les travaux pour remettre la chaussée en état. “Le marché a été attribué. Les travaux seront faits avant leTour du Doubs du 13 septembre” annonce Yves Louvrier qui sait, par expérience, qu’il s’exposera à d’autres plaintes une fois le chantier réalisé. “Quand la rou- te est en mauvais état, les gens se plaignent. Une fois qu’elle est refaite, ils se plaignent encore car les voitures roulent trop vite. C’est ce qui s’est passé quand

descendent le Larmont se déportent à gauche pour éviter un important nid-de-poule au lieu-dit “Les Jeantets”. Il s’étend sur la moitié de la route communale très fréquentée par les frontaliers, alors qu’elle n’est pas faite pour supporter un tel trafic.

L a route du Larmont est défoncée sur une dizaine de mètres à hauteur des Jeantets. Le nid-de-poule géant qui s’étend sur la moitié de la voie oblige les automobilistes qui descendent à serrer à gauche. Sans doute s’accommoderaient- ils plus facilement de la défor- mation de la chaussée à cet endroit si la route communale n’était pas aussi fréquentée. Car il n’y a pas que les cyclistes et les promeneurs motorisés qui empruntent ce chemin pourmon- ter jusqu’au Gounefay. En fin d’après-midi, à partir de 16 h 30, c’est un défilé interminable de voitures qui s’engouffrent dans la descente. La plupart sont des frontaliers en provenance du

Val-de-Travers. Pour éviter d’être pris dans le bouchon quotidien de La Cluse-et-Mijoux, ils pas- sent par le Larmont. Pressés de rentrer chez eux, ils roulent sou- vent trop vite, au-delà de la vites- se autorisée limitée à 40 km/h à cet endroit. “C’est lamême cho-

se tous les soirs. Il y a déjà eu des acci- dents qui jusque-là n’ont été que maté- riels” observe Yves Louvrier le maire de La Cluse-et- Mijoux où se trou- ve le hameau des Jeantets. Le dernier comptage indique que 250 véhicules seulement circulent

“Je crains que les gens roulent plus vite.”

Depuis plusieurs mois, les automobilistes qui descendent le Larmont serrent à gauche pour éviter le nid-de-poule.

bilistes à lever le pied sur quelques mètres. “En rénovant la route, je crains qu’on accen- tue le problème de la vitesse”

redoute le maire qui appelle les automobilistes à faire preuve de prudence et de civisme.

nous avons fait des travaux sur la route des Reculées.” Le nid- de-poule des Jeantets a aumoins le mérite d’obliger les automo-

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