La Presse Pontissalienne 187 - Mai 2015

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 187 - Mai 2015 40

PONTARLIER Impôts 23 000 Doubiens sortent de l’impôt mais les frontaliers casquent

Sur les 291 000 contribuables du Doubs, 23 000 de plus sortiront de l’impôt avec la suppression de la première tranche et environ 72 500 verront la facture s’alléger. Quid des frontaliers ? Date limite de la décla- ration : le 19 mai ou 2 juin pour les télédéclarants

Permanences à Pontarlier Date limite de retour de la déclaration papier le 19 mai et pour la télédécla- ration le 2 juin.

encore une fois, parmi les plus gros contribuables du Doubs. “Et encore, l’effet du taux de change en 2015 (qui a permis aux frontaliers de gagner plus) ne sera répercuté que l’année prochai- ne” rassure Jean-Christophe Royer, directeur du Pôle gestion fiscale pour le Doubs. Si les frontaliers vont donc payer autant voire plus, ce ne sera pas le cas pour Le centre des impôts de Pontarlier situé 4, rue des Capucins tiendra des permanences pour répondre aux ques- tions du lundi 11 mai au mercredi 13 mai inclus de 8 h 30 à 12 heures et 13 h 30 à 17 heures Du lundi 18 mai au mar- di 19 mai (mêmes horaires). Rensei- gnements : 03 81 38 55 55.

L a déclaration 2 047 réservée aux frontaliers est de couleur rouge. Elle est à ajouter à la feuille bleue 2 042. Mais n’y voyez aucun signe. La direction régio- nale des finances publiques n’a pas choisi le “rouge” symbole de la colère pour transmettre un message subli- minal aux frontaliers qui figurent,

d’autres habitants du Doubs. Les zones de Besançon et Montbéliard devraient voir le nombre de contribuables dimi- nuer, ce qui ne sera pas le cas pour Pontarlier et sa bande frontalière. “Sur les 291 000 contribuables du Doubs, environ 23 000 ne seront plus impo- sables cette année grâce à la suppres- sion de la première tranche du barè- me qui concerne les plus bas revenus. Et environ 72 500 verront leur impôt diminuer” analyse le directeur. À l’échelle de la France, 9 millions de ménages bénéficieront de la suppres- sion de la première tranche (sur les 37 millions de contribuables) au taux de 5,5 %. Le Doubs demeure une zone assez riche, “portée par la bande fron- talière” confirment les services des finances publiques. Ce qui n’empêche pas certains frontaliers de demander des délais de paiement à l’administration fiscale lorsqu’ils voient arriver la “douloureuse” : “Nous avons effectivement ces travailleurs qui nous

moment, de connaître son montant d’imposition et de trouver réponse à ses questions. Pour autant, un dispositif local de ren- seignement des usagers dans les centres ou bureaux temporaires d’information sera mis en place (lire par ailleurs). Objectif : répondre à des questions pré- cises du style “mon fils a 18 ans, dois- je noter sa part ou doit-il se déclarer ?” ou “j’ai rénové mon appartement, de quels abattements puis-je bénéficier ?” . L’an dernier, 50 000 personnes ont fran- chi les portes d’un centre des impôts du Doubs pour poser une question et 30 000 personnes ont appelé un agent au téléphone. Un dispositif pour sourds et malentendants est également mis en place.

demandent un délai de paiement sur plusieurs mois mais c’est un phéno- mène qui se gère assez bien car même si leur consommation est plus forte, la capacité à rembourser est aussi plus

facile” analyse Mar- tine Viallet, directri- ce régionale des finances publiques du Doubs. Encore une fois, le ser- vice des impôts insis- te sur les avantages de la télédéclaration (par Internet) qui per- met de retourner sa feuille plus tard (2 juin), de la corriger à n’importe quel

“Les frontaliers demandent des délais de paiement.”

Sébastien Perrin, Martine Viallet, Jean-Christophe Royer (de gauche à droite), présentent la campagne 2015 de l’impôt sur le revenu.

REMORAY-BOUJEONS

Après l’échec de la première tentative

L’auberge à double terroir L’hôtel-restaurant communal vient d’être confié à un couple originaire du nord de la France qui joue la carte des spécialités jurassiennes et flamandes. Bienvenue au Ch’ti comtois.

Le Ch’ti comtois

A près avoir investi quelque 450 000 euros dans l’achat et la remise en état de l’auberge au centre du Remoray, le conseil et son maire Jean-Paul Vuillau- me espèrent bien avoir trouvé le couple de la situation. La première tentati- ve s’était soldée par un échec après six mois d’ouverture. Il ne faudrait pas que cela devienne une habitude. Caroline et Frédéric Lemay semblent bien décidés à redonner à cet établis- sement la réputation qui était la sien- ne il y a de cela quelques décennies. Ces deux Ch’tis ont grandi dans le même quartier où la famille de Fré- déric tenait un restaurant. Une tra- dition chez les Lemay qui exploitent aujourd’hui treize restaurants sur Lil- le, Roubaix et Tourcoing. “Comme on n’avait pas trop envie de vivre dans le Nord avec nos cinq enfants, on a déci- dé de s’établir dans le Haut-Doubs. On connaissait la région pour y être venu

en vacances avec nos parents. C’est un choix de vie” , explique Frédéric qui était auparavant chef de salle dans un restaurant près de Pontarlier. Leur arrivée à l’auberge de Remoray n’avait rien de préméditée. Merci le bon coin. “En fait, comme on cherchait à déménager, on a fait des recherches sur Internet. C’est comme cela qu’on

exploité par Caroline et Frédéric Lemay est ouvert depuis le 15 avril.

est tombé sur l’annonce mise en ligne pour trouver des repreneurs à l’auberge.” Jean-Paul Vuillaume pré- cise que la commune a reçu quatre candidatures dont une émanant de vrais imposteurs prétextant avoir travaillé dans de prestigieux établissements où ils n’avaient jamais mis les pieds. Se méfier des C.V. trop alléchants. Le maire est confiant. Le jeu- ne couple qui se montre

particulièrement motivé n’a pas hési- té à mettre la main à la poche pour investir dans des équipements com- plémentaires en cuisine et dans le ser- vice. “On ouvre toute la semaine midi et soir sauf le lundi soir et le mardi soir. On fonctionnera en salon de thé du mercredi au dimanche après-midi.” Conscient qu’il leur faudra capter plu- sieurs types de clientèles, le couple propose une formule plat du jour avec un système buffet pour les pressés. “Avec l’entrée, plat, dessert, café et vin sur table, on est à 13 euros” , indique

Caroline préposée aux cuisines. En plus de la carte, les clients auront la possibilité de prendre un menu à 28 euros. Ils dégusteront au Ch’ti com- tois des spécialités du nord et de la table comtoise. Carbonade flamande, waterzoi et autres endives au gratin figurent parmi les suggestions. “On s’approvisionne en pain, charcuterie, viande, fromages, laitages chez des pro- ducteurs locaux” , poursuit Frédéric Lemay conscient d’avoir entre les mains un très bel outil de travail. Histoire de mettre tous les atouts de

leur côté, ils assureront d’autres ser- vices comme le dépôt de pain ou la location des quatre barques commu- nales utilisées par les pêcheurs du lac de Remoray. “On a acquis un écran géant pour organiser des soirées spor- tives lors des grands matches. Mais on ne fonctionnera pas comme un bar.” L’auberge de Remoray dispose aussi de deux chambres d’hôtel de plain- pied accessibles aux personnes à mobi- lité réduite.

Merci le bon coin.

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