La Presse Pontissalienne 186 - Avril 2015

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015

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Jour d’éclipse au lycée Le lycée Xavier-Marmier a la chance d’avoir parmi ses activités extra-scolaires un club astro particulièrement dynamique qui a mis ses compétences à disposition de tous les lycéens. SCIENCE Partage

É trange paradoxe. Ven- dredi 20 mars entre 10 heures et 12 heures, à l’heure où tous les éco- liers pontissaliens étaient reclus en classe sans ticket de sortie, les lycéens de Xavier-Marmier se précipitaient presque à l’extérieur pour contempler le spectacle. Les plus jeunes, pour peu qu’ils poursuivent leurs études secondaires au lycée

auront probablement la chan- ce d’assister à la prochaine éclip- se programmée le 10 juin 2021. Sous réserve aussi que le temps s’y prête comme ce fut le cas le 20 mars dernier. Une première pour la plupart de ces lycéens qui étaient beau- coup trop jeunes ou pas encore de ce monde pour se rappeler la précédente éclipse solaire du 11 août 1999. “Si vous voulez

Un long tube en carton percé d’un trou et l’éclipse apparaît à l’arrière.

lisée dans la cour du lycée. L’un d’eux a pour mission d’enregistrer toute la séquence en vidéo à l’aide d’un appareil fixé à une lunette astronomique. Hugo, un autre membre du club, gère la lunette montrant une autre projection de l’éclipse. Fau- te de pouvoir se caler sur une étoile invisible en plein jour, il doit rattraper manuellement la rotation de la terre. Chacune à leur tour, les classes viennent profiter de tous les ins- truments mis à leur disposition pour visualiser l’éclipse. Petite pose pour un souvenir qui res- tera sans doute gravé à tout jamais dans leur mémoire.

motif similaire qu’on présente devant l’éclipse et qui laisse voir de multiples petits croissants. “On avait envie de faire parta- ger ce phénomène à tout le mon-

des informations, adressez-vous plutôt aux cinq élèves du club astro” , plaisante Nicolas Essei- va, l’enseignant qui anime les clubs astro du lycée et de la M.J.C. des Capucins. Les astrologues en herbe ont conçu plusieurs dispositifs per- mettant d’observer ou de resti- tuer de façon originale et sans danger l’événement. Des solu- tions toutes simples, plus astu- cieuses qu’onéreuses. Long tube en carton percé d’un minuscu- le trou et qui laisse voir le pas- sage de la lune devant l’astre solaire. Le concept fonctionne aussi avec une écumoire ou un

de” , confieVincent. Scolarisé en classe de 1 ère S, il a inté- gré le club astro du lycée à la rentrée. Ces mordus de l’observation céles- te se retrouvent une fois par semai- ne dans cet atelier en liaison avec un télescope du sud de la France. Pour l’éclipse, toute l’équipe est mobi-

De multiples petits croissants.

De multiples bricolages permettaient de visualiser l’éclipse sans danger.

La Vasaloppet : retour de pèlerinage nordique pour deux familles du Haut-Doubs ÉVASION Le voyage anniversaire

Parce que l’on a le ski de fond chevillé aux spatules chez les Besson et les Tiranzoni, une participation à la plus mythique des courses nordiques s’imposait. Mission accomplie.

Frédéric Besson 50 ans et Vincent Tiranzoni 40 ans ont choisi de participer à la Vasa pour célébrer leur anniversaire en famille.

À 50 ans, quand certains estiment qu’il est temps de s’offrir une belle tocante, d’autres com- me Frédéric Besson, Pontissa- lien bien connu dans le milieu cycliste notamment, avait envie de relever un grand défi spor-

tif et de le partager avec ses proches. “À 14 ans, j’ai fait la course Mouthe-Pontarlier, je devais être l’une des plus jeunes participants” , se souvient celui qui s’est illustré dans les courses cyclosportives avant de lever le pied à la quarantaine pour pri-

vilégier une pratique de loisir. Dans le Haut-Doubs, les mor- dus du vélo ont souvent pour habitude de remiser les pédales automatiques avec l’arrivée de la neige pour chausser les skis. Frédéric Besson n’échappe pas à cette tradition sportive. De dix ans son cadet, Vincent Tiran- zoni est fait du même bois. C’est d’ailleurs ce qui les réunit et les a finalement conduits à parti- ciper à l’édition 2015 de laVasa- loppet. L’occasion aussi de s’offrir un petit séjour scandinave en famille avec femme et enfants. D’autant plus que Marine Bes- son a bien l’attention d’accompagner son père en embringuant dans l’aventure son copain Clément Bournez. Ce dernier, 40 ème à la Transju 2014, sera d’ailleurs le premier Français à franchir la ligne d’arrivée, en bouclant l’épreuve en 5 h 48 et 27 secondes, soit à 1 112 ème place. La délégation

française comptait 47 repré- sentants. Les deux familles s’envolent le mercredi 4 mars de Genève. Direction Stockholm. Farnien- te et découverte de la ville avec l’incontournable crochet par la fameux bateau-musée du roi Vasa. Jeudi, un passage obligé s’imposait à Falun où viennent juste de se terminer les cham- pionnats du Monde de ski nor- dique. Ce qui a nécessité de déca- ler d’une semaine le départ de la Vasaloppet. Gentiment mais sûrement, ceux qui ne sont enco- re que des touristes se mettent dans l’ambiance en arrivant à Mora, point d’arrivée de la

mythique course de 90 km. Cette épreuve disputée depuis 1922 est censée commémo- rer un épisode de la vie du roi Gus- tave Vasa qui en 1521 interrompit sa fuite vers la Norvège à Sälen pour revenir à Mora. Le grand

référence. Frédéric Besson et sa fille la jouent plutôt cool, dans l’esprit randonnée. Ils termi- neront ensemble, après 10 heures et 5 minutes d’efforts. Vincent Tiranzoni mettra quant à lui 6 h 46 et 23 secondes. “C’est une super-ambiance. Les Sué- dois ont un peu la mentalité des Suisses. Ils sont rigoureux et très respectueux. Le jour de la cour- se, on a presque eu trop chaud. La neige était molle et c’est très pénible à skier en classique.Mais tout est oublié en passant la ligne d’arrivée” , apprécie ce cin- quantenaire qui n’oubliera pas de sitôt ce séjour aux sources du nordique.

Le premier Français à franchir la ligne d’arrivée.

moment arrive le dimanche à 8 heures Notre délégation du Haut-Doubs se retrouve embar- quée dans une course avec 15 000 autres skieurs. Si Clé- ment Bournez vise un chrono

Frédéric Besson et sa fille Marine ont skié ensemble pendant toute la course.

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