La Presse Pontissalienne 185 - Mars 2015

L’ÉVÉNEMENT CHANTIERS PUBLICS :

UNE DIFFICILE MAÎTRISE DES COÛTS

Le Syndicat Mixte des Deux Lacs s’est rapproché d’un cabinet d’avocat qui défend ses intérêts dans le cadre du projet de complexe nautique.

Le complexe nautique tient encore dans l’enveloppe financière Malbuisson 5,8 millions d’euros Depuis quelques semaines, une rumeur court sur la dérive financière du projet de complexe nautique à Malbuisson. Le syndicat dément, tout en reconnaissant des difficultés qui auraient pu lui coûter cher.

L’ opération de réhabi- litation-extension du complexe nautique de Malbuisson se pour- suit. “Les travaux ont démarré au mois de juin. Officiellement, le calendrier prévoit que le pro- jet soit achevé en novembre pro- chain. Mon souhait est que le complexe soit mis en service pour les vacances de Noël 2015” indique Didier Hernandez, mai- re des Grangettes et président du Syndicat Mixte des deux lacs qui porte l’opération. Le syndi- cat composé de la Communau- té de communes du Larmont et de la Communauté de com- munes Mont d’Or-Deux Lacs investit 5,8 millions d’euros hors taxes (soit 6,9 millions d’euros T.T.C.) dans ce centre nautique tourné vers le ludique et le bien- être, subventionné à hauteur de 50 %. Or ici et là, le bruit court que le coût du chantier serait

en train de déraper pour des raisons diverses, ce que contes- te Didier Hernandez. “Nous sommes toujours dans l’enveloppe” affirme l’élu. Pour l’instant, le service de la pré- fecture chargé du contrôle de la légalité des marchés publics lui

l’assistance àmaîtrise d’ouvrage. L’A.M.O. joue un rôle essentiel dans la conduite des chantiers publics de cette envergure. C’est lui qui assure, pour le compte de la collectivité, le suivi admi- nistratif et juridique de l’opération. C’est encore lui qui veille au bon déroulement des travaux dans le respect du cahier des charges. Or, le premier assis- tant à maîtrise d’ouvrage a vrai- semblablement failli dans la conduite du chantier. “J’ai sou- haité néanmoins que cette socié- té reste impliquée dans ce pro- jet car elle a élaboré la procédure administrative. Elle connaît le dossier. En revanche, en sep- tembre dernier, nous avons dési- gné un nouvel A.M.O., basé à Dijon, chargé spécifiquement du suivi des travaux. Depuis, tout se passe bien” rapporte Didier Hernandez. Mais pour tirer au clair cette

Didier Hernandez, président du Syndicat Mixte des deux lacs.

par la Carsat (retraite et santé au travail) coûte la bagatelle de 50 000 euros ! Au départ, ni le syndicat mixte, ni Eiffage ne voulaient en supporter le coût. Finalement, la collectivité aurait trouvé les arguments juridiques pour démontrer à l’entreprise que cette charge lui incombait. “Avec un bon A.M.O. et un bon avocat, nous sommes armés pour régler ce genre de difficulté” esti- me une source proche du dos- sier. Mais il faudra attendre la fin du chantier pour tirer un bilan financier précis de l’opération. T.C.

ment sur des éléments de pro- cédure. Une somme certes, mais cette assistance juridique a permis par ailleurs à la collectivité de négocier avec Eiffage, l’entreprise qui a remporté le marché de conception-réalisation du pro- jet, sur un point du chantier qui aurait pu lui coûter cher. Il concerne une norme, précisé- ment l’installation d’un garde- corps, tout autour du toit plat du nouveau bâtiment. La bar- rière doit garantir la sécurité des techniciens s’ils sont ame- nés un jour à intervenir sur la toiture. Cet équipement exigé

affaire, et surtout éviter de payer deux A.M.O. au prix fort (35 000 euros pour le premier et 60 000 euros pour le second), le syndicat mixte a eu recours à un cabinet d’avocat de Lyon pour sécuriser juridiquement l’opération. “En résumé, il fal- lait que la somme prévue pour le premier A.M.O. pour le suivi des travaux soit versée à notre nouveau partenaire” note une source proche du dossier. Selon nos informations, pour faire le boulot, le cabinet d’avocat en question demanderait 1 000 euros par jour. Depuis, le syndicat le sollicite ponctuelle-

donne raison. Il n’a enregistré à ce jour aucun avenant au contrat concernant ce projet. Pourtant, le syn- dicat mixte a bien rencontré des embûches ces der- niers mois qui ont pu alimenter les suspicions d’une dérive financière. Il a commencé par redéfinir la mis- sion de la société de Montpellier qui assurait

“Depuis, tout se

passe bien.”

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