La Presse Pontissalienne 185 - Mars 2015
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 181 - Novembre 2014 30
LEVIER
Travaux en cours La maison médicale
ouvrira ses portes à l’automne Les professionnels de santé et la communauté de communes Altitude 800 seront hébergés dans le nouveau bâtiment en cours de construction au centre de Levier.
La C.C.A. 800 investit 1,5 million d’euros dans cette opération.
L es travaux de construction de la maison médicale de Levier se poursuivent. Le projet porté par la communauté de communes Altitude 800 a démarré en septembre dernier par la démolition de l’ancien commerce des Meubles Mercier au centre du bourg.À la place, la construc- tion du nouveau bâtiment est désor- mais bien engagée. “Il est prévu que la maison médicale ouvre ses portes à l’automne” précise Guy Magnin-Fey- sot, maire de Levier et vice-président de la C.C.A. 800. Au rez-de-chaussée de cette structure
seront aménagés cinq cabinets médi- caux où s’installeront les médecins généralistes en exercice sur le secteur.
pitalier intercommunal de Haute-Com- té (C.H.I.C.H.).Livré fin 2016,il s’étendra sur 2 400 mètres carrés et compren- dra 63 places et 3 places d’hébergement temporaire (voir notre précédente édi- tion). La communauté de communes Altitu- de 800 investit 1,5 million d’euros dans son projet de maison de santé, sub- ventionné à hauteur de 750 000 euros. Le reste est financé par l’emprunt et la location des locaux aux futurs occu- pants. Au départ de cette opération, la commune de Levier a pris à sa charge la destruction de l’ancien magasin de
meubles qui a coûté 50 000 euros. Ce bâtiment n’hébergera pas seule- ment des professions médicales et para- médicales. En effet, la C.C.A. 800 qui cherchait depuis longtemps un lieu pour s’implanter (aujourd’hui le siège administratif de la collectivité est à Levier et les locaux à Bians-les-Usiers), va aménager ses bureaux au premier étage de la maison médicale. Enfin, au deuxième et dernier étage, se trouve- ra une salle de réunion qui sera mise à disposition des occupants de la struc- ture. T.C.
eux vont partir en retraite. Or, il est dif- ficile de faire venir des jeunes méde- cins en milieu rural. Une des clés pour les fixer sur un territoire comme le nôtre et de leur proposer de bonnes condi- tions d’accueil. Les professionnels de santé ont été associés à ce projet.” Dans ce contexte, la présence de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes sur la commune contribue aussi à y ancrer les professions de santé. D’autant que l’E.H.P.A.D. va faire l’objet d’un vaste programme de modernisation (10 mil- lions d’euros) engagé par le centre hos-
À l’étage, les patients trouveront kinésithé- rapeute, infirmière, orthophoniste. “Ce pro- jet fait partie du plan de sauvegarde d’un ser- vice de santé en milieu rural” poursuit l’élu. Il ajoute : “ Les médecins de Levier sont déjà organisés en cabinet. Mais certains d’entre
“Difficile de faire venir des jeunes médecins.”
FORMATION
Ils reprennent leurs études
Il n’est jamais trop tard pour changer de vie professionnelle Chaque jour, Anna Schneuwly quitte Les Fourgs pour suivre des cours à l’E.N.I.L. de Mamirolle. Fleuriste de
métier, elle se reconvertit dans l’agroalimentaire. Sur place, elle retrouve Sébastien Laithier et Alexis Aucant, qui ont eux aussi intégré l’école pour évoluer dans leur carrière professionnelle. Rencontre.
A nna Schneuwly, Sébastien Lai- thier et Alexis Aucant ont repris leurs études. Âgés res- pectivement de 27, 43, et 31 ans, ils ont entrepris une reconversion professionnelle dans l’agroalimentaire. En août, ils ont intégré le B.T.S. Sciences et Technologies des Aliments à l’école nationale de l’industrie laitière de Mamirolle (E.N.I.L.). Un cursus qu’ils boucleront en un an, soit une année de moins que leurs camarades. Le ryth- me est intense pour ces étudiants pas tout à fait comme les autres, et qui n’ont eu droit qu’à une semaine de vacances à Noël. Et ce sera la seule ! Les moments de répit sont rares. “La masse de travail me faisait peur, l’organisation aussi. Mais finalement, j’ai pris l’habitude” remarque Anna Schneuwly qui vient chaque jour à l’E.N.I.L. depuis Les Fourgs où elle vit. “Le premier mois, lorsque j’ai assisté aux cours magistraux, c’était chaud. Je viens d’un métier où je bougeais. C’était surprenant pour mois de me retrouver assis dans une salle de clas- se toute la journée à côté d’étudiants qui ont l’âge de mes enfants. Au début
ça fait drôle, mais je m’y suis fait” remarque Sébastien Laithier qui habi- te Ornans. Ils se sont replongés dans les bouquins de maths, d’économie, ou d’anglais, autant de matières dans les- quelles ils seront notés en plus de celles liées à la fromagerie. Mais leur moti- vation est intacte. Ils sont décidés à décrocher leur diplôme qui leur per- mettra de commencer une nouvelle vie professionnelle éloignée de leur ancien métier.
Alexis Aucant, Anna Schneuwly, Sébastien Laithier vont bientôt passer leurs examens.
Au départ,Anna Schneuw- ly est fleuriste. “Mon but aujourd’hui est de travailler dans l’agroalimentaire où il y a plus de débouchés professionnels. Mon sou- hait est de monter ma propre entreprise de trans- formation laitière pour pro- duire des fromages de chèvre” annonce la jeune femme qui a effectué un stage à la fromagerie de Doubs. Elle envisage de donner corps à son projet professionnel dans le sud de la France.
“J’ai eu envie de changer.”
La profession qu’a exercée pendant quinze ans Sébastien Laithier, était elle aussi très éloignée de l’agroalimentaire. “ Je travaillais dans l’automobile à Ornans. J’ai eu envie de changer. Depuis l’enfance, j’ai toujours voulu travailler en fromagerie. À 43 ans, je me suis dit que c’était le bon moment pour changer de parcours pro- fessionnel même si je me sentais bien dans mon métier. Je repars de zéro” dit-il. Le quadragénaire ne sait pas encore si une fois son diplôme en poche il cherchera un emploi en fruitière ou
s’il poursuivra son cursus en licence pour avoir d’autres perspectives dans l’industrie agroalimentaire. Sa for- mation comme celle d’Anna est prise en charge par le Conseil Régional de Franche-Comté qui les suit (15 000 euros par étudiant). Le cas d’Alexis Aucant est différent de celui de ses camarades. Lui n’est pas à l’E.N.I.L. dans le cadre d’une recon- version professionnelle puisqu’il tra- vaille en fromagerie depuis une dizai- ne années. Cet autodidacte qui a appris le métier au contact de ses pairs, suit
la formation à l’E.N.I.L. pour valider ses acquis, parfaire ses connaissances et ses compétences dans son métier. “On m’a donné l’opportunité de faire ce métier de fromager. J’ai l’expérience mais il me manque les bases techno- logiques. Cette formation va me per- mettre d’évoluer dans l’entreprise dans laquelle je travaille” explique-t-il. Dès le 9 mars, les trois étudiants entre- ront dans une période d’examen de deux mois. Plongés dans leurs révi- sions, ils sont bien décidés à réussir. T.C.
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