La Presse Pontissalienne 185 - Mars 2015
MOUTHE - RÉGION DES LACS
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015
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MALBUISSON Bassins d’orage Plus de caca dans le lac Face aux débordements intempestifs, la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs choisit d’investir 3,7 millions d’euros supplémentaires pour en finir avec les problèmes d’assainissement autour du lac.
L es images qui ont circulé l’été dernier montrant ces eaux nauséabondes qui débordaient des déver- soirs d’orage pour s’écouler vers le lac ont fini de convaincre la communauté de communes d’aller plus loin dans le traite- ment du problème. “On a déci- dé de se donner les moyens. Lio- nel Chevassu, l’élu responsable de l’assainissement et Anthony Messika, le directeur technique ont présenté un programme d’actions quinquennal qui a été validé par le conseil commu- nautaire en décembre dernier” , indique Gérard Dèque, le pré- sident de la communauté de communes. En prenant la compétence assai- nissement, cette collectivité héri- tait de l’épineux dossier du col- lecteur d’eaux usées autour du lac. Très souvent critiqué, à tort et à raison, cet équipement com- mençait à donner des signes
d’essoufflement, d’où le choix de le rendre plus performant en procédant notamment au chan- gement des huit pompes qui assurent la circulation des eaux usées jusqu’à la station d’épuration de Doubs. Coût du chantier pour ce changement de pompes : 8 millions d’euros.
La communauté de communes devra probablement investir dans la construction de bassins d’orage comme elle l’avait déjà fait à la station d’épuration des Hopitaux-Neufs.
Les pompes tra- vaillent en fonction de la capacité de stockage de la sta- tion d’épuration, si bien qu’en cas de fortes précipitations, le collecteur arrive vite à saturation. “Le phénomène est amplifié par l’arrivée d’eaux parasites car beaucoup de pro- priétaires autour du lac ne sont pas en séparatif. Ce qui explique pourquoi le réseau est vite satu-
3,7 millions d’euros d’investis
Un budget spécifique supplé- mentaire de 3,7 millions d’euros a été voté pour cette opération qui nécessite une intervention rapide et efficace. Sans que cela soit encore validé, la commu- nauté de communes devra inves- tir dans des bassins de stocka- ge tout en continuant à faire la chasse aux mauvais branche- ments. Il appartiendra au cabi- net d’étude de définir le nombre, les emplacements et le volume de ces unités de stockage. “Ces propositions seront soumises pour validation aux services de
ré alors qu’il est dimensionné pour le double de population” , décrit Anthony Messika. Un technicien de la communauté de communes a été missionné pour détecter les installations illégales. Pour un chéneau, c’est facile. L’affaire est plus compli- quée s’il s’agit d’un drain enter- ré. “Quand on a identifié un mauvais branchement, on pro- pose un soutien technique au propriétaire pour réparer l’erreur. Le problème aujourd’hui, c’est que l’on n’a pas l’outil juridique pour les contraindre à entre-
prendre les travaux. Le seul levier de pression consiste à doubler la redevance assainissement. Beaucoup préfèrent se mettre à l‘amende plutôt que de devoir investir parfois des milliers d’euros pour être en règle” , déplo- re Gérard Dèque. La situation imposait donc d’aller plus loin, d’agir à l’amont du collecteur. “On amissionné début janvier un bureau d’études pour nous soumettre des pistes de tra- vail, le but étant de préserver le lac de toute pollution lié au déver- sement d’effluents domestiques.”
l’État. Si tout se passe bien, les premiers travaux seront lancés cet automne” , précise Anthony Messika. L’intervention de la commu- nauté de communes concerne également la réhabilitation de la station d’épuration du bas- sin de Métabief et la requalifi- cation de celle des Longevilles- Mont d’Or. Au total, les investissements proposés par le biais de ce plan quinquennal s’élèvent à près de 10 millions d’euros ! F.C.
sement en plus.
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