La Presse Pontissalienne 182 - Décembre 2014

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014

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TRADITION

Une vraie convivialité Aux Verrières, on va de l’Avent !

À l’exemple de ce qui se fait à la Côte-aux-Fées en Suisse, les habitants des Verrières ont pris l’habitude de se rendre visite dans le cadre du calendrier de l’Avent. Que du bonheur.

L a tournée de l’Avent a démar- ré au 1er décembre aux Ver- rières-de-Joux. Pendant trois semaines, les Varisiens ont la possibilité d’aller passer unmoment de convivialité chez d’autres Varisiens qui ont accepté de les accueillir. “On peut participer sans recevoir. En novembre, on a envoyé un courrier dans tous les foyers pour trou- ver des candidats prêts à prendre une fenêtre. Ils choisissent une date entre le 1 er et le 22 décembre et l’affichent sur l’une des fenêtres de leur maison, comme le veut la tradition de l’Avent”, précise Stéphanie Sandoz à l’origine de cette initiative avec ses amies Bri- gitte et Belinda.

Ce trio féminin s’est inspiré d’une pra- tique toujours d’actualité dans quelques villages suisses. Sa déclinaison aux Verrières-de-Joux remonte à 2010. C’est l’association Information Tou- ristique des Verrières-de-Joux (I.T.V.J.) qui organise l’événement. Lequel a

chaud de circonstance. “Elle fournit aussi d’autres boissons pour que cha- cun, petit ou grand, puisse prendre une petite collation. Les réceptions ne durent pas plus d’une heure et n’ont rien d’une beuverie.” Une fois le planning calé, chacun prend soin de décorer sa fenêtre dans l’ambiance des fêtes de fin d’année. Les associations peuvent aussi postu- ler et prendre une fenêtre. Un prétexte pour communiquer et échanger en tou- te simplicité. “On retrouve un peu l’état d’esprit qui régnait au village, sans dire qu’il a disparu” , explique Jean- François Jodon, le maire qui encoura- ge forcément ce type d’action. Une fête des voisins sous les lumières de Noël.

déjà fait l’objet de repor- tages sur France 3 etTF1. Un régal de journalistes. Sans qu’on puisse trop l’expliquer, la formule a fait tilt. Elle rassemble chaque soir entre 30 et 80 convives. L’association I.T.V.J. offre le vin et une partie des ingrédients qui servent à préparer le vin

La formule a fait tilt.

Les fenêtres sont numérotées en fonction de jour de réception ouvert à toute la population du village.

Entre 30 et 80 personnes se retrouvent chaque soir pour partager un moment de convivialité.

DOUBS

Une entreprise artisanale Deisz électricité générale à l’heure de la reprise Christian Deisz nouveau retraité vient de transmettre son activité

à son voisin Axel Villemagne qui gère la société Électricité Guyon-Villemagne. Un changement dans la continuité.

À tout prendre, Pierre Deisz qui s’était mis à son compte en 1963 aurait préféré que son entreprise perdure dans son intégrité. La troisiè- me génération Deisz vole vers d’autres horizons profession- nels et l’opportunité de pour- suivre sous le même nom ne s’est pas présentée. “Quand je me suis installé, il y avait seu- lement 353 habitants à Doubs” , se souvient l’alerte octogénai- re. À l’époque, le jeune électri- cien se déplaçait avec une moby- lette équipée d’une remorque. Il lui faudra patienter un peu avant de circuler en 2 CV camionnette qu’il est allé lui- même chercher à Paris. Il a connu bien des évolutions et a eu la chance d’effectuer quelques chantiers assez prestigieux com- me ce fut le cas dans la réhabi- litation d’un joli château du côté de Manosque.

Son fils Christian le rejoint en 1968 avant de lui succéder en 1990. Ce changement marque l’amorce d’un développement significatif qui aboutit au trans- fert sur la zone artisanale de Doubs en 1993 dans un bâti- ment flambant neuf. Au plus

une telle longévité” , explique celui qui avait déjà pris les com- mandes en 2012 de l’entreprise Guyon implantée elle aussi dans la zone artisanale de Doubs. “En deux ans, le chiffre d’affaires a progressé de 20%. On a toujours une activité très soutenue avec un carnet de commandes qui déborde sur 2016. On bénéficie un peu de l’effet frontalier mais sans plus, sachant qu’on tra- vaille essentiellement dans l’industrie” poursuit le chef d’entreprise qui emploie aujour- d’hui 20 salariés dont les deux qui travaillaient avec Christian Deisz. Lequel avait commencé à lever le pied en arrivant au bout de son mandat profes- sionnel. “On subit un peu la concurrence d’entreprises venues de Besançon mais on a aussi l’avantage de pouvoir jouer la carte de la proximité” , note le jeune retraité plutôt confiant dans cette transmission.

fort de l’activité, une dizaine de salariés, appren- tis inclus, tra- vaille chez Deisz Électricité Géné- rale qui figure parmi les plus anciennes entre- prises artisa- nales du Haut- Doubs. Une particularité que ne manque pas d’apprécier Axel Villemagne. “Je suis assez fier de reprendre une entreprise avec

Parmi les plus anciennes

entreprises artisanales du Haut-Doubs.

Pierre Deisz entouré de son fils Christian Deisz et Axel Villemagne à droite qui a repris l’entreprise familiale.

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