La Presse Pontissalienne 177 - Juillet 2014

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014

5

TRANSPORT Une fréquentation insuffisante Pas assez de bus à Pontarlier Des usagers se plaignent du manque de dessertes régulières et suggèrent la mise en place d’une seconde ligne de bus. Possible, mais à quel prix ?

Q uand il va se promener à Yverdon, Pierre Genoud ne tarit pas d’éloge sur le ser- vice de transport en com- mun de la cité vaudoise qui ne comporte rien de moins que cinq lignes de bus. “On n’a plus besoin de voiture avec un tel réseau” , poursuit ce Pontissalien assez critique quand il

fait la comparaison avec la capitale du Haut-Doubs. On sait la Suisse très atta- chée à son service public de transport. Nos voisins ne sont pas peu fiers d’avoir l’un des meilleurs cadencements fer- roviaires au monde. Le réseau pontis- salien fait pâle figure avec une seule ligne forcément moins performante que le réseau yverdonnais. “Habitant aux

Mélèzes, si je pars à 9 h 22 pour faire une course au centre-ville, j’arrive à 9 h 30 à l’Auberge de jeunesse. Rien à dire pour l’aller. Mettons que cela me prenne 20 minutes, il faudra alors attendre jusqu’à 12 h 08 pour revenir aux Mélèzes à 12 h 17. Ce n’est guère incitatif. Il faudrait deux lignes de bus.” Alerte octogénaire, Pierre Genoud se

Pierre Genoud regrette l’absence d’une seconde ligne de bus et les difficultés à se rendre dans certains quartiers excentrés.

création d’une seconde ligne qui s’avérerait beaucoup trop coûteuse pour la collectivité. En effet, pour une ligne de bus supplémentaire, comptez au bas mot entre 550 000 et 600 000 euros. Le Pontissalien serait-il prêt à payer deux fois plus de taxe d’habitation, dumoins en part communale ? Le charme d’une ville à la campagne, c’est aussi qu’elle pourrait presque se passer d’un servi- ce de bus. Chaque année, la collectivi- té est contrainte de combler les défi- cits d’exploitation en versant chaque année quelques centaines de milliers d’euros au délégataire Kéolis Urbest en charge de Pontabus. Sous la man- dature Genre, pas question d’instaurer une taxe transport. C’est donc Ticto ou rien. F.C.

déplace encore en voiture ou à vélo. Il rend parfois service aux voisins et amis moins mobiles que lui en les achemi- nant en ville ou à l’E.H.P.A.D. Car se pose aussi le problème de l’accès sur les sites excentrés. “La seule échappa- toire serait le Ticto. Je ne suis pas contre

ce principe qui impo- se néanmoins de s’y prendre à l’avance pour réserver. C’est moins flexible qu’une ligne régulière qu’on prend quand on veut et où l’on veut.” Le service de transport à la demande Ticto existe depuis une dizai- ne d’années. Il pallie en quelque sorte la

Comptez au bas mot entre 550 000 et 600 000 euros.

Le réseau de bus a toute son utilité aux heures d’entrée et de sortie d’école.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online